Témoignage de Yann Patou – Adénocarcinome prostatique et Covid-19

Témoignage de Yann Patou – Adénocarcinome prostatique et Covid-19

Je ne peux que remercier grandement le Dr Schwartz.

Résumé de l’évolution et des traitements d’un Adénocarcinome. Le 10 avril 2020
Après une semaine avec le Covid-19

Diagnostiqué en 2007. PSA pré-op : 4,8.
Prostatectomie radicale + curage ganglionnaire en mars 2008 PSA post-op 0,44 ; tumeur pT3b N1 Mx Gleason 9.
Échec opératoire et traitements adjuvants hormonothérapie (Zoladex) et radiothérapie 48 séances. PSA retombe à 0,01 plus ou moins indétectable, j’évite la chimio.
Hormonothérapie programmée pour 3 ans.

Dès le début je fais énormément de bicyclette (une heure/j/ à fond) j’évite les sucres et je pratique le jeûne de 3 jours.
Arrêt de l’hormonothérapie en Juillet 2011 ; en Juillet 2013 reprise PSA 0,21.
Retour à 0 jusque début 2016 le cancer devient hormono-indépendant.
Changement d’hormonothérapie pour le Décapeptyl 11,25 que je prends toujours.

Depuis mi-2016 je suis différentes combinaisons avec le traitement métabolique de Laurent Schwartz. Régime cétogène +/- strict et metformine 2,5 gr/jour lors d’arrêts de régime cétogène. Puis essai de dioxyde de chlore à fabriquer soi-même avec une prise toutes les 2 heures nuit et jour. C’est vraiment difficile.
Le PSA monte et descend mais reste au-dessous de 1 jusque 2019.
L’été passé, lassé de 11 années de traitements divers je n’ai rien fait malgré un PSA le 27/6 de 3,42, (j’avais osé stopper l’hormonothérapie 1 trimestre, j’ai donc repris). Au contrôle du 29/8 PSA : 10,20.
Je prends le régime strict cétogène et le traitement métabolique : acide alpha lipoïque 3 X 600mg/j ; Hydroxycitrate 3 X 500mg/j, j’y ajoute du bleu de méthylène à raison de 4 prises de 90 mg chaque 6 heures. (Demi-vie 5h30)

Début 9/19 l’oncologue me laisse 1 mois à ma demande.
Le 16/10 je suis à 9,70 je revois l’oncologue interloqué, la courbe ascendante est stabilisée.
Je sais pertinemment que passé 8 un PSA post-op qui triple en un mois signifie une généralisation rapide l’oncologue veut des chimios je refuse et demande un mois.
J’avais mal suivi le régime cétogène ! trop de gras et trop de protéines. (ça fait des glucoses)
Après le 7/10 je suis toujours en hormonothérapie, je prends des vitamines D et B6 et B12 et C. Le bleu de méthylène. Mais là je fais attention pour mon régime et j’ajoute 2 x 850mg de metformine /J au traitement métabolique.

Résultat le 18/12 PSA 3,71.
Avec les fêtes j’ai légèrement abandonné le côté strict. Le 27/02 PSA 4,15.
Donc depuis début février, même traitement sauf metformine à 3 x 850mg/j avec régime plus libre. Résultat PSA du 06 avril (il y a 3 jours) 3,72.
Mais le 28 mars début de montée de température, crampes articulaires et musculaires, les 29/30/31/ et O1 /02 avril température autour de 38, pression au niveau de la gorge, pas de difficulté réelle de respiration, appétit faible mais présent. Je n’ai pas arrêté le BM/4/j/80mg.
J’ai stoppé le métabloc et la metformine. Reprise dès le 4 avril.

Le Jeudi déjà la température baisse et redevient normale le vendredi. Les urines avaient perdu leurs couleurs (étrange) retour de la couleur le jeudi. Les urines deviennent plus colorées que la normale.
Lundi 6 avril passage à l’institut Bordet de Bruxelles (prise de sang PSA) impossible de se faire tester.
Passage aussitôt aux urgences et tri de l’hôpital St Pierre (100m plus loin) explications devant plusieurs médecins et auscultations qui vous admettent à l’étape suivante, je suis donc allé jusqu’à l’étape final où après mes explications et le traitement que je suis et ai suivi, après encore une auscultation (je toussais encore) cette médecin a conclu à un Covid-19 positif, m’a conseillé de continuer mon traitement qui l’étonnait (je fais partie des groupes à risque, 70 ans, métastases, antécédents pulmonaires).

Nous serons le 10 avril dans deux heures et je me sens en pleine forme, et je travaille tous les jours dans mon jardin.
Merci Dr Schwartz !!!

Yann Patou

 

Covid-19 et cancer

Covid-19 et cancer

L’INCA répond à vos questions

L’Institut national du cancer met à votre disposition un certain nombre d’informations générales sur le COVID-19 et sur les consignes à respecter lorsque l’on est atteint d’un cancer et que l’on est en traitement. 

Ces informations d’ordre général sont là pour vous apporter des éléments de réponse, vous donner des repères et faciliter vos échanges avec les médecins et les membres de l’équipe soignante. Elles n’ont cependant pas valeur d’avis médical et ne remplacent pas l’échange personnalisé que vous devez avoir avec votre équipe soignante, dans votre situation individuelle.

Les informations proposées peuvent en effet ne pas correspondre précisément à votre situation qui est unique et connue de vous seul et des médecins qui vous suivent. N’hésitez pas à poser des questions à vos médecins et aux membres de votre équipe soignante. Ce sont vos interlocuteurs privilégiés.

 

1. Si j’ai un cancer, est-ce que j’ai davantage de risque d’attraper le coronavirus COVID-19 ?  Ai-je davantage de risque d’avoir des complications ?

Les patients atteints de cancer sont généralement plus fragiles devant les infections virales comme le COVID-19.

Le risque de complications respiratoires et d’hospitalisation chez les patients atteints de cancer est beaucoup plus important (4 à 5 fois) que celui de la population générale. 

Certaines complications respiratoires peuvent être sévères en cas de contamination par le COVID-19. Leur développement est généralement rapide et plus important dans un contexte de chirurgie récente ou lorsque le patient a reçu une chimiothérapie dans les semaines qui précèdent. Certaines complications respiratoires peuvent mettre en jeu le pronostic vital, en plus du risque associé au cancer. 

C’est pourquoi les patients atteints de cancer et qui sont infectés par le COVID-19 doivent faire l’objet de précautions particulières de placement en isolement des autres malades et traités dans des services spécifiques.

En cas d’infection par le COVID-19, votre médecin pourrait être amené à suspendre temporairement votre traitement.

C’est pourquoi il est primordial d’appliquer les mesures mentionnées aux questions 3 et 4.

Si vous pensez présenter des symptômes ou avoir été en contact avec un porteur de COVID-19, reportez-vous aux questions 10 et 12.

Source

https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/AvisRapportsDomaine?clefr=775

 

2. Les symptômes seront-ils différents parce que j’ai un cancer ? À quoi dois-je faire particulièrement attention ?

Certains cancers et certains traitements du cancer, en particulier la chimiothérapie, peuvent affaiblir les défenses immunitaires et augmenter le risque d’infection grave au COVID-19. Ils peuvent aussi en rendre les symptômes moins faciles à détecter.

Les principaux symptômes du COVID-19 en cas de cancer sont en général les mêmes que ceux de la population générale, à savoir fièvre ou sensation de fièvre, fatigue anormale, difficultés pour respirer (essoufflement) ou de la toux.

Soyez-y très attentif même s’ils sont minimes. Faites également attention à tout symptôme inhabituel, quel qu’il soit (par exemple confusion, somnolence, tremblements, douleurs) et demandez systématiquement un avis médical.

Si vous pensez présenter des symptômes, reportez-vous à la question 10.

 

3. Si j’ai un cancer, dois-je faire quelque chose de particulier ?

Oui, vous vous devez prendre des mesures de précaution supplémentaires.
Les traitements anti-cancéreux peuvent diminuer vos défenses immunitaires et peuvent vous fragiliser. Vous ne devez bien entendu pas interrompre vos traitements de votre propre initiative. Si vous avez des inquiétudes ou des questions, parlez-en avec votre médecin oncologue ou hématologue et votre médecin traitant. Soyez particulièrement attentif aux consignes des autorités de santé et respectez-les scrupuleusement. Sensibilisez votre entourage et invitez-le à respecter également ces consignes.

En effet, les mesures de distanciation sont encore plus importantes vis-à-vis des personnes ayant un cancer. Ainsi, il est impératif de faire respecter les gestes barrières et les gestes barrières renforcés par son entourage :

  • lavage des mains toutes les heures ;
  • port d’un masque chirurgical dès le début des symptômes ;
  • éventuellement exclusion de l’entourage de personnes potentiellement malades.

 

4. Comment puis-je me protéger ?

D’abord bien respecter les gestes barrières à adopter pour la population générale face au COVID-19 pour prévenir une contamination. Ils sont les mêmes, que l’on soit en bonne santé ou atteint de cancer ou bien porteur d’autres pathologies comme certaines maladies chroniques. Il est important de :

  • se laver les mains très régulièrement ;
  • tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir ;
  • saluer sans se serrer la main, ne pas embrasser ; 
  • utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter ;
  • éviter tout rassemblement, limiter les déplacements et les contacts.

Pour votre entourage, des mesures barrières renforcées doivent également être respectées :

  • lavage des mains toutes les heures ;
  • port d’un masque chirurgical dès le début des symptômes ;
  • éventuellement exclusion de l’entourage de personnes potentiellement malades.

Le Gouvernement a édicté de nouvelles directives pour se protéger, protéger les autres et éviter la propagation du virus. Elles sont encore plus importantes pour les malades atteints de cancer et leur entourage : réduire au strict minimum les contacts et déplacements sur l’ensemble du territoire à compter du mardi 17 mars à 12h00, pour une durée de quinze jours minimum. Toute l’information mise à jour quotidiennement est accessible sur le site du Gouvernement www.gouvernement.fr/info-coronavirus.

Si vous ou votre proche devez accueillir un enfant en résidence alternée, soyez très vigilants, les enfants peuvent être porteurs du virus sans avoir de symptômes. Dans ce cas, isolez la personne malade du cancer dans une pièce séparée, utilisez des affaires distinctes et nettoyez-les régulièrement.

Tenez-vous informés via tous les moyens possibles.

Si vous vivez seul(e), appelez votre mairie, et votre médecin pour qu’ils puissent vous aider si besoin.

 

5. Quels médicaments puis-je prendre ?

Si vous n’avez pas les symptômes du COVID-19 ou si vous en avez guéri (selon un professionnel de santé), vous pouvez continuer vos traitements et soins en respectant les ajustements proposés par votre oncologue ou hématologue. Ils pourront si c’est nécessaire modifier les modalités de prise du traitement si cela est réalisable et opportun. 

Si vous avez les symptômes du COVID-19, ou si ce diagnostic est confirmé (par un professionnel de santé), prévenez le plus vite possible l’équipe médicale qui vous suit pour le traitement du cancer. Et signalez au médecin qui a posé le diagnostic d’infection à COVID-19 que vous êtes suivi pour un cancer afin qu’il puisse entrer en contact avec votre oncologue ou hématologue.

Votre oncologue pourrait être amené, s’il le pense préférable pour vous, à arrêter de façon temporaire vos traitements contre le cancer, le temps de soigner l’infection par le coronavirus, afin de réduire les risques de complications. 

