Alzheimer : il est temps de secouer le cocotier

Alzheimer : il est temps de secouer le cocotier

Dominique Vialard  rédigé le 10 juin 2015 à 16h47
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Article paru dans le journal nº 25 d’Alternative Santé  Acheter ce numéro
 
huile de coco contre Alzheimer – alternativesante.fr
 

Alzheimer fait maintenant aussi peur que le cancer. Des sommes colossales sont mobilisées pour la recherche. Des milliers de bataillons médicaux sont mobilisés dans le monde. Mais les médecins restent désarmés car il n’existe aucun traitement curatif et seulement quelques médicaments atténuant les symptômes.
Pendant que la recherche piétine, chacun constate, impuissant, la progression des statistiques : un million de malades en France en 2015. Plus de 400 nouveaux cas diagnostiqués chaque jour dans notre pays, 600 avec les formes de démence fronto-temporales, 225 000 nouveaux patients chaque année…
Pourquoi n’explore-t-on pas toutes les pistes ?

 

Pourquoi n’explore-t-on pas
toutes les pistes ?

On pourrait penser que toute piste de remède, quelle qu’elle soit, devrait être humblement considérée par des spécialistes qui n’ont par ailleurs rien à proposer. Grave erreur : là comme ailleurs, les orgueilleux généraux de la lutte anti-Alzheimer (qui, rappelons-le, ignorent les causes de la maladie) font la sourde oreille.
Cette position absurde est d’autant plus consternante que contrairement à ce que l’on nous dit, il existe des pistes de traitement à explorer. Et pas qu’en prévention…

On voit en effet apparaître des solution qui ne guérissent pas mais qui soignent, notamment aux Etats-Unis où un produit tout bête, l’huile de coco (drôle de remède je vous l’accorde), commence à intéresser les malades et leurs médecins traitants. Outre-Atlantique, on recoure déjà à l’huile de coco dans certains centres anti-Alzheimer et on s’y intéresse pour lutter contre Parkinson et d’autres maladies dégénératives. Les spécialistes américains seraient-ils plus larges d’esprit ?

Pas de brevet ? No money…

Nombre de témoignages et d’observations cliniques mettent aujourd’hui au grand jour l’intérêt de l’huile de coco dans l’Alzheimer. Mais les labos s’en moquent.
Sur la noix de coco : no ®, no money…

L’Américaine Mary Newport a écrit un livre très argumenté sur le sujet, un bestseller traduit fin 2014 en France sous le titre « La maladie d’Alzheimer – Et s’il existait un traitement ? Les molécules de l’espoir » (Ed. Josette Lyon).
De passage à Paris pour informer ses confrères français, le Dr Newport a bien voulu répondre à mes questions.

Si le Dr Mary Newport s’est imposée comme l’une des meilleurs spécialistes en la matière, ce n’est pas pour l’appât du gain ou pour la gloire mais en raison d’un drame personnel : l’Alzheimer précoce de son mari, Steve, frappé à 51 ans.
C’était en 2001 et, contre toute attente, après 14 ans d’Alzheimer, le mari de cette doctoresse ne se porte pas si mal. Sans autre traitement que l’huile de coco.

« Mon mari ne prend pas de médicament. Il a décidé d’arrêter son traitement pour l’Alzheimer il y a quelques années car ces pilules lui provoquaient des crises d’anxiété et il pensait que cela lui faisait plus de mal que de bien. »

Il est facile pour un spécialiste, neurologue de renom ou pas, d’écrire des pavés cliniques sur cette dégénérescence cérébrale et de rire de la noix de coco. Ce n’est pas un médicament… Mais qu’en est-il de l’efficacité réelle de ces fameux médicaments et de la sacro-sainte balance « bénéfices-risques » ? Voyons…

Un remède à la noix ? Moins que les médicaments

L’Alzheimer n’est pas une maladie nouvelle. Un papyrus la décrirait chez le pharaon Djedkarê-Isési, près de 3 000 ans avant J.-C, entre autres. On a tous des arrières grands parents ou arrières-arrières qui ont fini leurs jours « gâteux » mais les médecins en faisaient peu de cas.

En réalité l’Alzheimer n’est vraiment née qu’avec les premiers médicaments censés la combattre : dans les années 1990. Qui dit « médicament » dit « maladie » : de nos jours c’est ainsi… Alors, depuis 25 ans, le nombre de diagnostics a explosé, contribuant à une « épidémie » favorisée par la multiplication des facteurs de risque. On en sait chaque jour un peu plus sur les dégâts cérébraux causés mais on n’avance pas.

Bien sûr les chercheurs travaillent d’arrache-pied. Une centaine de molécules sont à l’étude dans les labos. Chaque semaine ou presque les médias annoncent un « traitement d’avenir ». L’enjeu commercial est de taille, et cela vaudra bien un prix Nobel… En attendant on utilise toujours, depuis le début des années 2000, quatre médicaments qui ne traitent rien (sinon les symptômes), mais ça rassure les familles… Efficacité douteuse, effets secondaires parfois graves, toxicité avérée. Certains observateurs parlent d’un futur scandale sanitaire.

« Situation d’autant plus triste qu’aucune molécule efficace ne se profile à l’horizon de 5-10 ans ». Dixit les Pr Even et Debré en 2012 dans leur « Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux ». Rien n’a changé…

La coco : dix ans de répit pour Steve

Steve est donc l’époux du Dr Mary Newport. Compte-tenu de l’évolution habituelle de la maladie, Steve, touché en 2001, devrait être en centre spécialisé, assommé de médicaments, végétant, cherchant la sortie pour rentrer chez lui… Eh bien non.

