Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.
Un an déjà !
Serai-je prise pour une demeurée si je souhaitais un joyeux anniversaire à mon cancer ?
Certainement, tant ce terme est synonyme de tragédies, souffrances et surtout de mort.
Ceux qui ont lu mon témoignage précèdent auront compris que dès l’annonce du diagnostic, j’ai préféré opter pour l’espoir et la vie et surtout être l’actrice de mon traitement.
Alors, quel bilan tirer de cette année, l’une des plus passionnantes de ma vie ?
Je commencerai par le constat le plus important à mes yeux, cette harmonie qui s’est enracinée entre mon corps, mon intellect et fort certainement aussi avec mon inconscient. Mes conceptions philosophiques et mes valeurs personnelles n’ont pas changé mais une nouvelle manière d’appréhender les difficultés m’a permis de gouter à une sérénité et une qualité de vie jamais ressentie auparavant. Indéniablement, l’instant présent et le temps qui passe ont acquis une autre signification.
Evidemment, comme tous ceux qui se retrouvent un jour embarqués dans ce périple médical, je ne cesse de m’informer quotidiennement, avec avidité et curiosité, sur tous ces éléments étroitement liés que sont le cancer, l’alimentation, l’environnement et les modes de vies.
C’est ainsi que de nouveaux termes ont fait irruption dans mon lexique : mitochondrie, télomères, cétone, molécules, apoptose, hormonodépendant, cycle de Krebs et tant d’autres.
Mes nouvelles découvertes m’ont permis, par exemple, de saisir l’importance de la vitamine D. Du coup, je ne suis plus réticente aux caresses des rayons du soleil !
Par contre, je traque les métaux lourds, les adjuvants et tous les perturbateurs endocriniens partout où ils se cachent dans les produits de consommation.
Le cancer m’a donné l’opportunité de goûter à l’un des plus grands bonheurs qu’est l’amitié. Contrairement à beaucoup de malades qui se retrouvent seuls en de pareilles circonstances, j’en arrive souvent à être débordée par les appels téléphoniques, les e-mels et les visites de personnes que je n’aurais jamais connues si je n’avais pas eu cette maladie.
Et quels moments magiques que de pouvoir inviter à sa table des personnes impliquées dans la recherche, la nutrition, la santé, ou l’édition et des malades et que les échanges jusque-là virtuels cèdent la place à des échanges réels !
Durant les mois écoulés, j’ai tissé beaucoup de liens d’amitiés sincères avec des personnes d’horizons très différents, toutes convaincues qu’il faut faire bouger les choses, sortir des conventions et appréhender autrement la santé.
Je continue à prendre des nouvelles de plusieurs malades et à les réconforter. Je conçois cela comme un devoir humain avant tout.
Mes très nombreuses lectures et l’écoute de plusieurs conférences de chercheurs me confortent dans l’idée que j’ai fait le bon choix en refusant le traitement conventionnel. Mais cela ne signifie nullement que c’est aussi valable pour d’autres malades. A chacun(e) son cancer et ses réactions. J’ai fait le choix de la chirurgie et du traitement métabolique et je ne le regretterai jamais.
Aujourd’hui, les personnes que je rencontre ont du mal à croire que j’ai été opérée d’un cancer agressif. Elles pensent tout simplement à une blague.
Normal, le mien n’a à aucun moment été accompagné de tristesse ou de désarroi. Bien au contraire, le rire ne m’a jamais quittée !
C’est terrible de l’affirmer ainsi sous cet angle désinvolte vu le nombre de malades qui en souffrent, ainsi que leurs familles, sans compter ceux qui ont perdu un proche et auxquels une telle perception de cette maladie peut paraitre brutale ou même irresponsable.
Mais n’est-ce pas une lapalissade que d’affirmer, que le fait de céder à la panique complique la maladie et éloigne aussi toute perspective de guérison ?
Mais plus grave encore, cet affolement dépossédant le malade de tout esprit critique, le rend résigné face à toute injonction hâtive d’un traitement qui ne lui est peut-être pas bénéfique ou carrément hasardeux.
On m’avait bien donné deux mois avant une récidive sûre et certaine si je ne commençais pas très vite une chimio ! Sauf que j’ai résisté et que ma récidive n’a toujours pas pointé le bout de son nez !
Certes, des douleurs résiduelles de l’opération, qu’on appelle gentiment « fantômes » accompagnent mes journées. Et comme elles se sont installées dans la durée, je les traite par le mépris et l’activité physique.
Du fait de leurs effets secondaires trop invalidants le matin au réveil, j’ai dû abandonner les antiaromatase en attendant qu’on me prescrive prochainement un autre traitement antihormonal.
Le régime sans sucres, l’activité physique quotidienne et la prise de Métabloc m’ont permis de perdre 16 kilos en 7 mois. J’ai du coup retrouvé la silhouette de mes vingt ans. Et contrairement, à un certain imaginaire assez répandu, je signalerai que se priver de sucreries n’a rien de traumatisant et que le bénéfice à la fois obtenu et ressenti fait qu’on regrette de ne pas avoir pris cette initiative plus tôt.
Et aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’exclamation qui me parvient le plus ces derniers mois est celle-ci « Mais comment as-tu fait pour rajeunir ? » A laquelle je réponds toujours par « Il faut d’abord avoir le cancer puis prendre le traitement métabolique du Dr Schwartz ! » Ni chirurgie esthétique ni botox, la potion magique !
Si je considère cette année passée comme l’une des plus passionnantes de ma vie, c’est parce que le cancer m’a permis de découvrir les richesses morales les souffrances et l’humanisme d’un monde qui me paraissait si lointain, celui des lanceurs d’alerte, qu’ils soient médecins-chercheurs, biologistes, nutritionnistes ou journalistes.
Prévenants, humbles et rebelles, ils vivent sous une tension permanente sans jamais capituler.
J’admire leur courage et leur témérité dans ce monde qui a perdu la raison, happé par la violence et la cupidité d’entreprises voraces.
J’ai moi-même eu des échanges assez tendus avec des pseudo médecins-chercheurs qui rejettent l’idée d’un traitement autre que le classique auquel ils ajoutent sans remettre leurs pratiques en question, de « nouvelles molécules » au prix faramineux, non dénuées de dangerosité et dont le bénéfice n’a été démontré que dans des publications douteuses à la solde de big pharma.
Comme de partout, le monde de la médecine n’est malheureusement pas dénué de violence, de médiocrité ou de calculs mesquins.
J’estime pour ma part que Dr Laurent Schwartz fait partie du cercle des lanceurs d’alerte, que son traitement Métabloc est très prometteur et que par conséquent, aussi bien les autorités publiques que les malades et leurs proches mais aussi ses collègues médecins, devraient lui apporter leur soutien tant moral que matériel. Il aura ainsi l’opportunité de poursuivre ses recherches sur la voie qu’avait commencé à tracer Otto Warburg et de pouvoir guérir enfin des malades désemparés d’une maladie qu’on croyait incurable.