Que vous ayez été contaminé ou non par le COVID-19, votre médecin oncologue ou hématologue pourrait également être amené à vous proposer de substituer votre traitement du cancer par voie intra-veineuse par un traitement par voie orale lorsque cette substitution est possible, pour vous permettre de rester à domicile. Respectez alors strictement la prescription qui vous sera donnée, n’hésitez pas à appeler votre oncologue ou votre médecin traitant en cas de difficulté.

Il est possible de vérifier si un médicament pourrait présenter un risque d’aggraver vos symptômes sur le site suivant : https://www.covid19-medicaments.com.

NB : A n’utiliser que si vous présentez des symptômes du COVID-19 (fièvre, fatigue, maux de tête, toux et maux de gorge, courbatures, gêne respiratoire). Dans tous les cas, c’est la décision de votre médecin traitant ou de votre oncologue ou hématologue qui prévaut.

Sources
https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/AvisRapportsDomaine?clefr=775  
https://www.gustaveroussy.fr/fr/covid-19-recommandations-pour-les-patients-de-gustave-roussy  
https://dgs-urgent.sante.gouv.fr/dgsurgent/inter/detailsMessageBuilder.do?id=30500&cmd=visualiserMessage

 

6. Je prends des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et/ou des corticoïdes pour traiter les conséquences de mon cancer ou de mon traitement. J’ai entendu que ces médicaments augmentaient les risques de complications graves du coronavirus COVID-19. Dois-je les arrêter ?

Si vous prenez régulièrement ou occasionnellement un anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) ou des corticoïdes, parlez-en à l’oncologue ou à l’hématologue qui vous traite ou à votre médecin traitant. N‘interrompez pas votre traitement par corticoïdes ou par aspirine à faible dose sans un avis médical.

Si vous n’êtes pas affecté par les symptômes du COVID-19 ou que vous êtes guéri (selon un professionnel de santé), poursuivez vos traitements et soins en prenant en compte les ajustements proposés par votre oncologue. Contactez-le en cas de doute. 

Si vous avez les symptômes du COVID-19, cas possible ou confirmé (selon un professionnel de santé), en cas de fièvre ou de douleur alors que vous êtes contaminé par le COVID-19 ou par tout autre virus respiratoire vous pouvez prendre du paracétamol, sans dépasser la dose de 60 mg/kg/jour (par exemple si vous faites 60 kg vous ne devez pas prendre plus de 3,6 g par jour) et dans tous les cas pas plus de 4 g/jour.

Si vos douleurs persistent, contactez votre médecin qui adaptera le traitement. N’oubliez pas que la fièvre fait partie des moyens de lutte de votre corps contre l’infection : l’objectif n’est pas de la faire disparaître mais de la rendre tolérable.

En aucun cas vous ne devez prendre un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) sans avis médical car ils pourraient entraîner de graves complications en cas d’infection, notamment par le COVID-19. 

Pour votre information il existe deux types d’anti-inflammatoires :
 
Les anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS) : ce sont les corticoïdes (Prednisolone, Solupred, Prednisone, Celestene…) qui dans certaines maladies participent au traitement anticancéreux.

Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) :  Ibuprofène (Advil et ses dérivés, Antarène, Nurofen, Spedifen, Upfen, Spifen…), Acéclofénac, Kétoprofène, Ponstyl, Nifluril, acide tiaprofénique (Flanid, Surgam), Minalfène, Célécoxib, Diclofénac, Voltarène, Lodine, Étoricoxib, Fénoprofène (Nalgésic), Antadys, Cebutid, Méloxicam, Nabumétone, Naproxène, Piroxicam, Arthrocine, Tilcotil… et aussi l’aspirine et ses dérivés à forte dose, atteignant ou dépassant 1 gramme par jour (l’aspirine à petite dose, par exemple le Kardegic prescrit pour une maladie du cœur ou des vaisseaux n’est pas concerné).

 Sources
https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/AvisRapportsDomaine?clefr=775  
https://www.gustaveroussy.fr/fr/covid-19-recommandations-pour-les-patients-de-gustave-roussy  
https://dgs-urgent.sante.gouv.fr/dgsurgent/inter/detailsMessageBuilder.do?id=30500&cmd=visualiserMessage 

 

7. Je suis actuellement un traitement contre le cancer dans un établissement de santé : sera-t-il reporté ? Dois-je encore me rendre à mes rendez-vous à l’hôpital ?

Il est impératif que les patients atteints de cancer restent à leur domicile sauf si leur traitement doit absolument être intraveineux et s’il ne peut être reporté, et qu’ils évitent le contact de personnes qui pourraient être infectées par le COVID-19.

Vous ne devez pas interrompre vos traitements de votre propre initiative et vous devez contacter votre médecin oncologue ou hématologue, ou votre médecin traitant et suivre leurs recommandations.

Les établissements de santé sont des lieux où les contacts humains sont nombreux avec un risque possible de transmission du virus. Tous les établissements de santé (hôpitaux, cliniques) sont potentiellement susceptibles d’accueillir des patients infectés par le coronavirus. 

Votre médecin pourra adapter votre prise en charge pour éviter tout risque de contamination tout en maintenant un traitement efficace. Dans la mesure du possible vos déplacements seront limités. Si pour continuer à bien vous soigner votre traitement est maintenu à l’hôpital, sachez qu’une organisation spéciale est mise en place pour éviter tout contact inutile et éviter que vous ne soyez exposé.

Afin d’éviter les risques de déplacement en milieu hospitalier, il pourra vous être proposé un traitement sous forme orale ou en intraveineuse en hospitalisation à domicile (HAD).

Prenez contact avec votre oncologue ou votre hématologue avant de vous rendre aux rendez-vous dans le cadre de votre traitement.

Sources
https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=775  

 

8. J’ai entendu dire qu’il y avait des cas de coronavirus dans l’établissement qui me soigne. Dois-je en changer ?

Non, en aucune manière. Vous ne devez pas changer d’établissement de soin. La survenue de cas d’infection au COVID-19 dans un établissement ne justifie pas de changer d’établissement. Cette décision ne vous protégerait pas plus et pourrait sérieusement perturber votre traitement. 

Le virus est en circulation dans l’ensemble du territoire national. Les établissements de santé sont des lieux où les contacts humains sont nombreux avec un risque possible de transmission du virus. Tous les établissements de santé (hôpitaux, cliniques…) sont potentiellement susceptibles d’accueillir des patients infectés par le COVID-19.

Mais des mesures sont prises par tous les établissements de santé pour vous protéger.

L’équipe qui vous suit adaptera le contenu et le calendrier de vos soins pour limiter votre exposition aux situations à risque de contracter le virus. 

Il vous sera proposé à chaque fois que cela est possible de remplacer votre venue à l’hôpital par une téléconsultation et d’organiser vos soins à domicile. Ces propositions seront d’autant plus adaptées qu’elles seront émises par une équipe qui vous suit et vous connaît. Selon les recommandations, les services d’oncologie médicale, d’onco-hématologie et de radiothérapie ne doivent pas accueillir de patients infectés par le COVID-19, qu’ils soient atteints de cancer ou non. Aussi, si vous devez vous rendre dans un établissement de santé, en respectant les consignes données par le personnel et les mesures barrières, vous limiterez au maximum le risque d’infection au COVID-19.

Sources
https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/AvisRapportsDomaine?clefr=775 
https://dgs-urgent.sante.gouv.fr/dgsurgent/inter/detailsMessageBuilder.do?id=30500&cmd=visualiserMessage 

 

9. Quels professionnels de santé puis-je contacter ?

Si vous souhaitez obtenir des informations sur le COVID-19, vous pouvez contacter la plateforme téléphonique (appel gratuit depuis un poste fixe en France) au 0 800 130 000.

Si vous avez des symptômes (toux, fièvre, difficulté respiratoire légère), appelez votre médecin traitant (ou téléconsultation), et restez à domicile, isolez-vous.

Si vous avez du mal à respirer ou que vous avez fait un malaise, dans ce cas, vous devez contacter immédiatement le 15 (ou le 114 pour les personnes ayant des difficultés à parler ou entendre). Signalez-leur que vous êtes atteint d’un cancer, indiquez-leur également l’établissement qui s’occupe de vous ainsi que le nom de l’oncologue qui vous suit.

Pour toute question, concernant votre traitement (chimiothérapie intraveineuse ou orale, soins post opératoires, radiothérapie), nous vous invitons à consulter votre médecin oncologue, votre hématologue ou tout autre membre de l’équipe soignante qui s’occupe de votre traitement.

 

10. Que dois-je faire si je présente des symptômes d’infection ?

Vous êtes un patient en cours de traitement
Si vous suivez un traitement contre le cancer et que vous développez des symptômes évocateurs d’infection à coronavirus, appelez votre médecin traitant. En cas de malaise ou de difficultés respiratoires, appelez le 15. Dans tous les cas précisez dans quel hôpital vous êtes suivi pour le traitement du cancer afin que le médecin puisse au besoin contacter votre médecin oncologue ou hématologue.

Si vous présentez d’autres symptômes et notamment des symptômes qui vous ont été annoncés comme des effets secondaires du traitement, appelez le service qui vous suit. C’est notamment le cas si vous présentez une fièvre après une chimiothérapie sans autre signe : des consignes précises vous ont été remises en cas de fièvre pendant le traitement. Suivez ces consignes et contactez l’équipe qui vous suit.

Dans tous les cas, ne vous présentez pas à l’hôpital ou chez un médecin sans y avoir été invité, contactez les services de santé par téléphone en priorité.

Vous avez été traité pour un cancer mais vous ne recevez plus de traitement actuellement
En cas de symptômes évocateurs du COVID-19, vous êtes invité :

  • en l’absence de signes de gravité => à contacter votre médecin traitant. 
  • en présence de signes de gravité (malaise, difficultés respiratoires) => à appeler le 15.

Appelez votre médecin traitant ou le 15 mais ne vous rendez pas sur place. Expliquez vos symptômes et dans quelles circonstances vous pensez que vous pourriez avoir contracté le COVID-19. Le médecin contacté estimera, sur base de ce premier entretien, si vous devez subir un test ou pas. Si vous ne nécessitez pas de soins particuliers, rester à la maison est le meilleur moyen de prévenir la transmission du coronavirus. 

Signalez-lui que vous avez eu un cancer, le traitement que vous avez eu, et si vous faites l’objet d’une visite régulière. Indiquez-lui également l’établissement qui s’est occupé de vous.

 

11. Le fait d’avoir subi un traitement contre le cancer dans le passé – même si je suis maintenant en rémission – augmente-t-il mon risque si j’attrape le virus ?

Certains cancers et certains traitements du cancer, en particulier la chimiothérapie, peuvent affaiblir les défenses immunitaires et accroître ainsi le risque de contracter une infection quelle qu’elle soit, y compris une infection virale par le COVID-19. Même après la fin des traitements du cancer et même en cas de rémission voire de guérison avérée du cancer, l’immunité peut rester fragile un certain temps, et quelquefois à vie. Il est donc nécessaire de rester très vigilant.

 

12. Que puis-je faire si je suis le proche d’une personne atteinte de cancer ? Comment la protéger ? Y a-t-il des consignes ou des gestes barrières supplémentaires pour le patient comme pour moi ? À quoi faire attention (surveillance et gestes) ? Que faire en cas de symptômes ou de doutes ?