« Cela fait 7 ans que nous avons commencé le traitement d’huile de coco.
La première année, son état s’est incroyablement amélioré. Il a retrouvé sa capacité à fonctionner dans la vie quotidienne et sa mémoire est revenue. Il était à nouveau capable de lire, et de se rappeler ce qu’il avait lu. Son état est ensuite resté stable pendant deux ans. Il a connu quelques revers mais rien de grave. Malheureusement, il y a 3 ans, il a été victime d’une crise sévère. Il s’est heurté à la tête, a arrêté de respirer, et il souffre maintenant de crises convulsives toutes les 3 ou 4 semaines, ce qui est courant dans les étapes avancées de la maladie. »

Mary Newport reconnaît que son mari ne peut plus « communiquer comme avant ». L’huile de coco, faut pas rêver, n’est pas le remède miracle, mais Mme Newport est « convaincue que ces 3 dernières années ont été meilleures qu’elles ne l’auraient été sans l’huile de coco ».

Mary Newport regrette sûrement en son for intérieur de ne pas avoir connu cette solution plus tôt. Son mari n’a commencé à prendre de l’huile de coco qu’en mai 2008, soit tardivement, 7 ans après les premiers signes !

Une amélioration significative
chez 50% des malades ?

En 2007, alors que son mari commençait déjà « à perdre les pédales », Mary Newport, pédiatre de formation, tombe par hasard sur un communiqué de presse. Le titre est accrocheur : « Les TCM peuvent augmenter significativement la mémoire et les capacités cognitives chez près de la moitié des patients ».

Ce constat était issu d’une étude américaine menée à l’initiative d’un fabricant de compléments alimentaires, Accera, qui avait lancé un produit spécifique à base de triglycérides à chaînes moyennes (TCM), baptisé alors AC-1202.

En quête de solutions pour son mari, le Dr Newport retrouve espoir grâce à cette étude (avec placebo en double aveugle) du Dr Sander Henderson. Et comme elle n’a rien à perdre, elle décide dès 2008 de donner chaque jour au petit déjeuner  de l’huile de coco, riche en TCM, à son mari.

« Accera a réalisé une autre étude peu après, avec 152 personnes. Il a de nouveau été observé une amélioration des capacités cognitives et de la mémoire chez près de la moitié d’entre eux et dans les 45 jours (pour 90 jours de prise de TCM au total). Mais ce produit était encore en développement, il n’était pas commercialisé. »

« Comme je savais que les TCM étaient extraits de l’huile de noix de coco (qui en contient environ 60% avec l’acide laurique notamment), j’ai pu calculer combien d’huile de noix de coco je devais donner à mon mari pour une dose de TCM équivalente. Les effets ont été immédiats. Je ne voyais pas pourquoi les patients devaient attendre une prescription médicale alors qu’un aliment pouvait les aider. J’ai alors creusé mes recherches et promu publiquement cette solution. »

L’Alzheimer serait-il
une forme de diabète ?

Le recours aux TCM de l’huile de coco pour l’Alzheimer n’est pas un remède de grand-mère. Tout est parti d’une nouvelle approche de la maladie, révolutionnaire.

Jusqu’à récemment, on croyait couramment que l’insuline n’était produite que dans le pancréas. Mais en 2005 , coup de tonnerre : une importante étude des équipes du Dr Suzanne M. de la Monte et d’Eric Steen (Université Brown, Hôpital de Rhode Island) assimile l’Alzheimer à une nouvelle forme de diabète. Ces résultats ont été publiés dans le « Journal of Alzheimer’s Disease » cette année là. Ces chercheurs ont découvert que le cerveau produisait sa propre insuline. Le pancréas ne serait plus le seul organe sécréteur…

Ces chercheurs ont observé le cerveau de patients Alzheimer ne souffrant pas de diabète de type 1 ou de type 2 et ils y ont découvert une déficience en insuline, pourtant caractéristique du diabète.

Puis en surveillant le cerveau de ces patients sur plusieurs années, ils ont pu confirmer que l’insuffisance d’insuline augmentait proportionnellement à l’évolution de la maladie. Cela a été publié en 2008.

L’Alzheimer cache un problème de métabolisme du glucose, expliquent-ils. Il y a dans cette maladie des anomalies des transporteurs du glucose 1 et 3 chargés de répartir le glucose dans les cellules du cerveau à travers la circulation, ils sont dus à un manque d’insuline. De plus, un enzyme, appelé PDH (Pyruvate déshydrogénase), est déficitaire dans l’Alzheimer. Cet enzyme décompose le glucose et le transforme en ATP, l’énergie au niveau cellulaire. Ce problème d’apport en glucose au cerveau serait donc un problème métabolique fondamental dans l’Alzheimer.

Diabète et Alzheimer, sous deux formes différentes, auraient la même origine, le second étant considéré comme un « diabète de type 3 ». Quelques médecins français commencent à partager ou accréditer cette piste développée par le livre du neurologue américain David Permutter (« Ces glucides qui menacent notre cerveau », 2015).

Les cétones : le secret de l’huile de coco

Notre cerveau, pour fonctionner, a besoin de glucose. A lui seul, il représente 20 % de notre consommation énergétique. Mais le cerveau dispose d’un carburant de secours en cas de manque de glucose : les cétones.

Les cétones ont mauvaise réputation, à tort, assure Mary Newport. On les bannit par exemple dans les huiles essentielles, à fortes doses elles sont neurotoxiques. A fortes doses… mais en quantités raisonnables elles sont bénéfiques aux neurones.

