12 principes pour la cancérologie

 

  1. Le patient doit être remis au centre de la démarche thérapeutique. Toutes les dimensions de l’être humain doivent être prises en compte pour élaborer avec lui une stratégie de soin dont il reste l’acteur principal.
  2. Depuis plusieurs décennies, on n’observe pas de baisse significative de la mortalité par cancer, hormis pour quelques cancers particuliers. Nous devons reconnaître que les moyens surpuissants de la médecine sont parfois inefficaces.
  3. La génétique ne fournit pas une grille de lecture adéquate pour comprendre le cancer. Le séquençage du génome humain n’a pas mis en évidence de signature génétique caractéristique du Les muta- tions cancérigènes sont innombrables mais peuvent s’exprimer ou non.
  4. Le nœud du cancer n’est pas dans le noyau mais dans le cytoplasme : une cellule cancéreuse dont on remplace le noyau par celui d’une cellule saine reste cancéreuse, tandis qu’une cellule saine, qui reçoit un noyau de cellule cancé- reuse, reste saine.
  5. Les caractéristiques du cancer sont de nature physico-chimique : pH, pression, température, potentiel rédox, inflammation, tension électrique, conductance, etc. La dérive de ces paramètres guide la transi- tion de la cellule de l’état quiescent vers l’état prolifératif. Il faut donc revenir aux lois fonda- mentales de la physique pour comprendre le cancer.
  6. Le dérèglement commun à toutes les formes de cancer est un basculement de la respiration à la fermentation (effet Warburg). Les autres dérèglements (fonctionnels, tissulaires, génétiques, etc.) sont des conséquences de ce changement métabolique. Les flux d’énergie organisent et déstructurent la matière, vivante comme inerte.
  7. Le premier objectif d’une théra- pie efficace contre le cancer doit être d’aider les cellules à respirer et à canaliser les électrons excédentaires, que l’oxygène ne parvient pas à capter. Il faut se libérer de la logique mortifère qui pousse à tuer les cellules cancéreuses, coûte que coûte.

     

  8. Notre réseau mitochondrial est la première victime du processus de cancérisation. S’il ne fonctionne pas correctement, la respiration est déficiente et la cellule réalise une fermentation excessive de glucose, qui vient compléter la production d’ATP. Cette glycolyse aérobie alimente des voies métaboliques de synthèse de biomasse et induit une prolifération cellulaire.
  9. Le cancer est un mal systémique que seule une stratégie multidimensionnelle permettra d’endiguer, en utilisant une association de plusieurs molécules qui relancent la respiration cellulaire, facilitent l’apoptose, diminuent      l’inflammation, renforcent l’immunité, Il est illusoire de chercher un médicament miracle. Mieux vaut élaborer avec le    patient     une  stratégie globale qui agisse sur l’ensemble du corps.
  10. L’expérience des patients qui adoptent des traitements complémentaires des soins conventionnels est une mine d’informations pour comprendre le cancer et améliorer nos stratégies thérapeutiques.
  11. La médecine est tombée dans le piège de l’hubris technologique. Fascinée par la puissance de ses outils, elle risque de reléguer le patient au statut de moyen au service de la technique médicale.
  12. La médecine souffre d’une carence relative de pensée théorique. La surabondance de données expérimentales doit être équilibrée par une organisation et une hiérarchisation de ces données, pour passer de la description à l’explication. La science nous montre des éléments de réalité, mais seul l’être humain peut énoncer une vérité.