Les personnes atteintes d’un cancer, particulièrement en traitement, font partie des personnes à risque de développer une forme grave du COVID-19. Il est par conséquent impératif de suivre les mesures barrières renforcées en présence des personnes atteintes d’un cancer :

  • se laver les mains toutes les heures ;
  • tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir ;
  • saluer sans se serrer la main, ne pas s‘embrasser ;
  • utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter ;
  • éviter tout rassemblement, limiter les déplacements et les contacts ;
    • porter un masque chirurgical dès le début de symptômes ;
    • éventuellement s’exclure de l’entourage du patient atteint de cancer.

Pour le protéger, l’entourage d’un patient atteint de cancer doit éviter au maximum les visites et les contacts en privilégiant la communication par mail, les réseaux sociaux, le téléphone, les outils audiovisuels. 

Si votre proche vit seul(e), appelez très régulièrement pour vous assurer que tout va bien. Invitez-le (la) à se signaler auprès de la mairie ou de son médecin traitant. 

Un appel des personnes malades est primordial pour s’assurer de leur santé et éviter tout sentiment d’isolement.

Si vous vivez avec un malade atteint de cancer

Si vous n’avez aucun des symptômes liés au COVID-19 mais que vous avez eu un contact étroit avec une personne malade, dans le doute isolez-vous à votre domicile en vous installant dans une pièce séparée, évitez tout contact avec votre proche malade, utilisez des affaires distinctes (linges, couverts), nettoyez-les régulièrement, réduisez strictement les sorties sauf pour le ravitaillement alimentaire, appliquez les gestes barrières, prenez votre température 2 fois par jour et auto-surveillez les symptômes de la maladie, et dans la mesure du possible, privilégiez le télétravail.

Si vous avez des symptômes évocateurs du COVID-19 (toux, fièvre, difficultés respiratoires) : isolez-vous à domicile, appelez votre médecin traitant ou un médecin par téléconsultation, n’appelez le 15 que si vous avez des difficultés respiratoires ou un malaise, isolez-vous strictement à domicile et donc évitez le contact avec une personne atteinte de cancer susceptible de développer une forme grave d’infection.

Si vous ou votre proche devez accueillir un enfant en résidence alternée, soyez très vigilants, les enfants peuvent être porteurs du virus sans avoir de symptômes. Dans ce cas, isolez la personne malade du cancer dans une pièce séparée, et utilisez des affaires distinctes et nettoyez-les régulièrement.

Dans tous les cas, respectez strictement les mesures barrières renforcées et restez aussi éloigné que possible de votre proche atteint de cancer jusqu’à ce que vous puissiez bénéficier des conseils d’un médecin. 

Si vous êtes infecté par le COVID-19 : respectez strictement les mesures barrières renforcées, restez aussi éloigné que possible de votre proche atteint de cancer. 

Si votre proche atteint de cancer présente des symptômes, reportez-vous à la question 10.

Si votre proche présente les symptômes du coronavirus : appelez immédiatement votre médecin traitant, appliquez strictement les mesures barrières ; suivez les consignes données par les médecins, notamment les consignes en cas d’aggravation, installez votre proche dans une pièce séparée.

Sources

https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/AvisRapportsDomaine?clefr=775

https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

 

13. On m’a prescrit la pratique d’activité physique adaptée (APA). Comment faire durant cette période de confinement ?

La pratique d’une activité physique régulière peut avoir un impact bénéfique important chez un patient atteint de cancer, pendant comme après la maladie. Pour certains cancers, elle favorise ainsi la diminution de la fatigue, l’augmentation des capacités de récupération de l’organisme, et l’amélioration de la tolérance aux traitements (notamment post-opératoires et de radiothérapie). Elle contribue à une diminution des risques de récidive et de mortalité après traitement.

L’activité physique adaptée (APA) constitue l’un des « soins oncologiques de support » recommandés par l’Institut national du cancer, qui contribuent au maintien de l’état de santé général et à la prévention des séquelles après un cancer.

Il convient donc de ne pas interrompre la pratique régulière d’APA prescrite pendant et après la maladie, en veillant cependant à l’adapter aux circonstances actuelles et à respecter les consignes en vigueur concernant les déplacements à l’extérieur du domicile.

C’est la pratique collective d’une activité physique qui n’est pas permise pendant toute la durée de la période de confinement. Les établissements sportifs couverts sont fermés durant celle-ci et les cours collectifs ne peuvent avoir lieu jusqu’à nouvel ordre ; la pratique d’une activité individuelle en extérieur, telle que la course à pied, reste toutefois possible, à condition de se munir d’une « attestation de déplacement dérogatoire » (dont le modèle peut être téléchargé sur le site du Gouvernement : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus) et de l’exercer seul et non en groupe, à proximité de son domicile.

La pratique d’une activité physique à domicile, lorsqu’elle est possible, ne fait quant à elle l’objet d’aucune restriction liée au contexte actuel. Elle est vivement conseillée.

Sources
Guide de promotion, consultation et prescription médicale d’activité physique et sportive pour la santé chez les adultes, HAS, Juillet 2019
Axes opportuns d’évolution du panier des soins oncologiques de support – Réponse saisine, Institut national du cancer, 2016

 

14. Je participe à un essai clinique dans un établissement médical. Que dois-je faire ?

Les professionnels de santé en charge de l’essai clinique vous ont remis les consignes pour les joindre lorsque vous avez donné votre consentement pour participer à l’essai. N’hésitez pas à les contacter pour toute question ou si vous rencontrez des difficultés pour réaliser le programme prévu (notamment vos examens de suivi, prises de sang ou scanners, par exemple). Surtout, n’interrompez pas votre traitement sans leur avis.

Si des symptômes d’infection par le COVID-19 surviennent (tels que de la fièvre, une toux, des difficultés respiratoires), ne prenez pas de médicaments sans avis médical. Si vous êtes diagnostiqué avec une infection à COVID-19, précisez au médecin qui aura fait le diagnostic que vous participez à un essai clinique et demandez-lui de contacter les personnes en charge de l’essai.

Dans tous les cas, privilégiez les contacts téléphoniques, ne vous rendez au cabinet d’un médecin ou à l’hôpital qu’après y avoir été invité par un professionnel de santé.

 

15. Durant la période de confinement, puis-je réaliser des examens de dépistage des cancers (du sein, du côlon, du rectum, du col de l’utérus) ?

De manière générale les démarches de dépistage des cancers qu’il s’agisse de dépistage des cancers du sein, du côlon et du rectum ou du col de l’utérus doivent être considérées comme non essentielles au regard du risque d’exposition et de dissémination du Coronavirus COVID-19 et des mesures de confinement en vigueur.
 
Durant cette période, les invitations aux programmes de dépistage sont suspendues. Les assurés sociaux ne reçoivent donc plus de courrier qui les invitent à réaliser une mammographie ou une consultation médicale en vue d’un dépistage du cancer du côlon et du rectum ou du col de l’utérus.

Que faire si j’ai reçu une invitation au dépistage avant le confinement ?

S’il s’agit d’une invitation pour réaliser une mammographie, elle pourra être pratiquée à la fin du confinement.

Les personnes qui disposent déjà d’un kit pour le dépistage du cancer colorectal pourront le réaliser à la fin du confinement. En cas de dépassement de la date de péremption, un nouveau kit de dépistage vous sera adressé. En cas de consultation chez votre médecin généraliste pour une autre raison, vous pourrez néanmoins retirer un kit de dépistage : le test sera à réaliser en fin de confinement.

Attention, la demande d’une consultation uniquement pour retirer un kit n’est pas possible durant le confinement.

Toutes ces mesures concernent les dépistages organisés qui s’adressent à des personnes ne se plaignant pas de problèmes particuliers. En cas de symptômes (perception d’une boule dans le sein, saignement dans les selles, etc.) une consultation du médecin traitant reste nécessaire (après avis du médecin par contact téléphonique durant la période de confinement).

 

16. Qu’est-ce que le coronavirus, ou COVID-19 ? Quels sont les symptômes du coronavirus COVID-19 ? Existe-t-il un vaccin ?

Les coronavirus sont une grande famille de virus qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume (certains virus saisonniers sont des coronavirus), à des situations plus sévères (dans environ 15% des cas pour le COVID-19), voire pouvant menacer la vie (pour 5% des cas de ce même virus). Certaines de ces situations, notamment les atteintes pulmonaires fébriles (pneumopathies), nécessitent des hospitalisations dans des unités spécialisées.

Le coronavirus « SARS-CoV-2 », identifié en Chine, est un nouveau type de coronavirus dont la transmission à l’homme est vraisemblablement d’origine animale. La maladie provoquée par ce coronavirus a été baptisée par l’Organisation mondiale de la Santé – OMS COVID-19 ou « maladie à coronavirus 2019 ». Depuis le 11 mars 2020, l’OMS qualifie la situation mondiale du COVID-19 de pandémie du fait de la propagation désormais mondiale du virus avec 137 pays touchés.

Source

Ministère de la Santé et OMS

Quels sont les symptômes du Coronavirus COVID-19 ?

Les symptômes principaux sont :

  • la fièvre ou la sensation de fièvre ;
  • des signes de difficultés respiratoires, se manifestant par une toux généralement sèche ou un essoufflement inhabituel (dyspnée).

Comment le virus se transmet-il ?

La maladie se transmet par les gouttelettes émises par une personne infectée, principalement lors de l’éternuement ou d’une quinte de toux, à proximité immédiate et en direction de personnes saines. Un contact étroit avec une personne malade est donc nécessaire pour entraîner la contamination : même lieu de vie ou de travail, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou d’un échange verbal. 

Le risque de transmission est plus important lors d’un échange d’une durée de 15 minutes (ou plus), et en l’absence de mesures de protection (port du masque obligatoire pour les personnes suspectes d’être infectées ou celles dont l’infection à COVID-19 a été confirmée).

La transmission du virus par contact direct entre deux personnes (comme lorsque l’on sert la main à une personne contaminée) ou indirect (par contact avec un objet ou une surface contaminée par des gouttelettes), comme le fait de toucher son visage après un contact, est considérée comme plausible, c’est pourquoi il est essentiel de se laver très régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique.

Il est à noter que le risque de contamination d’autres personnes par le COVID-19 est nettement plus important que pour la grippe.

Le mode de transmission du virus justifie donc qu’aient été prises des mesures de confinement ou « distanciation sociale » afin de diminuer le risque épidémique lié à celui-ci.

Existe-t-il un vaccin ?

Il n’existe pas de vaccin connu contre le coronavirus COVID-19 pour l’heure (mars 2020). Cependant, les scientifiques œuvrent au développement très rapide d’un vaccin afin de prévenir, comme pour la grippe hivernale, de prochaines épidémies liées à ce virus.

Existe-t-il un traitement ?

Plusieurs traitements sont en cours d’évaluation en France et dans le monde tels que des antiviraux et des antipaludéens.

Dans l’attente de la découverte de traitements spécifiques à ce virus, le traitement actuellement proposé aux personnes malades est symptomatique. Il consiste à traiter les symptômes du malade avec, par exemple du repos, l’utilisation du paracétamol pour diminuer la fièvre.

Il est important que la personne malade continue à appliquer les mesures barrières pour éviter de contaminer son entourage.