« Nos ancêtres ont connu des périodes de famine et grâce aux réserves de lipides et calories faites pendant les périodes plus fastes, leur organisme a pu faire face. Notre corps commence à puiser dans ces réserves 36 heures après le début de la privation de nourriture. Heureusement les acides gras stockés dans notre corps fournissent du carburant aux muscles, au cœur et au cerveau. Ils ne peuvent pas traverser la barrière sang-cerveau mais dans le foie ils sont convertis en cétones et ces petites molécules peuvent la traverser. C’est ainsi que pendant un jeûne les cellules cérébrales qui consommaient du glucose se mettent facilement à se nourrir de cétones.

En fait, chaque matin, à moins qu’on ne se soit levé pendant la nuit pour grignoter quelque chose, les cétones couvrent 2 à 6 % de nos besoins énergétiques. Cette flexibilité métabolique a été mise en évidence dans les années 60.
Dans le lait de la maman, il y a aussi des acides gras triglycérides à chaîne moyenne, comme dans l’huile de noix de coco, et le bébé les utilise aussi, si bien que les cétones fournissent environ 25% de l’énergie du cerveau du bébé. »

Le régime cétonique :
un « traitement » vieux comme Hérode

On utilise les cétones depuis longtemps dans le traitement des maladies.
On trouve dans la Bible, comme dans la littérature du Moyen Âge, des références au jeûne comme traitement de l’épilepsie par exemple.

De nos jours encore les cétones sont largement utilisées chez des patients souffrant d’épilepsie, avec des résultats spectaculaires : c’est le cas des enfants (les cétones entraînent une baisse de 90% des crises dans presque un tiers des cas et de 50% chez la moitié des petits malades).

L’intérêt de ce substitut énergétique fait aussi l’objet depuis un certain temps de nombreuses études dans le cadre du cancer où le jeûne – on le sait depuis longtemps- peut être salvateur.

Pour l’Alzheimer, en revanche, il a fallu attendre les travaux américains du Dr Richard Veech dans les années 90 pour s’intéresser aux vertus de ces composés carbonylés issus de la dégradation des lipides. Et pour finir par constater que les lipides de la noix de coco étaient d’excellents pourvoyeurs de ces composés énergétiques.

De plus en plus d’Instituts Alzheimer
convaincus aux USA

Parmi les lipides, on sait maintenant que les triglycérides à chaîne moyenne (TCM) ont la particularité de produire davantage de corps cétoniques que les triglycérides à chaîne longue. Grâce à leur structure (ils sont composés de seulement 6 à 10 carbones) ces graisses sont mieux absorbées et fournissent une source d’énergie plus rapidement disponible que les autres.

« L’huile de coco contient plus de 50% de TCM. De plus en plus de médecins s’y intéressent pour cette raison. Le Dr Perlmutter a écrit quelques livres évoquant cette alternative. Son père a fait un Alzheimer. Il a commencé à parler de cette solution à ses patients peu de temps après que nous ayons choisi cette solution avec mon mari Steve. Le message commence à passer aux Etats-Unis. »

Un certain nombre d’instituts Alzheimer à travers les États-Unis mettent désormais leurs patients sous huile de coco ou TCM. L’Université de Californie et un Institut Alzheimer très réputé ont engagé des études sur l’efficacité des TCM chez des patients atteints d’Alzheimer. Plusieurs grands essais sont en cours. À l’initiative de la société Accera, du laboratoire GlaxoSmithKline, des universités de Yale, Miami…

« Nous devrions bientôt avoir des résultats intéressants à faire valoir pour convaincre les médecins de regarder de près à ces produits et d’en faire bénéficier leurs patients. » conclut Mary Newport.

Pas de danger avéré ni de risque sur le cholestérol ?

« Les cétones ne sont dangereuses qu’à de hautes concentrations. On le voit principalement chez les diabétiques de type 1 qui ont de très hauts niveaux de glucose sanguin. Ces personnes souffrent évidemment d’une carence en insuline, elles brûlent leurs réserves de gras très vite et produisent un niveau très élevé de cétones ce qui crée une acidification générale très dangereuse. Ces taux atteignent autour de 25 ml/mol. En comparaison quand vous consommez de l’huile de coco ou des TCM cela produit dans le foie des cétones, environ 0,5 ml/mol, soit 50 fois moins que dans le diabète. A ces niveaux, l’organisme a la capacité de tamponner les acides que vous consommez. »

Quant au risque d’accroître son mauvais cholestérol, pour l’instant quelques études ont montré que cette huile accroît au contraire le taux de bon cholestérol. Il a également été montré que les personnes vivant en Asie et d’autres pays où l’alimentation de base se compose de grandes quantités d’huile de noix de coco, avaient, quel que soit leur âge, un bon équilibre en cholestérol et ne souffraient pas particulièrement d’obésité ou de troubles cardiovasculaires.

Mary Newport s’enflamme : « Cette idée selon laquelle l’huile de coco fait grimper le cholestérol est partie d’une rumeur, lancée par un fabricant américain qui commercialise une huile de soja devenue très populaire mais qui n’a pas apprécié l’arrivée de concurrents avec l’huile de coco.
Cette compagnie a donc entretenu dans les médias cette rumeur selon laquelle l’huile de coco obstruait les artères. Elle a même réussi à obtenir des autorités américaines la mise en place de droits de douane sur l’huile de coco, qui ont rendu ce produit cher. Il est temps de rétablir la vérité en menant de grands essais avec l’huile de coco. »

Quel intérêt quand la maladie
est avancée ?