Source
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus 

 

«L’éthique du traitement contre l’éthique de la recherche», le Pr Didier Raoult critique les «dérives» de la méthodologie

«L’éthique du traitement contre l’éthique de la recherche», le Pr Didier Raoult critique les «dérives» de la méthodologie

Publié le 02/04/2020 dans LE QUOTIDIENT DU MEDECIN.fr
 
Le Pr Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée-Infection à Marseille, est au coeur de la polémique autour de l’utilisation de de l’hydroxychloroquine dans l’infection Covid-19. Contacté plusieurs fois par « le Quotidien », l’infectiologue médiatique a répondu sous la forme d’une tribune. Pour le fer de lance de l’antipaludique, l’épidémie de coronavirus est l’occasion de remettre en place « une réflexion sur la morale du choix entre le soin et l’expérimentation ».
 
Les études comparatives randomisées (les patients sont tirés au hasard pour recevoir un traitement ou un autre) ont bénéficié depuis le début du XXIe siècle d’un engouement considérable, poussé à la fois par l’industrie pharmaceutique et par un nouveau groupe de chercheurs spécialistes d’analyses des data produites par les autres, que sont les méthodologistes. Cette approche est restée contestée, et les 2 articles, les plus cités dans ce domaine, concluent que les essais randomisés ne sont pas supérieurs aux essais observationnels.
 
Les méthodologistes ont réussi, dans à un certain nombre de cas, à imposer l’idée que leurs pensées représentaient la raison, mais en pratique, ce n’est jamais qu’une mode scientifique parmi d’autres.

À lire aussi

Hydroxychloroquine et Covid-19 : des résultats préliminaires et contradictoires

Une définition a été baptisée, à la fin du XXe siècle, pour savoir s’il était autorisé de faire une étude randomisée, du nom barbare de « Clinical équipoise ». Cette notion introduit l’idée que l’on ne peut faire une étude randomisée que si l’on est certain qu’il n’existe pas de traitement efficace, sinon il n’est pas éthique, bien sûr, de choisir l’expérimentation plutôt que le soin. Le premier devoir du médecin est le soin, et non l’expérimentation.

 
La place de l’observation anecdotique pour les maladies infectieuses
 
Toutefois, cette approche raisonnable fait l’objet de très nombreux débats chez les gens qui pratiquent réellement l’éthique dans le monde, celui-ci paraît absent en France. En pratique, les partisans majeurs des essais randomisés ont fini par les introduire comme la preuve unique de l’efficacité d’un traitement, ce qui signifie que l’on ne devrait plus pouvoir utiliser un traitement en disant qu’il est efficace sans avoir fait un essai randomisé.
 
Dans ma propre expérience, j’ai déjà mis au point dix traitements différents, dont la plupart se retrouvent dans tous les livres de médecine rapportant les maladies sur lesquelles j’ai travaillé, sans jamais avoir fait d’essais randomisés. Les éléments, qui amènent, généralement, à la découverte des traitements, sont : l’observation anecdotique et les observations de séries correctement analysées. Il est clair, si on a la curiosité de regarder, par exemple, Wikipédia « Randomized Controlled Trial » en anglais (celui en français est, comme souvent, mal fait), que la plupart des gens reconnaissent que la découverte ne vient pas des effets randomisés, mais des initiatives individuelles. C’est ce qu’il s’est passé dans 99 % des traitements de maladies infectieuses. Par ailleurs, pour beaucoup de maladies, comme pour le sida ou pour les hépatites, l’efficacité du traitement est extrêmement facile à évaluer par les dosages dans le sang du virus, qui ne nécessite pas d’étude randomisée mais simplement des dosages réguliers.
 
Légitimité du placebo en question
 
Concernant le coronavirus, dès l’annonce officielle des autorités chinoises de l’efficacité des médicaments du groupe de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine, se posait la question de la légitimité de l’utilisation d’une branche placebo d’expérimentation. C’est-à-dire un groupe sans médicaments, dans l’essai Discovery. Ceci, sur le plan de l’éthique du soin, n’était pas tenable. Il faut éviter les raisonnements circulaires qui, généralement, sont promus par les partisans d’une solution, non pas au nom de la science mais au nom de la certitude d’avoir raison. On ne peut pas dire que pour pouvoir sauver les malades, il faut des essais randomisés, car ceux-ci sont pratiqués d’une façon bien récente pour des domaines extrêmement précis pour lequel leur contribution à la santé globale du monde reste pour l’instant à démontrer.
 
Personnellement, je souhaite que l’occasion de cette épidémie permette au pays de remettre sur place réellement ce à quoi le comité d’éthique était destiné au départ, c’est-à-dire une réflexion sur la morale du choix entre le soin et l’expérimentation, et non pas sur les dérives que j’ai pu constater dans mon expérience, où par exemple pour l’évaluation du microbiote digestif du patient infecté par le virus du sida, il fallait proposer au patient un délai de 7 jours de droit de retrait pour revenir chercher sa crotte, afin de pouvoir changer d’opinion, ou celle d’imposer des essais randomisés. Ces recommandations ne sont plus de l’éthique mais une dérive déconnectée, et de la recherche, et de la priorité du soin sur la recherche. Et, je crois être aussi un chercheur !
 
Pr Didier Raoult
 
Source : LE QUOTIDIEN DU MEDECIN.fr

Open Stream on Covid-19 Emergency

Open Stream on Covid-19 Emergency

Published March 30, 2020

Issue Description

This « Open Stream » is an open lab, work in progress for the entire duration of the Covid-19 emergency. It collects up-to-date contributions on coronavirus research and related topics. As the situation changes very quickly, all the contributions undergo a special peer review process that allows short publication and promotion times.

 

Covid-19 Emergency Open Stream Contribution

A cohort of cancer patients with no reported cases of SARS-CoV-2 infection: the possible preventive role of Methylene Blue
Marc Henry, Mireille Summa, Louis Patrick, Laurent Schwartz
 

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ESSAI OUVERT TESTANT LE BLEU DE MÉTHYLÈNE DANS LE COVID-19

ESSAI OUVERT TESTANT LE BLEU DE MÉTHYLÈNE DANS LE COVID-19

Dr Laurent Schwartz (cancérologue- AP-HP)
Prof Marc Henry (Prof Physico- Chimie, Faculté de Strasbourg)
Prof Mireille Summa ( Statisticienne- Cereremade-Paris-Dauphine) : Frederic Bouillaud (INSERM Institut Cochin Paris)
Dr Catherine Vierling (MBA)

1) Il EXISTE UNE COHORTE INDEMNE DE COVID-19 DANS LE GRAND EST

L’épidémie de coronavirus s’est abattue sur l’Europe, il y a quelques semaines avec son cortège de malades et de morts.

De nombreux cancéreux sont sous bleu de méthylène pour son action anti tumorale.

Nous avons interrogé une base de données de plus de 30 000 personnes pour la plupart sous traitement métabolique (acide lipoique/hydroxycitrate) par le biais des sites internet suivants:
(https://dr-laurentschwartz.com/, https://www.helloasso.com/associations/association-l-espoir-metabolique, https://www.youtube.com/results?search_query=guy+tenenbaum). De cette cohorte informelle nous avons extrait un sous-groupe de 3000 personnes, dont plus de 500 dans le Grand- Est. Il s’agit de patients qui en sus du traitement métabolique ont pris du bleu de Méthylène à la dose de 75 mg trois fois par jour. Ces patients ont été contactés par internet (vidéo et e- mail). Nous avons eu une seule réponse quant à une possible contamination par le Covid-19 (un syndrome grippal modéré). Les limites de ce type d’enquête rétrospective sont évidentes. Mais cela suggère tout de même fortement que le bleu de méthylène puisse protéger contre cette infection-là.

2) LE BLEU DE MÉTHYLÈNE : UN TRAITEMENT SANS DANGER MAJEUR

            Le bleu de Méthylène est le premier médicament de synthèse datant de 1878. Le bleu de méthylène a été utilisé successivement et avec succès dans le traitement de la malaria (1), de la lèpre (2) puis plus récemment dans le traitement des maladies neurodégénératives (3). Il est approuvé dans le traitement de la méthémoglobinémie (4) et l’empoisonnement au cyanure (5). C’est un complément largement utilisé dans l’industrie alimentaire.

            L’efficacité du bleu de méthylène a été moins étudié dans les maladies virales. Un traitement de l’organe par le bleu diminue le risque de transmission lors de la greffe (6). Le bleu de méthylène a été utilisé seul ou en conjonction avec la photothérapie pour inactiver les virus présents dans le sang (7).Le Bleu de méthylène a été proposé dans le traitement des maladies virales. Un brevet a été posé en ce sens :
https://patents.google.com/patent/US6346529B1/en?q=methylene+blue+virus+treatment&oq=methylene+blue+virus+treatment

Le Bleu de Méthylène a été utilisé avec succès pour le traitement des chocs infectieux (8,9).

La toxicité du bleu de méthylène est faible. Ce médicament inscrit à la liste des médicaments essentiels de l’OMS n’a que peu d’effets secondaires :

  • coloration en bleu des urines
  • sensation de brûlures urinaires
  • des syndromes psychiatriques lors de prise jointe d’inhibiteur de la sérotonine (11,12).

Le bleu de méthylène sous forme injectable fait partie des traitements de base dans les services des urgences.

Dans le dictionnaire Vidal le seul effet secondaire noté pour la forme intra veineuse vendu par la société pharmaceutique marseillaise Provepharm est : Son utilisation en chirurgie de la parathyroïde (non indiquée) a induit des effets indésirables sur le système nerveux central, lorsque l’administration était concomitante à celle de médicaments sérotoninergiques.

3) BLEU DE MÉTHYLÈNE ET COVID-19

Une équipe française vient de publier très récemment une étude très encourageante montrant que l’on pouvait lutter de manière efficace contre le virus SARS-Cov-2 en combinant un médicament anti-paludisme, l’hydroxychloroquine (HCQ), et un antibiotique l’azithromycine (figure 1).

 L’antibiotique est juste là pour lutter contre une éventuelle surinfection bactérienne des poumons qui ont été fortement affaiblis par l’attaque virale. Le médicament anti-paludisme HCQ est quant-à-lui le principe actif dont le mécanisme d’action a été étudié [13].

Il ressort que la chloroquine (CQ) et l’hydroxychloroquine (HCQ) ont la caractéristique chimique d’être des bases faibles (figure 2) qui peuvent élever le pH intracellulaire des organelles acides comme les endosomes ou les lysosomes qui sont indispensables pour que fusion membranaire ait lieu. Comme cette acidification est cruciale pour la maturation et le fonctionnement des endosomes, CQ et HCQ aptes à élever le pH du lysosome de 4,5 à 6,5 à une concentration de 100 µM bloquerait la maturation de l’endosome à une étape intermédiaire de l’endocytose. Ceci aurait pour conséquence l’impossibilité de transporter les virions en milieu intracellulaire. On sait aussi que CQ pourrait également inhiber l’entrée du SARS-CoV dans la cellule en modifiant la glycolysation des récepteurs ACE2 (Angiotensin Converting Enzyme 2) ou des protubérances protéiques. Les récepteurs ACE2 qui s’expriment dans certaines cellules du cœur et des reins sont en fait les points d’entrée dans les cellules humaines de certains coronavirus comme le SARS-CoV-2, ce qui explique la très forte mortalité observée chez les personnes faisant de l’hypertension ou ayant une fragilité cardiaque et/ou rénale. On sait aussi que des fortes concentrations de cytokines sont détectées dans le plasma de malades très gravement atteints. C’est très probablement cette avalanche de cytokines qui aggrave considérablement l’infection virale. Comme l’HCQ est un agent anti-inflammatoire efficace qui a été abondamment utilisé dans le traitement des maladies auto-immunes, cette molécule est donc capable de faire décroître de manière significative la production de cytokines et des facteurs pro-inflammatoires. Le problème de la chloroquine est que, de part son effet sur les récepteurs ACE2, elle peut entraîner des problèmes cardiaques et rénaux. D’où la nécessité de pouvoir disposer d’un autre traitement moins toxique et surtout très peu onéreux pour tous ceux qui ne supporteraient pas les effets secondaires de la chloroquine.

4) Biochimie du bleu de méthylène (MB)

            Le bleu de méthylène (figure 3) est une molécule synthétisée pour la première fois en 1876 par le chimiste allemand Heinrich Caro, par oxydation du diméthyl-4-phenylène-diamine par le chlorure ferrique en présence d’H2S. Sa structure chimique sera établie en 1884. En 1887, le pathologiste polonais Czeslaw Checinski, appliqua une combinaison de bleu de méthylène et d’éosine sur des frottis sanguins et découvrit ainsi l’existence des parasites Plasmodium malariae en forme de pâquerette et Plasmodium falciparum en forme de faucille [14].

Suite à cette découverte, le médecin Paul Ehrlich (1854-1915) développa un mélange de bleu de méthylène et de fuschsine pour distinguer entre les différents types de globules blancs. Il constata alors que certains colorants pouvaient être des médicaments redoutablement efficaces aptes à tuer de manière spécifique certains organismes tout en laissant d’autres tissus intacts. C’est ainsi que le bleu de méthylène fut surnommé dès 1891, « le boulet magique » dans la lutte contre la malaria, en remplacement de la quinine, substance naturelle dont la production était très limitée. Puis ce fut le tour de la quinacrine en 1931, suivie de la chloroquine en 1934 afin d’éviter la coloration bleue de la peau et du blanc de l’œil. Il existe donc une filiation chimique et biologique évidente en le bleu de méthylène et la chloroquine ou l’hydroxychloroquine. Le tableau 1, montre d’ailleurs un classement par ordre d’efficacité de différents médicaments anti-malaria [15]. On voit que le bleu de méthylène y figure en très bonne place.
https://patents.google.com/patent/US6346529B1/en?q=methylene+blue+virus+treatment&oq=methylene+blue+virus+treatment. On notera aussi qu’une publication récente démontre que les parasites responsables de la malaria peuvent aussi transmettre des virus à ARN [16], ce qui vient renforcer l’idée que les médicaments anti-paludisme puissent être d’un précieux secours dans la lutte contre les coronavirus qui font partie de la famille des virus à ARN. Le fait, que le bleu de méthylène purifié soit plus actif que la chloroquine dans la lutte contre la malaria, et ce avec beaucoup moins d’effets secondaires, démontre a priori tout l’intérêt de tester cette molécule très peu onéreuse dans la lutte contre le COVID-19.  Mais, l’intérêt pour le bleu de méthylène se trouve aussi renforcé pour bien d’autres raisons.

i) Cette molécule est connue depuis 1876 et a donc été étudiée sous toutes les coutures au niveau de ses propriétés acido-basiques ou oxydo-réductrices. La figure 4 montre ainsi toutes les espèces chimiques susceptibles d’exister en solution aqueuse. Donc, lorsqu’on administre du bleu de méthylène, ce n’est pas une molécule que l’on administre mais tout un ensemble de molécules, ce qui explique l’extrême polyvalence de ce médicament, actif dans beaucoup de pathologies allant de la microbiologie à la psychiatrie. Ainsi, le bleu de méthylène est actif dans la thérapie de la méthémoglobinémie, du choc septique, de l’encéphalopathie et de l’ischémie. Comme indiqué plus haut, le bleu de méthylène peut être considéré comme un précurseur des agents anti-malaria comme la quinacrine et la chloroquine, des antihistaminiques de type phénothiazine inhibiteur des récepteurs H1 sous forme de prométhazine. C’est aussi la première drogue antipsychotique sous la forme de chlorpromazine (lobotomie chimique) et il pourrait s’avérer être un médicament majeur dans la lutte contre le cancer. Concernant plus particulièrement les infections virales, on notera que bleu de méthylène lorsqu’il capte un électron forme un radical MB relativement stable puisque susceptible d’être délocalisé sur plusieurs formes mésomères. Surtout ce radical possède un pKa voisin de 9, ce qui le rend sur le plan acido-basique très proche de la chloroquine. On devrait donc avoir la même inhibition de la fusion membranaire par alcalinisation des endosomes qu’avec la chloroquine.

ii) Pour de faibles concentrations in vivo, le bleu de méthylène et sa forme leuco réduite et incolore sont en équilibre. Par conséquent, le bleu de méthylène, en plus d’être l’ancêtre de la chloroquine, forme un couple d’oxydo-réduction réversible qui peut servir de donneur d’électrons artificiel à la chaine de transport des électrons présente dans les mitochondries [19]. On rappelle ici que plusieurs protéines enchâssées dans la membrane interne des mitochondries sont aptes à transférer des électrons et pomper des protons contre un gradient de concentration dans l’espace intermembranaire (pour générer un gradient de protons nécessaire à la synthèse d’ATP).

Ces complexes peuvent recevoir des électrons depuis des espèces réduites comme NADH ou FADH2 pour les amener au dioxygène afin de le réduire, via des transporteurs CoQ (complexes I, II et III) ou cytochromes-c (complexes III et IV). Le bleu de méthylène peut donner ses électrons soit à CoQ, soit à Cyt-c, ce qui permet d’augmenter la l’activité du complexe IV (figure 5). Le bleu de méthylène a aussi une action hormétique puisqu’à faible dose il peut interagir directement avec le dioxygène et réduire la quantité de radicaux superoxyde produits de manière secondaire par la phosphorylation oxydative et protéger ainsi la mitochondrie de l’oxydation. Pour des doses plus élevées, il peut capter les électrons de la chaîne respiratoire et ainsi réduire l’activité de ces complexes. Des études in vitro ont montré que l’activité maximale du complexe IV était atteinte pour une dose de 0,5 µM de bleu de méthylène, tandis qu’au-delà de 5 µM, l’activité du complexe IV commence à être inhibée et ce d’autant plus que la concentration augmente. Des études in vivo sur des rats ont montré une activité locomotrice maximale à une dose de 4 mg/kg tandis qu’aucun effet n’est observé en dessous de 1 mg/kg ou au-dessus de 10 mg/kg. Enfin au-delà d’une dose de 50 mg/kg on observe une diminution de l’activité locomotrice au lieu d’une activation.

iii) En plus d’être utile dans tous les cas d’insuffisance respiratoire, en forçant la réduction du dioxygène en eau dans les mitochondries, le bleu de méthylène est aussi un agent facilitant l’oxydation du NADPH avec formation d’eau oxygénée (figure 6).

Par cette génération d’eau oxygénée, le bleu de méthylène est aussi un agent modulateur du système immunitaire, ce qui peut s’avérer très utile en cas d’emballement de ce dernier comme on le voit avec les avalanches de cytokines chez les cas graves de COV-19.

iv) On sait enfin que le bleu de méthylène, pour des raisons qui restent encore à élucider, aide à lutter contre le vieillissement cellulaire et les maladies neurodégénératives. Or, on a pu constater que les enfants qui ont un organisme et un système nerveux en plein développement semblent être des porteurs sains. On pourrait donc penser que les personnes deviennent sensibles au SARS-CoV-2 dès que leur croissance corporelle ou neuronale ralentit de manière conséquente, ce qui expliquerait que les enfants soient naturellement « immunisés ». Ici aussi, le bleu de méthylène a probablement un rôle à jouer.

Pour toutes ces raisons, il semble impératif que la piste du bleu de méthylène soit sérieusement étudiée dans la lutte contre l’épidémie de COVID-19, surtout afin d’éviter aux personnes gravement atteintes, le passage par le respirateur artificiel, dont le nombre est forcément très restreint sur le territoire en raison du coût et de la très haute technicité de l’appareillage et les conséquences de fibrose pulmonaire séquellaire à moyen terme. Le bleu de méthylène, lui ne coûte quasiment rien, n’est pas toxique à faible dose et possède comme seul inconvénient de colorer en vert ou en bleu les urines des malades.

5) ESSAI CLINIQUE OUVERT PROSPECTIF

Essai monocentrique testant l’apport du bleu de méthylène à la dose de 75 mg matin midi et soir chez des patients atteints de Covid-19

Critères d’inclusion

  • Patients atteints de Covid-19 : diagnostic clinique (céphalées, fièvre, arthralgie, dyspnée…) si possible prouvé par PCR
  • Plus de 18 ans

Critères d’exclusion

  • Karnovsky inférieur à 70
  • Prise de médicaments anti sérotoninergique

LES DESCRIPTEURS A RENSEIGNER PAR PATIENT SUIVI POUR LE COVID-19

Voici une liste de descripteurs que nous suggérons pour le suivi d’un patient qui est en contact avec l’hôpital,

  • soit parce qu’il y est hospitalisé,
  • soit parce qu’il est à domicile mais est passé par les urgences et fait l’objet d’une surveillance médicale.
  • soit qu’il est suivi par un médecin de ville

Il s’agit de mesures pour la plupart faciles à faire qui donnent des informations indirectes sur la charge virale du malade.  Ces mesures n’incluent pas celle de la charge virale qui serait certes pertinente mais il n’y pas à ce jour suffisamment de tests disponibles et l’on a donc proposé des variables de substitution pour suivre l’évolution de la virulence de la maladie.

Variables signalétiques 

  • sexe
  • âge
  • tabagisme (nombre de cigarettes par jour)
  • consommation d’alcool
  • prise de thiazolidinediones (antidiabétiques)
  • prise d’ibuprofène
  • prise d’ inhibiteurs de ACE
  • antécédents maladies du parenchyme pulmonaire et d’infarctus

Variables à mesurer tous les jours

  • un indicateur auto renseigné par le patient quant à l’évolution de son état aux différentes dates,
  • la température au matin et soir
  • la Tension Artérielle
  • Dyspnée à quantifier si possible
  • pH urinaire matin et soir
  • État général selon échelle de Karnovsky

 