Le Dr Newport l’admet sans détours : « L’huile de coco n’est probablement pas assez efficace pour inverser la maladie de manière significative dans les dernières étapes, ne serait-ce que parce qu’un grand nombre de neurones dans le cerveau sont déjà morts. Il n’est pas possible de les « ressusciter » mais j’ai pu constater l’intérêt de ce produit chez des gens à différents stades de la maladie.

A un stade avancé on voit parfois une légère amélioration, les personnes par exemple se reconnaissent à nouveau, et dans les étapes ultérieures, certains patients qui avaient cessé de parler ont retrouvé la parole. Ce n’est pas rien, cela dit plus tôt vous démarrez ce traitement, plus efficace il sera.
Et cela vaut pour d’autres maladies… »

Peut-être une alternative aussi
pour Parkinson ou la SLA…

L’huile de coco pourrait être bénéfique pour toutes les maladies neurodégénératives, y compris la maladie de Parkinson. C’est l’une des grandes révélations du nouveau livre de Mary Newport paru le mois dernier aux Etats-Unis**. Explications :
« Dans la maladie de Parkinson on observe aussi ce problème métabolique : le glucose parvient mal aux neurones. C’est encore à élucider mais j’ai reçu une quarantaine de témoignages de personnes atteintes de Parkinson qui ont obtenu une amélioration grâce à la prise de TCM, et certains sont restés stables plusieurs années. »

Une compagnie a commercialisé un produit appelé « Fuel for Thought » développé par le Dr Theodore Vanitallie, qui a 95 ans maintenant. Ce médecin spécialiste du Parkinson a publié une étude sur le régime cétogène dans le cadre de cette maladie. Cinq personnes atteintes de Parkinson ont suivi un régime cétogène pendant 6 semaines et cette diète a amélioré de 80% leurs symptômes. A partir de ce constat j’ai collaboré avec le Dr Vanitallie au sein de Cognate Nutritionals pour la mise au point d’un produit associant huile de coco et TCM. Cela a abouti à Fuel for Thought.

Les premières études que nous avons faites dans le Parkinson, montre des améliorations significatives. Et des protocoles spécifiques à d’autres maladies dégénératives sont en phase d’étude. Nous avons maintenant des arguments nous permettant d’affirmer que l’huile de coco et les TCM peuvent apporter une aide non seulement dans le Parkinson mais dans d’autres maladies neurodégénératives telles que la SLA ou maladie de Charcot.

 

J’espère là aussi que la publication prochaine des résultats éveillera l’attention des médecins. »

N’attendez pas que le médecin vous en parle (à moins d’être vraiment très patient…)

Qui sait que la maladie d’Alzheimer est probablement une forme de diabète ? Pas grand monde…

« Plusieurs groupes à travers le monde ont étudié le métabolisme de l’insuline et du glucose dans le cerveau mais les scientifiques dans leur ensemble n’ont pas pris conscience de ce phénomène pour la simple raison que les fonds qui leur étaient attribués l’ont été pour trouver le moyen d’éliminer les plaques amyloïdes dans l’Alzheimer et pas d’étudier ce métabolisme du glucose. »

Quel médecin a entendu parler des TCM et de l’huile de coco comme moyens de freiner l’Alzheimer et d’autres maladies dégénératives ? Une poignée…
« Il est évident que pour les compagnies pharmaceutiques ce n’est pas un projet viable même si certaines peuvent toujours essayer de breveter un médicament à partir des TCM. Ce n’est qu’un aliment à la portée de tous. Et c’est tant mieux : je ne vois pas pourquoi des gens qui souffrent devraient attendre le temps que des études soient faites, pour en bénéficier. Combien d’années encore, de précieuses années ? »

Une huile facile à trouver

L’usage d’une huile de coco de qualité peut très bien convenir, et pas seulement pour l’Alzheimer : cette huile est aussi réputée anti-infectieuse, antibactérienne et tuerait le staphylocoque doré ou le candida albicans. Mary Newport et son mari ont d’abord choisi cette forme avant de passer aux compléments.

En cuisine, chauffée, c’est une huile qui ne produit pas de composés toxiques. De plus sa forme solide à température ambiante en fait un bon substitut au beurre dans les pâtisseries. Elle ne manque donc pas d’intérêt.

Mais cette huile est très riche en acides gras saturés et pas toujours très digeste. Maux de ventre, diarrhées… gare aux excès. Son usage est délicat et ne convient donc pas à tout le monde.

Les conseils d’utilisation
de Mary Newport

« L’huile de coco peut être utilisée dans la cuisine de tous les jours si on le supporte, ou prise sous forme de compléments.
Dans tous les cas je suggère toujours de commencer par une petite quantité d’huile de coco ou de TCM, environ 2 à 5 g (environ une cuillère à café), 2 ou 3 fois par jour avec de la nourriture car ces acides gras peuvent provoquer des troubles au niveau de l’estomac. Puis d’augmenter progressivement jusqu’à atteindre 45 à 90 grammes par jour (un demi-verre). Evidemment plus on en consomme, plus on apporte de cétones au cerveau. D’ailleurs je pense qu’il est bon de répartir les apports de façon régulière la journée pour maintenir un flux constant vers le cerveau. »

Que ceux et celles qui répugnent à employer de l’huile de coco en cuisine se rassurent. Le produit Axona qu’emploie Dr Newport n’est disponible qu’aux Etats-Unis sur prescription, mais il existe Outre-altlantique un produit baptisé « Fuel for Thought », qui peut être commandé sous la forme de bouteilles de 75 ml (voir le carnet d’adresse).