Références

  1. Coulibaly, B., Zoungrana, A., Mockenhaupt, F. P., Schirmer, R. H., Klose, C., Mansmann, U., Müller, O. (2009). Strong gametocytocidal effect of methylene blue-based combination therapy against falciparum malaria: a randomised controlled trial. PloS one, 4(5).
  2. DE ALMEIDA, A. O. (1938). Treatment of leprosy by oxygen under high pressure associated with methylene blue.
  3. Yang, S. H., Li, W., Sumien, N., Forster, M., Simpkins, J. W., & Liu, R. (2017). Alternative mitochondrial electron transfer for the treatment of neurodegenerative diseases and cancers: Methylene blue connects the dots. Progress in neurobiology, 157, 273-291.
  4. Brent, J., Burkhart, K., Dargan, P., Hatten, B., Megarbane, B., Palmer, R., & White, J. (Eds.). (2017). Critical care toxicology: diagnosis and management of the critically poisoned patient.
  5. Hanzlik, P. J. (4 February 1933). « Methylene Blue As Antidote for Cyanide Poisoning ». 100 (5): 357.
  6. Helfritz, F. A., Bojkova, D., Wanders, V., Kuklinski, N., Westhaus, S., von Horn, C., Swoboda, S. (2018). Methylene blue treatment of grafts during cold ischemia time reduces the risk of hepatitis c virus transmission. The Journal of infectious diseases, 218(11), 1711-1721.
  7. Friedman, L. I., Stromberg, R. R. (1993). Viral inactivation and reduction in cellular blood products. Revue française de transfusion et d’hémobiologie, 36(1), 83-91.
  8. Preiser, J. C., Lejeune, P., Roman, A., Carlier, E., De Backer, D., Leeman, M., … & Vincent, J. L. (1995). Methylene blue administration in septic shock: a clinical trial. Critical care medicine23(2), 259-264
  9. Kanter, M., Sahin, S. H., Basaran, U. N., Ayvaz, S., Aksu, B., Erboga, M., & Colak, A. (2015). The effect of methylene blue treatment on aspiration pneumonia. journal of surgical research, 193(2), 909-919.
  10. Kwok, E. S., & Howes, D. (2006). Use of methylene blue in sepsis: a systematic review. Journal of intensive care medicine21(6), 359-363.
  11. Ramsay, R. R., Dunford, C., & Gillman, P. K. (2007). Methylene blue and serotonin toxicity: inhibition of monoamine oxidase A (MAO A) confirms a theoretical prediction. British journal of pharmacology152(6), 946-951.
  12. Gillman, P. K. (2006). Methylene blue implicated in potentially fatal serotonin toxicity. Anaesthesia61(10), 1013-1014.
  13. Liu et al., « Hydroxychloroquine, a less toxic derivative of chloroquine, is effective in inhibiting SRAS-CoV-2 infection in vitro », Cell Discovery (2020), 6 : 16. DOI : https://doi.org/10.1038/s41421-020-0156-0.
  14. Krafts, E. Hempelmann, A. Skorska-Stania, « From methylene blue to chloroquine : a breif review of the development of an antimalarial therapy ». Parasitol. Res. (2012) 111 : 1-6.
  15. [3] B. Fall et al., « Plasmodium falciparum susceptibility to standard and potential anti-malarial drugs in Dakar, Senegal, during the 2013-2014 malaria season », Malaria Journal (2015) 14 (60), 10.1186/s12936-015- 0589-3 . hal-01220028.
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  17. Impert, A. Katafias, P. Kita, A. Mills, A. Pietkiewicz-Graczyk, G. Wrzeszcz, « Kinetics and mechanism of a fast leuco-Methylene Blue oxidation by copper(II)–halide species in acidic aqueous media », Dalton Trans. (2003) 348-353.
  18. Contineanu, C. Bercu, I. Contineanu, A. Neacsu, « A chemical and photochemical study of radical species formes in methylene blue acidic and basic aqueous solutions, Analele Universităţii din Bucureşti – Chimie (serie nouă), (2009), vol 18 no. 2, 29 – 37.
  19. K. Bruchey and F. Gonzalez-Lima, « Behavioral, Physiological and Biochemical Hormetic Responses to the Autoxidizable Dye Methylene Blue », Am J Pharmacol Toxicol. 2008 January 1; 3(1): 72–79.

A cohort of cancer patients with no reported cases of  SARS-CoV-2 infection : the possible preventive role of Methylene Blue

A cohort of cancer patients with no reported cases of SARS-CoV-2 infection : the possible preventive role of Methylene Blue


La cohorte de patients, gérée par les différentes associations et traitée par Bleu de méthylène semble indemne de syndromes grippaux et de Covid 19. Ceci peut être le simple fait du hasard ou plus probablement lié au Bleu de méthylène.

Nous avons soumis l’article ci-dessous à la revue « Substantia » de l’université de Florence. Ce papier a été accepté le jour même. Nous avons aussi rédigé un protocole en français pour tester l’efficacité de cette démarche.
La Chloroquine a été synthétisée en 1934 à base de Bleu de Méthylène  dont on reconnait clairement deux des trois cycles.


Traduire en français


Marc Henry1*, Mireille Summa2, Louis Patrick3, Laurent Schwartz4

1 Université de Strasbourg, Chimie Moléculaire du Solide, Institut Le Bel, Strasbourg.
2 Ceremade, Université Paris Dauphine
3 Association Espoir Métabolique
4 Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, Paris, France.

Abstract

We report the case of a cohort of 2500 French patients treated among others with methylene blue for cancer care. During the COVID-19 epidemics none of them developed influenza-like illness. Albeit this lack of infection might be by chance alone, it is possible that methylene blue might have a preventive effect for COVID-19 infection. This is in line with the antiviral activity of Chloroquine, a Methylene blue derivative.

Both Chloroquine and Methylene blue have strong antiviral and anti- inflammatory properties probably linked to the change in intracellular pH and redox state.

Keywords: COVID-19, cancer, methylene blue, metabolic treatment

Introduction

Europe has been recently been hit by an epidemic of COVID-19. We report a cohort of patients treated for cancer in France. This cohort is managed by an association (Espoir Metabolique) and is a cancer support group. There are 2500 patients all at high risk for sepsis because of concomitant chemotherapy. One of us has interviewed (by telephone and by e mail) these patients to register the cases of COVID-19. As of March 27th, 2020, there were no cases of registered COVID-19 or of flu–like syndroms. These patients were treated by a combination of standard therapy and α-lipoic acid (800 mg twice a day), hydroxycitrate (500 mg three times a day) and methylene blue (75 mg three times a day) as well as a low carb diet.

There were 52% women against 48% men. The most prevalent cancer type were breast cancer (40 %), lung (20%), prostate (10%), uterine (10%), colon (8%), liver (6%) miscellaneous (6%). Albeit this lack of influenza-like illness might be by chance alone, it is possible that one of these molecule might have prevented viral infection. Herein, we present a short scientific survey of what is currently known about the SARS-Cov-2 virus, hydroxychloroquine treatment as well as biochemical properties of methylene blue that was called once upon a time a “magic bullet” for healing a wide range of diseases.

Background

Coronaviruses (CoVs) are quite common viruses that are generally related in humans to the upper respiratory tract family of disorders. They may trigger asthma in children and adults and severe respiratory disease in the elderly. They could also be responsible of pneumonia end bronchiolitis infections in the infant and child population. The first human coronaviruses was discovered in 1965 and named B814.1 Shortly after this discovery, other coronaviruses were described that caused disease in multiple animal species, including, rats, mice, chickens, turkeys, calves, dogs, cats, rabbits and pigs.2 In the late 1960s, two major human strains were studied HCoV-OC43 (“OC” meaning that they could be grown in organ cultures such as mouse brain) and HCoV-229E (“E” meaning that such viruses were ether-sensitive suggesting that they required a lipid-containing coat for infectivity), a strain that could be grown in tissue culture directly from clinical samples. Epidemiologic studies found that coronaviruses were endemic in humans, being responsible for 5-10% of all upper and lower respiratory tract infections associated to a quite low pathogenicity. But the situation changed in 2002-2003 after the discovery in Southern Asia of a new respiratory illness, termed Severe Acute Respiratory Syndrome (SARS), which was able to spread quickly in 29 countries of America, Asia and Europe causing 774 fatalities and resulting in a mortality rate of 9%.3 This SARS-CoV was responsible for a loss of $40 billions in economic activity. Phylogenetic studies seemed suggesting a bat origin for this new SARS-CoV virus with an entry in the human population probably relayed by Himalayan palm civets. The strange thing was that 40% of wild animal traders and 20% of individuals, who slaughter animals were seropositive for SARS, without manifestation of any symptoms, meaning that the real causes of the disease remain still nowadays quite unclear. Infection control policies were able to halt the epidemics in 2004.

But the same year, a new strain named HCoV-NL63 was identified in the Netherlands from an infant with bronchiolitis, followed by a new strain HCoV-HKU1 in 2005 from a patient with pneumonia in Hong Kong. These new strains were however not able to trigger new epidemics in the human population. This was however not the case of the MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus) isolated in 2012 from a patient with pneumonia in Saudi-Arabia that was able to spread in 21 countries with almost 600 related deaths and a mortality rate of ≈ 40%. Again, bats were suspected of being at the origin of the virus, but with a new intermediate that were dromedary camels as natural hosts. It is worth noticing that since 1965, HCoV-229E, HCoV-OC43, HCoV-NL63, HCoV-HKU1 and MERS-CoV are commonly circulating in the human population causing general respiratory illness and cold symptoms during winter and spring months in healthy individuals and more severe disorders in the immuno-compromised and the elderly. We are now facing a new terrible challenge, with the emergence in late November 2019 of a new strain names SARS-CoV-2 in Wuhan, Hubei province, China. Concerning the origin of the virus, genomic studies have shown that Malayan pangolins (Manis javanica) illegally imported into Guangdong province contain coronaviruses similar to SARS-CoV-2 with as usual bats serving a reservoir hosts.4 Another possibility could be natural selection in humans following zoonotic transfer. But, genetic data irrefutably show that SARS-CoV-2 is not derived from any previously known virus backbone, meaning that it is improbable that it emerged after laboratory manipulation of a related SARS-CoV-like coronavirus. Nowadays, CoVs belong to the Nidovirales order split into two subfamilies (Coronavirinae et Torovirinae) and further subdivided into four groups: α-CoVs (HCoV-229E and HCoV-NL63), β-CoVs (OC43, HKU1, SARS, MERS), γ-CoVs and δ-CoVs.

Genome and structure

SARS coronaviruses are medium-sized RNA viruses, holding inside an oily shell a 30 kilobases long single stranded RNA-genome, positive in sense, with a 5’ cap structure ending with a 3’ poly-adenylated tail. The virions appear to spherical in shape with a diameter of about 125 nm with several club-shape spike projections emanating from the oily surface and conferring to the virus its corona-like aspect (figure 1).

            The overall packing of the coronavirus genome is 5’ – leader – UTR – Replicase (ORF1ab) – S (Spike) – E (Envelope) – M (Membrane) – N (Nucleocapsid) – 3’UTR – poly (A) tail with accessory genes interspersed within the structural genes at the 3’ end. UTR corresponds to untranslated regions. The replicase gene occupying two-thirds of the genome encodes for nonstructural proteins (Nsps) through two polyproteins (pps) 1a (coding for nsps1-11) and 1ab (coding for nsps1-16) with the following identified functions:4

– Gene nsp1 promotes cellular mRNA degradation and blocks host cell translation resulting in blockage of innate immune response.
– Gene nsp2 have currently no known function.
– Gene nsp3 encodes for a large multi-domain trans-membrane protein with ubiquitin-like and acidic domains that interacts with N-protein, ADP-ribose-1’’-phosphatase (ADRP) activity that promotes cytokine expression, papain-like protease  (PLPro) with deubiquitinase domain is responsible for cleavage at nsp1/2, nsp2/3 and nsp3/4 boundaries and blocks host innate immune response.

– A potential trans-membrane scaffold protein playing an important role for proper structure of double-membrane vesicles (DMVs) in encoded in gene nsp4.
– A serine type main protease (Mpro) in nsps5 gene is responsible for all cleavage events not mediated by PLPro.
– Genes (nsp7, nsp8) encodes for two hexadecameric complexes that may act as processivity clamp for RNA polymerase.
– A RNA binding protein is encoded in gene nsp9.
– Gene nsp10 encodes for a cofactor that forms heterodimer with nsp16 and nsp14 for stimulating activity of the corresponding proteins.
– Gene nsp11 from pp1a extended into pp1b becomes nsp12 encoding the RNA-dependent RNA polymerase (RdRp) that duplicates viral RNA. The recombination ability of coronaviruses during viral evolution is tied to the switching ability of RdRp during replication.
– A RNA helicase with RNA 5’-triphosphatase activity insures unpackage of the viral genome (gene nsp13).
– Gene nsp14 encodes an Exoribonuclease (ExoN) that insures replication fidelity (proofreading of the viral genome) with N7-methyltransferase (N7-MTase) activity for adding 5’ cap to viral RNAs.
– A viral endoribonuclease (NendoU) with unclear function is encoded in gene nsp15 and is a genetic marker (together with nsp14-ExoN) for the order Nidovirales.
– Finally, gene nsp16 encodes for a 2’-O-methyltransferase (2’-O-MT) that shields viral RNA from MDA5 (melanoma differentiation associated protein 5) recognition.