Mary Newport ne se cache pas d’être en relation avec cette marque puisqu’elle a participé à la conception du complément. Pour ceux qui seraient gênés par cet aspect, il existe depuis quelques semaines en France un complément équivalent.
Ce produit français à base de TCM d’huile de coco est disponible depuis la fin mai sous forme de sachets à diluer dans l’eau (voir le carnet d’adresses).

Vous pouvez également vous procurer de l’huile de coco en pot dans les boutiques bio (voir le carnet d’adresses).

En France, le consensus médical n’a pas l’air de vouloir s’intéresser à cette solution, de près ou de loin. Pourtant, les médecins devraient se poser la question de savoir ce qu’ils peuvent proposer d’autre dans ce terrible compte-à-rebours de l’Alzheimer contre lequel ils restent totalement désemparés.

Carnet d’adresses :

Fuel for Thought

Cetogen

Huile de noix de coco

** « The Coconut Oil and Low-Carb Solution for Alzheimer’s, Parkinson’s, and Other Diseases », Mary T. Newport, M.D. (Basic Health Publications, 2015).

Source : Alzheimer : il est temps de secouer le cocotier

Quatre cancers sur dix jugés « évitables » par des organismes de santé

Quatre cancers sur dix jugés « évitables » par des organismes de santé

Publié par franceinfo:

Santé publique France et le Centre international de recherche sur le cancer estiment que le tabac, l’alcool, une mauvaise alimentation et l’obésité sont les facteurs principaux de cancers dans l’Hexagone, et qu’ils pourraient donc être évités.

Tabac, alcool, mauvaise alimentation et obésité : ce sont les quatre facteurs principaux en France de 40% des cancers. Ils seraient donc « évitables », estiment Santé publique France et le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé. Chacun de ces risques tue beaucoup plus qu’il ne devrait, soulignent ces deux organismes dans des études publiées lundi 25 juin.

Ainsi, sur les 346 000 cas de cancer diagnostiqués en 2015 chez les 30 ans et plus, « 142 000 (41%) auraient pu être évités si l’ensemble de la population n’avait pas été exposée aux facteurs de risque étudiés, ou si son exposition avait été limitée », écrit le Circ. « Pour agir efficacement, il faut mettre l’accent sur la prévention, et c’est à cela que les résultats de cette étude doivent servir, pour élaborer des campagnes ciblées de prévention et de sensibilisation du grand public », explique à 20 Minutes Isabelle Soerjomataram, membre du Circ et coauteure de cette étude, qui liste, au total, 13 facteurs de risque.

Une prévention de l’alcoolisme insuffisante

En 2015, plus de 54 000 cas de cancer chez les hommes et plus de 14 000 chez les femmes étaient attribuables au tabagisme (soit respectivement 28,5% et 9,3% de tous les nouveaux cas de cancer). Ces cancers (poumon, bouche, larynx, œsophage…) touchent surtout les classes populaires, avec un risque « de 1,5 à 2 fois plus élevé chez les 20% les plus défavorisés, par rapport aux 20% les plus favorisés », souligne le Circ. Si les hommes fument de moins en moins depuis les années 1950, Santé publique France rappelle « l’entrée en masse des femmes dans le tabagisme » parmi la génération du « baby-boom » (née entre 1945 et 1965). En nombre de cancers, cet attrait de la cigarette chez les femmes « aura des conséquences néfastes qui vont augmenter » jusqu’aux alentours de 2045.

Les auteurs de cette étude estiment par ailleurs que la France peut beaucoup mieux faire dans la prévention de l’alcoolisme, responsable de 8% des nouveaux cas de cancer (28 000 cas en 2015). Santé publique France juge que « les actions de prévention ne sont à ce jour pas aussi développées que celles qui visent la réduction du tabagisme ». Elle souligne la prépondérance du vin dans la consommation d’alcool du pays (59% du volume), loin devant les alcools forts (21%) et la bière (19%).

Le surpoids responsable de 18 600 cas en 2015

L’alimentation déséquilibrée et le surpoids (incluant l’obésité) sont chacun responsables de 5,4% des nouveaux cas de cancer (respectivement 18 800 et 18 600 en 2015). Côté « malbouffe », le Circ pointe le risque d’une « faible consommation de fruits, de légumes, de fibres alimentaires et de produits laitiers, ainsi qu’une consommation élevée de viandes rouges et de viandes transformées ». Ce phénomène touche davantage les hommes. Côté surpoids et obésité, c’est l’inverse : les femmes sont plus concernées, ce facteur de risque étant important dans les cancers du sein et de l’endomètre.

Les autres facteurs de risque « évitables » sont moins fréquents. On y trouve les « agents infectieux » (4% des nouveaux cas) tels que le papillomavirus humain ou la bactérie Helicobacter pylori (responsable de cancers gastriques), et les « expositions professionnelles » (3,6%), à l’amiante ou aux pesticides par exemple. Viennent ensuite d’autres facteurs : rayonnement UV (3% des nouveaux cas de cancer), radon dans l’air intérieur, pollution atmosphérique, substances chimiques dans l’environnement, etc.

Est-ce que le stress émotionnel augmente le risque de cancer du sein?

Est-ce que le stress émotionnel augmente le risque de cancer du sein?

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La Saint-Valentin approche. Elle est considérée comme un jour pour les amoureux et le romantisme, et même s’il peut être merveilleux pour certains … il peut aussi être stressant et même franchement désagréable pour les autres.

Vous pourriez être contrarié de ne pas avoir de partenaire, ou être en deuil de la perte d’un être cher, ou ressentir de la colère quand votre bien-aimé ne reconnaît pas ce jour particulier.

Vous pouvez ressentir la négligence, la colère, le mal, la perte, la haine, le ressentiment ou la douleur. Alors qu’il est certainement désagréable sur le moment, saviez-vous que ce stress émotionnel est également impliqué dans le développement et la progression du cancer du sein?

La médecine moderne attribue le développement du cancer aux changements de l’ADN qui réduisent ou éliminent les contrôles normaux sur la croissance cellulaire et la mort cellulaire programmée. Un nombre croissant de personnes est prêt à accepter le fait que les toxines environnementales, les virus et l’exposition aux rayonnements sont impliqués dans le développement du cancer. La recherche occidentale soutient même l’idée que la dépression peut nuire à la fonction du système immunitaire – la première ligne de défense contre le cancer.

Cependant, rarement le stress émotionnel a été considéré particulièrement pertinent dans le processus du cancer, par la médecine conventionnelle.

Le point de vue de la médecine chinoise traditionnelle sur le stress émotionnel et le cancer

Alors que la médecine occidentale peut ne pas le reconnaître, l’idée que la détresse émotionnelle peut contribuer au développement du cancer est connue depuis l’Antiquité en Chine. La médecine traditionnelle chinoise (MTC) considère que toutes les maladies internes ou chroniques sont causées par les sept émotions majeures – la colère, le choc, la joie, la peur, la dépression, l’anxiété et la tristesse.

Le point de vue médical chinois traditionnel de l’étiologie du cancer (l’étiologie signifie la cause), qui a évolué au cours de plusieurs siècles, reconnaît l’impact des altérations génétiques et des toxines environnementales comme contributeurs à la maladie. Toutefois, la MTC comprend que, bien qu’il existe de nombreuses raisons pour le cancer, une des principales causes est les émotions.

La MTC souligne les contributions émotionnelles dans le développement du cancer. En particulier, elle considère la dépression (comme dans la colère réprimée), la douleur (généralement en raison de la mort d’un être cher), et l’anxiété (inquiétude et peur, et la pensée circulaire excessive – beaucoup d’idées pendent autour) comme des facteurs contributeurs majeurs.

La MTC attribue cela à l’énergie stagnante. Si la stagnation se poursuit, elle peut éventuellement se présenter comme une tumeur ou un autre type d’activité cellulaire excessive. Elle a cru que le corps humain est sujet au cancer en cas de stress émotionnel ou de perturbation.

Selon le Journal Internet de l’Institut de Médecine Traditionnelle et de Soins de Santé Préventifs, un texte de la dynastie Ming du chirurgien Chen Shigong (1555-1636) indiquait que le cancer du sein « résulte de l’anxiété, de la dépression émotionnelle et de « trop y penser » qui altèrent le foie, la rate et le cœur et provoque l’obstruction des canaux ».

Cette théorie est mentionnée dans d’autres classiques médicaux chinois, tels que Yellow Emperor’s Canon of Internal Medicine et Golden Mirror of Original Medicine.

De nombreuses études intermédiaires et actuelles ont trouvé la même chose. Par exemple, une étude chinoise de 2016 a révélé que des facteurs psychologiques comme le stress, l’anxiété et la dépression peuvent être considérés comme des prédicteurs du risque de cancer du sein.

Comment le stress émotionnel altère vos gènes

Il y a aussi le champ naissant de « psycho-neuro-immunologie. » C’est l’étude de la façon dont les états psychologiques, tels que détectés dans l’activité du système nerveux, impactent le système immunitaire.

La psycho-neuro-immunologie implique la connexion entre le cerveau, le système nerveux périphérique et le corps. Elle suggère que le stress émotionnel augmente la prédisposition d’une personne au cancer en modifiant les gènes qui contrôlent la réponse au stress.

Les mécanismes par lesquels les émotions peuvent favoriser le processus du cancer comprennent l’augmentation des hormones de stress qui diminuent les fonctions immunitaires et altèrent le métabolisme des hormones et les toxines environnementales.

En bref, la théorie est que nos cerveaux stressés envoient des signaux à nos glandes surrénales pour produire des hormones de stress. À leur tour, ces hormones de stress déclenchent une activité cancéreuse telle que la production de radicaux libres (lésions de l’ADN), l’inflammation, la mort des cellules cancéreuses et la stimulation des facteurs de croissance qui peuvent favoriser la croissance des cellules tumorales. Une fois qu’une tumeur s’est formée, le stress émotionnel contribue alors à la progression de la maladie.

Le Système Nerveux Sympathique et la Réponse «Lutte, Vol ou Blocage»

Le système nerveux sympathique (SNS) est le système primaire impliqué dans la lutte, le vol ou la réponse au blocage. Ce mécanisme de réponse est câblé dans le système nerveux comme un moyen de répondre à la douleur ou le stress, y compris le stress de la colère.

Nous pouvons nous en éloigner, lutter contre lui, ou l’occulter, mais tant que nous sommes exposés à un danger (réel ou implicite), nous resterons dans ce mode, reproduisant des dommages sans fin à notre santé physique et émotionnelle

De nombreuses études ont montré que le SNS, lorsqu’il est activé de façon chronique, peut effectivement favoriser le développement et la propagation du cancer. C’est parce que les mécanismes d’adrénaline et de stimulation de la noradrénaline peuvent modifier le code génétique, dégrader l’ADN et déclencher une cascade de processus pro-cancéreux.