Once cleaved, genes behave as mRNA for the ribosomal units of the infected cell for producing the set of Nsps that are able to self-assemble into a replicase-transcriptase complex (RTC) providing a suitable environment for producing both genomic and sub-genomics RNAs. The role of sub-genomic RNAs is to serve as mRNAs for the structural and accessory genes which resides downstream of the replicase polyproteins. Following replication and sub-genomic RNA synthesis, the viral structural proteins S, E and M are translated and inserted into the endoplasmic reticulum (ER) for further processing by the endoplasmic reticulum-Golgi intermediate compartment (ERGIC). After encapsidation of the viral genome by the N-proteins in the ERGIC, budding with viral structural proteins (first with M and E, then with S later on) leads to mature virions. Following assembly, virions are transported to the cell surface in vesicles for further release by exocytosis.

If some S-proteins remain outside the virions, they may also transit towards the surface for mediating cell-cell fusion between infected cells and adjacent uninfected cells, leading to giant multinucleated cells, responsible for virus spreading without detection or neutralization by virus-specific antibodies. Accordingly, the primary determinant for infection of a cell by coronaviruses is the attachment of the virion through non-covalent interactions of protein-S with a suitable receptor. For human coronaviruses it is known that HCoV-OC43 binds to N-acetyl-9-O-acetylneuraminic acid, HCoV-HKU1 binds to O-acetylated sialic acids, while HCoV-NL63 and SARS-CoV bind to heparin sulfate proteoglycans.5 After binding to the cell, coronaviruses use a broad variety of fusion receptors: aminopeptidase N (APN) for HCoV-229E, human leucocyte antigen molecule (HLA class I) or sialic acids for HCoV-OC43, angiotensin-converting enzyme 2 (ACE2) for HCoV-NL63 and SARS-CoVs and dipeptyl-peptidase (DPP4) for MERS-CoV. The binding receptor of HCoV-HKU1 remains unknown. ACE2 receptors are expressed by epithelial cells of the lung, intestine, kidney and blood vessels, with a substantial upregulation in patients with type 1 or 2 diabetes or hypertension, who are treated by ACE inhibitors and angiotensin II type-I receptor blockers (ARBs).6 Increased expression of ACE2 is also observed by thiazolinidiones and ibuprofen. It has thus been inferred that people using ACE2-stimulating drugs may have a higher risk of developing severe and fatal COVID-19. 

Chloroquine and hydroxychloroquine

            Quite recently, a French team led by Pr. Didier Raoult in Marseille, has reported that is was possible healing in less than a week COVID-19 patients after administration of an anti-malaria drug, hydroxychloroquine (HCQ) and an antibiotic, azithromycin (figure 2).7 It is worth noticing that antibiotics are generally of no use against viruses, but could be nevertheless useful in order to prevent severe respiratory tract infections in patients suffering from viral infection. Such results are obviously very promising as the mean duration of viral shedding in patients suffering from COVID-19 in China was at least 20 days and up to 37 days.8 In vitro studies has suggested that a possible mechanism of action of chloroquine (CQ) and HCQ could be the augmentation of the intracellular pH in acidic organelles such as endosomes and lysosomes, owing to the fact that both molecules are weak bases.9 Accordingly, it is known that acidic media (pH < 5) are mandatory for endosome maturation and function. CQ was thus reported to elevate the pH of lysosome form about 4.5 to 6.5 at 100 µM. Consequently, it could be surmised that endosome maturation might be blocked at intermediate stages of endocytosis, resulting in failure of further import of virions into the cytosol. Another possibility could be inhibition of SARS-CoV entry by CD or HCQ through their ability of changing the glycosylation state of ACE2 receptors and S-proteins. Accordingly, it has been checked using immunofluorescence analysis (IFA) and confocal microscopy that the transport of SARS-CoV-2 from early endosomes (EEs) to endolyosomes (ELs) required for the release of the viral genome, was blocked (in vitro) by CQ and HCQ.9 Another point concerns the high concentration of cytokines (IL1B, IFNγ, IP10, MCP1, MIP1A, TNFα) in the plasma of critically ill patients infected by SARS-CoV-2. As HCQ is a successful anti-inflammatory agent that has been extensively used in autoimmune diseases, one may anticipate its ability to decrease the production of cytokines and pro-inflammatory factors. It is also worth noting that if HCQ is less toxic than CQ, prolonged and/or overdose usage of both molecules may lead to poisoning with cardiovascular and renal complications. There is thus an obvious need of finding other much less toxic molecules. Another constraint should be the low price and the large-scale availability of theses molecules as on Friday March 27, the COVID-19 has affected 175 countries, with more than 535’000 confirmed cases and about 24’000 deaths worldwide.10

Methylene blue (MB)

            Cancer is another kind of disease able to lead to cytokines storms and one may expect a large number of deaths from COVID-19 in such patients. However, our survey among our database of patients treated with a combination of α-lipoic acid, hydroxycitrate and methylene blue suggests that this treatment prevents from severe infection from COVID-19. It may thus be anticipated, but yet not proved, that MB could be of considerable help for fighting against the COVID-19 epidemics. Here, we give a survey of the very interesting properties of this molecule with emphasis on chemistry, clinical trials being currently under investigation. Moreover, it is worth noting that methylene blue is the ancestor of modern anti-malaria drugs such as chloroquine and is associated to a lesser toxicity, the only drawback being a green-blue coloring of urine.

            Methylene blue chloride is an old compound synthesized in 1876 by the German chemist Heinrich Caro, through oxidation of a mixture of dimethyl-4-phenylene-diamine Me2N-Ph-NH2 and hydrogen sulfide by ferric chloride:11

2 C8H12N2 + H2S + 6 FeCl3 = C16H18N3SCl + 6 FeCl2 + 4 HCl + NH4Cl

The sulfur atom bridges two molecules of the p-phenylene-diamine backbone (figure 3), forming a phenothiazine heterocyclic molecule displaying a formally positive thionium ion in one mesomeric form. Through aromatic resonance among the three fused rings, this formal positive charge may be delocalized over the two nitrogen atoms of the right and left dimethyl-amino groups leading a characteristic absorption at λ = 663 nm (ε = 75 mM-1·cm-1) for the un-protonated cation and undergoing a red-shift at λ = 740 nm for HMB2⊕ after protonation.12 Owing to strong absorption of the red part of the visible spectrum, cationic forms of methylene blue are deep-blue colored, a property used in 1882 by Robert Koch for staining the tubercle bacilli and extensively used by Paul Ehrlich (1854-1915) for differentiation between the different types of white blood cell.13,14 The chemical structure of methylene blue was established in 1884 and it was used in 1887 in combination with eosin by the Polish pathologist Czeslaw Checinski for evidencing presence of daisy-like (Plasmodium malariae) and sickle-shape (Plasmodium falciprum) parasites in blood smears. In 1891, Ehrlich discovered that methylene blue fell in the category of “magic bullets” drugs for its ability to target the malarial organism. Replacement of quinine, a natural substance derived from the cinchona tree of South America with very limited supply, by methylene blue, a costless synthetic dye has allowed large-scale production of antimalarial therapy. Subsequent developments of what has been called at that time “chemotherapy” has led to the synthesis in 1831 of the very successful drug quinacrine, marketed by Bayer under the names of mecaprine and atrabine. Atrabine was further modified in 1934 by the German chemist Hans Andersag by replacing the acridine ring with a quinolone ring, giving access to a product named “resochin” upon reaction of oxaloacetic acid diethylester with m-chloroaniline. But, the product was found to be too toxic for practical use in humans and in order to minimize toxicity; the compound 3-methylresochin, named “sontochin” was synthesized and patented in November 1939, after testing over 1’100 patients with malaria. In November 1945, E. K. Marshall rediscovered resochin giving to the compound its definitive name “chloroquin”, becoming the first-line antimalarial therapy for about 20 years, saving countless lives. Later on, hydroxychloroquine was developed and reported to be half as toxic as chloroquine.15

            It follows that methylene blue may be considered as a template for the synthesis of substitutes of quinine in the cure of malaria. As shown in table 1, methylene blue is in fact in the top-five drugs against 18 stains of Plasmodium palcifarum.16 Moreover, a recent paper has evidenced that parasites responsible for malaria may also be hosts of yet unidentified RNA viruses,17 reinforcing the idea that it may exist a strong link between RNA viruses and anti-malaria drugs. There is also recent evidence that methylene blue activated with visible light effectively reduce Ebola Virus (EBOV), MERS-CoV, SARS-CoV, Crimean–Congo hemorrhagic fever virus (CCHFV) and Nipah virus (NiV) infectivity in platelets and plasma, respectively.18,19 It follows that methylene blue used in conjunction with light may open a quite novel route of anti-viral therapy by mixing biochemistry with photo-physics. The need for large-scale testing of methylene blue against COVID-19 is again reinforced.

Methylene blue in non-viral pathologies

Methylene blue is in fact what may be called a BONARIA drug.20 Here the three letters “BON” means that it is a safe and efficacious remedy while the last letters indicates that it is also affordable (A), registered (R) and internationally accessible (IA). This comes from the quite peculiar chemical properties of this substance. As shown in figure 4, the behavior of methylene blue as a function of pH, redox potential and irradiation is quite diversified and fascinating.12,21 Upon assimilation, it is not a single molecule that enters blood circulation, but a full set of molecules, explaining the extreme versatility in a large number of pathologies ranging from microbiology to psychiatry. Concerning viral infections, it is worth noticing that when methylene blue undergoes a one-electron reduction, it becomes a neutral lipophilic MB radical with good stability insured by its delocalization over several mesomeric forms. Moreover, such a radical acts as a weak base (pKa ≈ 9) favoring, as with chloroquine, transient alkalinization of cytosolic spaces.