Le Stress Émotionnel Modifie les Gènes: la «Nouvelle» Vue Occidentale

Jusqu’à récemment, il semblait y avoir seulement une relation causale entre le stress et la maladie, du moins dans la médecine occidentale. Cependant, des études récentes ont montré que les traumatismes émotionnels réprimés affectent réellement notre ADN, et heureusement, plus de chercheurs et de médecins en prennent note. Fait important, il est maintenant reconnu que la connexion corps-esprit au cancer n’est pas une philosophie; C’est un fait biologique.

Les influences environnementales, telles que le stress et les émotions, modifient les gènes. Comme mentionné ci-dessus, il existe un certain nombre de facteurs qui altèrent les cellules. Notamment, ce sont les mêmes stress psychologiques que la chronique dans la médecine traditionnelle chinoise. Il peut s’agir d’un choc inévitable, de sentiments refoulés, de chagrin, de dépression, d’isolement, de traumatisme émotionnel et de conflit externe.

Pour être clair, alors que les émotions toxiques ne changent pas réellement nos gènes, ils déclenchent une poussée de changements cellulaires entraînant un cancer. La dégradation continue de la structure épigénétique de nos gènes conduit à une immunité altérée et une sensibilité accrue à la mutation cellulaire.

En d’autres termes, alors que notre ADN est bloqué à la conception, les facteurs émotionnels peuvent précipiter une réaction chimique dans notre corps qui peut en permanence modifier la façon dont nos gènes réagissent.

Par exemple, dans le cancer du sein, le gène qui inhibe normalement la croissance des tumeurs (le gène P53) est désactivé par les expériences négatives tandis que d’autres gènes qui favorisent la propagation du cancer sont activés (tels que le gène Bcl2).

Les Cellules Souches du Cancer et le Stress Émotionnel

Un autre point très important est que les cellules souches cancéreuses (CSC) sont incitées à se regrouper et à croître à cause des facteurs inflammatoires liés à divers facteurs de stress sur le corps – y compris les émotions toxiques. (Les cellules souches cancéreuses sont les seules cellules cancéreuses qui peuvent métastaser, et elles sont souvent résistantes aux médicaments chimiothérapeutiques standards ainsi qu’à la radiothérapie). C’est encore une autre raison de stress émotionnel est sans aucun doute une cause majeure du cancer et de sa récurrence.

Alors qu’une déception n’est pas susceptible de vous donner le cancer, le stress émotionnel chronique va certainement augmenter votre risque de cancer et de sa récurrence.

Étant donné qu’il est tout à fait clair que la détresse émotionnelle peut contribuer au développement de maladies comme le cancer, il est important de réduire ses effets négatifs sur la santé. Il n’est pas toujours facile de gérer notre colère, mais il est important de trouver des débouchés constructifs pour elle.

Apprendre à contrôler le stress émotionnel est clairement important pour la prévention du cancer ainsi que la progression de la maladie.

Faire face au stress émotionnel
Pour l’instant, il n’y a pas une pilule magique qui puisse libérer l’esprit de toutes les atrocités de la vie. Cependant, la respiration profonde calme un système nerveux sympathique augmenté responsable de la lutte ou de la fuite et détend le corps. L’exercice, une alimentation saine, et la poursuite d’activités apaisant l’esprit telles que le yoga, la méditation, la Technique de Libération Émotionnelle ([tipso tip= »Emotional Freedom Technique »]EFT[/tipso]), la psychothérapie, le Reiki, Qi gong, la musicothérapie et la médecine traditionnelle chinoise peuvent être utiles.

L’épuisement mental est nuisible et les responsabilités de vie doivent être compensées par le divertissement et le rire. S’efforcer de se concentrer sur la vie, de passer du temps avec les amis et la famille et d’embrasser un sentiment de gratitude non seulement réduit votre risque de cancer, mais vous fera de vous une personne beaucoup plus heureuse et en bonne santé … si c’est la Saint-Valentin ou tout autre jour de l’année.
Vivez votre vie sans la menace du cancer.

 

Résumé de l’article

  • Alors que la médecine occidentale peut ne pas le reconnaître, l’idée que le stress émotionnel peut contribuer au développement du cancer est connu depuis l’Antiquité en Chine.
  • Médecine traditionnelle chinoise (MTC) comprend que, bien qu’il existe de nombreuses raisons pour le cancer, une des principales causes est les émotions.
  • En particulier, elle considère la dépression (comme la colère refoulée), la douleur (généralement en raison de la mort d’un être cher), et l’anxiété (inquiétude et peur, et l’excès de ressassage) comme étant des facteurs contributifs majeurs.
  • Il y a aussi le champ naissant de la «psycho-neuro-immunologie» qui est l’étude de la façon dont les états psychologiques, tels que détectés dans l’activité du système nerveux, ont un impact sur le système immunitaire. Il suggère que le stress émotionnel augmente la prédisposition d’une personne au cancer en modifiant les gènes qui contrôlent la réponse au stress.
  • Tandis que les émotions toxiques ne changent pas réellement nos gènes, elles déclenchent une poussée des changements cellulaires entraînant le cancer. La dégradation continue de la structure épigénétique de nos gènes conduit à une immunité altérée et une sensibilité accrue à la mutation cellulaire.
  • Alors qu’une déception n’est pas susceptible de vous donner le cancer, le stress émotionnel chronique va certainement augmenter votre risque de cancer et de sa récurrence.
  • Il n’existe pas de pilule magique qui puisse libérer l’esprit de toutes les atrocités de la vie. Cependant, la respiration profonde, calme un système nerveux sympathique exacerbé responsable de la lutte ou de la fuite et détend le corps. L’exercice, une alimentation saine, et la poursuite d’activités apaisant l’esprit telles que le yoga, la méditation, la Technique de Libération Émotionnelle ([tipso tip= »Emotional Freedom Technique »]EFT[/tipso]), la psychothérapie, le Reiki, Qi gong, la musicothérapie et la médecine traditionnelle chinoise peuvent être utiles.