Methylene blue also possesses antibacterial activity and is secreted in urine, explaining why it was heavily used for treating infections and painful disorder of the urinary tract in multi-ingredient prescriptions (polypharmacy).22 A quite useful combination was 5.4 mg of MB, 0.03 mg of atropine sulfate and 0.03 mg hyoscyamine (for pain relief of smooth muscle spasms), 40.8 mg of methamine (condensation product of formaldehyde with ammonia, breaking down in acidic urines), 5.4 mg of benzoic acid and 18.1 mg of phenyl salicylate (salol, an antiseptic). The mechanism of action of methylene blue against parasites has been partially elucidated involving homodimeric flavoenzymes of the glutathione (GR) reductase family that are present both in malarial parasite and the mammalian host cell.20 The first affected enzyme is glutathione reductase (GR) allowing reducing glutathione disulfide (GSSG) to the sulfhydryl form glutathione (GSH):

GR                   NADPH + H3O + GSSG = NADP + 2 GSH + H2O

The second enzyme is thioredoxin reductase (TrxR) allowing reduction of thioredoxins (Trx) that are proteins facilitating the reduction of other proteins by cysteine thiol-disulfide exchange:

TrxR               NADPH + H3O + TrxS2 = NADP + 2 Trx(SH)2 + H2O

 

The role of GR and TrxR is to keep GSH and redoxins in the reduced state in order to maintain cytosolic spaces under reduced conditions. The key point is that methylene blue could be a substrate for TrxR with production of the reduced neutral and colorless form (leuco-methylene blue or LMBH) absorbing in the UV-part of the electromagnetic spectrum (λ = 340 nm, ε = 3.3 mM-1·cm-1 and λ = 258 nm, ε = 17.4 mM-1·cm-1):

TrxR               NADPH + MB = NADP + LMBH

 It follows that methylene acts as an inhibitor of the natural reactions of TrxR. It is worth noticing that methylene blue is unable to inhibit the enzyme dihydrolipoamide dehydrogenase (LipDH), another flavoprotein enzyme that oxidizes dihydrolipoamide to lipoamide (functional form of α-lipoic acid):

LipDH             NAD + H2O + dihydrolipoamide(SH)2 = NADH + H3O + lipoamideS2

However, the reduced form LMBH is unstable in presence of micromolar concentrations of molecular oxygen and auto-oxidizes readily under such conditions as shown in figure 5. The antioxidant thiol-producing enzymes guarding the reducing milieu of cytosolic spaces are thus turned in contact with methylene blue into pro-oxidant H2O2-producing enzymes challenging the reducing milieu that they are meant to protect. It follows that methylene blue is both an inhibitor and a subversive substrate allowing concomitant production of reactive oxygen species (ROS). Under such conditions, NADP(H) and molecular oxygen that are needed for the pathogen’s metabolism are irreversibly consumed by methylene blue. In addition, there is less GSH available in the parasite as a substrate of GSH S-transferase for the detoxification of hemes and other lipophilic compounds. The anti-bacterial effect of methylene blue then lies in the fact human GR reacts more slowly with methylene blue than parasites GR and that human TrxR is not present in erythrocytes. Accordingly, when parasitized red blood cells and normal erythrocytes are incubated together in MB-containing solution, the drug becomes concentrated selectively in the parasitized erythrocytes. A possible reason is that as LMBH bears no electrical charge, it easily permeates the membrane of digestive vesicles and is then auto-oxidized back to MB, thus remaining trapped in the vesicles. It is finally worth noticing that synergistic effects have been found against P. falciparum in culture when using methylene blue in combination with artemisinin derivatives.20

          In the 1920s methylene blue proved to be a dramatic antidote for carbon monoxide or cyanide poisoning.23 Consequently, methylene blue could be very efficient since 1940 for treatment of methemoglobinemia, a pathology where the ferrous ion of hemoglobin becomes oxidized into ferric ion, impairing attachment of dioxygen and thus reducing the oxygen-carrying capacity of the blood.22 Upon IV-injection methylene blue (1-2 mg·kg-1 or 1% sterile solution) transforms in contact with reductases in the erythrocytes into the colorless leuco-methylene blue (LMBH) able to reduce methemoglobin back to normal hemoglobin. It follows that if used as such rather low concentrations, methylene blue functions as an alternative electron carrier in mitochondria, which accepts electrons from NADH or FADH2 and transfers them to CoQ or cytochrome c and bypassing any complex I/III blockage (figure 6).24 It is worth noting than in this case, an harmless product, water, in produced instead of hydrogen peroxide (cf. figure 5).

As a side effect, methylene blue is also able to scavenge any leakage in superoxide anion O2•⊝ from the ETC according to the reaction:

O2•⊝ + MB = O2 + MB

2 MB= MB + LMB

Methylene blue is thus a potent antioxidant able stopping the oxidative cascade at its very beginning. It may thus also be considered as pyromaniac firefighter able to increase oxidative stress by accelerating ATP production and also able to eliminate the same oxidative stress thus generated. Associated to these well-known antioxidant properties is the ability of methylene blue for attenuating any ischemia/reperfusion injury through inhibition of superoxide generation by xanthine oxidase.25 The ability of methylene blue for minimization of free radical production in the mitochondrial ETC explains why it has positive effects under metabolically stressed conditions, such as ischemic brain injury, where excess free radicals may lead to cellular damage and cell death. Accordingly, in vivo studies have shown that methylene blue reaches its maximum concentration in blood by 5 min after intravenous administration in humans.26 The half-life of MB in blood after intravenous administration is 5.25 h in humans. No significant effects on vascular reactivity were observed using functional magnetic resonance imagery (fMRI) but a preferential potentiation of regions with a higher metabolic demand has been evidenced. Consequently, methylene blue concentrates in cortical regions with the largest metabolic energy demands in an activation task such as forelimb stimulation, boosting intellectual tasks.

Using methylene blue in patients with septicemia, leads to positive results owing to a direct inhibition of nitric oxide synthases (NOS), both constitutive and inducible. It inhibits guanylyl cyclase (GC) by binding to the heme group of the enzyme and blocks the catalytic functions of NO synthase by oxidation of the enzyme-bound ferrous iron.27 An additional effect on soluble guanylyl cyclase, which normally leads to the formation of cyclic guanosine monophosphate (cGMP) as the second messenger of NO, adds to the inhibition of the NO–cGMP pathway. Methylene blue may be a more specific and potent inhibitor of NO synthase than guanylyl cyclase, because direct NO-donating compounds in the presence of methylene blue can still partially activate cGMP-signaling pathways. Methylene blue also inhibits platelet activation, adhesion, and aggregation synergistically with an inhibition of platelet thromboxane A2 and endothelial prostacyclin I2 production.27

A very important point is that if methylene blue is able to increase complex-IV activity by about 30%, it also has a marked hormetic action by capturing electrons of the ETC at high dose (> 10 mg/kg) and through interaction with nitrogen oxide synthase (NOS) may produces cardio-vascular effects.26 Studies performed in vitro has evidenced that complex-IV achieves a maximum activity for a 0.5 µM concentration. Above 5 µM, complex-IV activity is inhibited, and the larger the concentration, the stronger the inhibition.28 On the other hand, studies performed in vivo on rats has shown that a maximal locomotion activity was reached at a dose of 4 mg·kg-1, no effects being observed below 1 mg·kg-1 or above 10 mg·kg-1. Finally, above 50 mg·kg-1, locomotion activity becomes to be reduced.

Summing together all these properties explains why methylene blue could be of considerable use in neurodegenerative diseases29, ageing30, cancer31 or for healing psychic disorders.32 Figure 7 shows for instance how methylene blue may act on key enzymes involved in Alzheimer disease (AD). Beneficial effects of methylene blue against AD has been demonstrated in clinical studies and comes from the non-polar character of the reduced LMBH form allowing it to cross easily the blood-brain barrier, for hitting multiple molecular targets. Concerning the inhibition of Tau protein aggregation by methylene blue, an in vitro target seems to be the microtubule affinity-regulating kinase (MARK4) at Ser262, through stabilization of its dimeric form following cysteine oxidation. But, as shown in figure 7, this is just one of the mode of action, the other ones being the down-regulation of cholinesterase activity for preventing acetylcholine (ACh) degradation and the ability of scavenging superoxide. But research in this field is progressing quite rapidly. For instance, it was recently shown that methylene blue reverses Caspase-6-induced cognitive deficits by inhibiting Caspase-6, and Caspase-6-mediated neurodegeneration (inhibition of the cleavage of the amyloid precursor protein APP) and neuroinflammation.32 As Caspase-6-mediated damage seems to be reversible months after the onset of cognitive deficits suggesting that methylene blue could benefit Alzheimer disease patients by reversing Caspase-6-mediated cognitive decline.

            As shown in figure 7, methylene blue is also an inhibitor of monoamine oxidases (MAOs), a biochemical fact that has been known for many decades.32 Figure 8 gives more details about the antipsychotic effects of methylene blue that have been exploited for more than a century. Accordingly, many studies have confirmed that methylene blue influences neuronal communication by altering cholinergic, monoaminergic, and glutamatergic synaptic neurotransmission both in the central and the peripheral nervous systems. First, methylene blue is able to induce neuronal membrane depolarization with inhibition of Ca2⊕-activated K channels, activation of Ca2⊕ channels, and facilitation of Na channel inactivation.32 It also modulates the functions of various integral membrane proteins involved in transports of solutes such as glucose and ions such as Na, K, and H. It was demonstrated that the cGMP pathway does not mediate the actions of methylene, reported in the majority of these studies.

Both glutamate and dopamine have been implicated in the pathogenesis of psychoses and methylene blue has been the lead compound for the development of classical antipsychotics. Thus, promethazine was made in the 1940s by a team of scientists from Rhône-Poulenc laboratories and shares with LMBH the same phenothiazine backbone and was the first-generation antihistaminic. It was used to treat allergies, trouble sleeping, and nausea and may help with some symptoms associated with the common cold. As it may also be used for sedating people who are agitated or anxious, it has led to the development of chlorpromazine that was first experimented in the early 1950s by the French military surgeon Henri Laborit in the hope of discovering a more effective anesthetic. While the drug did not cause his patients to lose consciousness, it did induce a remarkable calmness. This discovery was the very beginning of the “chemical lobotomy” revolution for the treatment of both acute and chronic psychoses, including schizophrenia and the manic phase of bipolar disorder, as well as amphetamine-induced psychosis. Considering the similarities in the chemical structures of methylene blue and antipsychotics of, it is likely that methylene blue modulates the activity of dopamine receptors. And owing to its antioxidant properties, it could also be of considerable help in the prevention of Li-toxicity in bipolar disorder patients.

             Among other interesting properties, methylene blue has been shown to modulate the physiological actions of hormones involved in the hypothalamo-pituitary-peripheral axis, increasing thyroid peroxidase activity and enhancing the iodination of thyronines, with subsequent increases in the synthesis of thyroxine.32 Moreover, when exposed to light, MB becomes photosensitized, leading to the release of cytotoxic, highly active, and short-lived oxygen-derived species such as singlet oxygen 1O2. It has also been shown that photons in the red-to-near-infrared frequency range of approximately 620–1150 nm penetrate to the brain and intersect with the absorption spectrum of cytochrome oxidase.34 While low-dose methylene blue and low-level near-infrared light may produce different pleiotropic cellular effects, both interventions cause a similar up-regulation of mitochondrial respiration with similar benefits to protect nerve cells against degeneration. These human studies suggest that low-dose methylene blue may have potential therapeutic applications in neurology as a neuroprotective agent, and in psychiatry and clinical psychology to facilitate psychotherapeutic interventions. Similarly, low-level near-infrared light improved human neurological outcome after ischemic stroke,35 and could help in conjunction with methylene blue to enhance emotional and neurocognitive functions such as sustained attention and working memory in humans.

Conclusion

With the current COVID-19 outbreak, the world is facing a challenge and every possibility of helping people should be considered. Our preliminary data suggest but do not prove that Methylene blue might be a good treatment for influenza- like illnesses. Both Methylene blue and its derivatives such as chloroquine may share similar mechanism of action. Time is ripe for a prospective randomized clinical trial for the treatment of this dreadful disease.

Old drugs which have been tested for other indications ( such as Methylene blue or Chloroquine) have a well-defined safety profile. They are often more effective than new drugs from the High Tech. The Covid 19 epidemics like cancer has a solution. Reporpusing of known molecules will help cure these deadly diseases.

 

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