Source : https://thetruthaboutcancer.com/emotional-stress-breast-cancer/?utm_source=SM-Facebook&utm_medium=fb-ttac&utm_term=emotional-stress-breast-cancer&utm_content=FB-emotional-stress-breast-cancer

Le surdiagnostic, par Dr Bernard Duperray

Le surdiagnostic, par Dr Bernard Duperray

Un article de Cancer Rose

Le dépistage des cancers du sein et son objectif, un diagnostic plus précoce pour mieux guérir : un leurre pervers ?

Par Dr Bernard Duperray

Médecin radiologue retraité après 41 ans de pratique sénologique à l’hôpital Saint Antoine, Paris.

Ancien président du comité scientifique pour la mise en place du dépistage du cancer du sein (à titre expérimental) dans l’Oise, a démissionné de ces fonctions en 1995, quand il s’est agi d’étendre le dépistage sur le plan national.

Pas de lien d’intérêt.

Abstract

The average tumor size at diagnosis has been declining but one cannot see any drastic drop in mortality. Where a decline in mortality is observed, it is the same among screened and unscreened women. There is no decline in advanced forms nor in the number of total mastectomy. Epidemiological studies generated by screening provided evidence of its failure far above clinical findings. Trying to obtain an early diagnosis by screening mammography is an illusion.

In addition, the setting up of mass screening revealed a significant pernicious effect : overdiagnosis and its corollary, overtreatment. Overdiagnosis is an explanation of the contradiction between the apparent success of the treatment on so called early diagnosed cancer thanks to screening and the absence of significant mortality reduction within the population.

The need for a new definition of the cancerous breast disease and its natural history becomes evident.

Tout a commencé par une évidence à priori intuitivement inébranlable

Plus on détecte tôt un cancer du sein, plus la lésion est petite au moment du diagnostic, meilleur est le pronostic.

C’est l’impression que donne l’observation clinique superficielle en dehors de toute considération épidémiologique.

A partir de cette impression s’est élaborée l’hypothèse d’une histoire naturelle du cancer du sein qui a toujours cours aujourd’hui.

Selon cette conception, une lésion de petit volume signifie une lésion diagnostiquée précocément. Petit et précoce sont synonymes de curable.

Si l’on n’intervient pas, la progression de la maladie est inéluctable et linéaire dans le temps avec un enchaînement mécanique :

Cellule atypique > carcinome in situ > cancer invasif > métastases > décès par cancer.

Le cancer est perçu comme une maladie d’organe à extension progressive, loco régionale puis générale secondairement avec des métastases.

Ce schéma est validé par Halsted, un chirurgien nord américain qui annonce en 1894 qu’une chirurgie radicale enlevant le sein, le plan pectoral, les ganglions, etc… diminue les récidives et permet de guérir la maladie.

Dans le schéma « Halstedien» :

la dissémination tumorale se fait mécaniquement.
le type d’intervention détermine le devenir de la patiente.
tout retard de diagnostic est préjudiciable.
Le dépistage et, grâce à celui-ci, le diagnostic précoce devaient aboutir à une baisse drastique de la mortalité, à l’éradication des formes évoluées et à la diminution du nombre de mastectomies totales. Grâce au dépistage, on ne devait plus mourir prématurément d’un cancer du sein.

Cette hypothèse paraissait d’autant plus plausible que le cancer du sein constitue un modèle pur pour la cancérologie qui revendique ce schéma : il siège dans un organe externe, facile d’accès, non vital, susceptible d’une chirurgie radicale. Tous les ingrédients d’un succès du dépistage étaient réunis.

Quelles sont les constatations cliniques et épidémiologiques après 25 ans de pratique du dépistage à la recherche du fameux diagnostic précoce ?

La lutte contre le cancer du sein a eu pour priorité la recherche d’un diagnostic précoce. Ainsi, la taille des tumeurs au moment du diagnostic n’a cessé de se réduire : on se plait à dire qu’on est passé entre les années 50 et 80 “ de la prune au noyau” avec une diminution du nombre de creux axillaires envahis.

Aujourd’hui, la taille moyenne des tumeurs au moment du diagnostic est inférieure à 2 cm. Mais on n’observe pas la baisse drastique de mortalité attendue. Là où une baisse de mortalité est constatée, elle est identique chez les femmes dépistées et les femmes non dépistées. Il n’y a pas de recul des formes évoluées ni de recul du nombre de mastectomies totales. (1), (2), (3) (4)

Le cancer du sein reste une préoccupation majeure de santé publique.

La polémique sur les résultats des méta analyses des études randomisées est dépassée. Il faut inclure les études les plus biaisées pour montrer une baisse de mortalité, d’ailleurs constamment revue à la baisse. L’absence de résultat sur les études en population va dans le même sens pour affirmer que le dépistage et la recherche d’un diagnostic précoce sont un échec. (5) (6) (7)

De même, la mastectomie radicale mutilante de Halsted a été un échec.

Il a fallu attendre les années 1970/80 pour que Fisher et Veronesi remettent en cause l’hypothèse « Halstédienne » par des études randomisées et avancent une hypothèse alternative, qui ouvrait la voie à la chirurgie conservatrice :

« Il n’y a pas d’ordre dans la dissémination de la tumeur. Les variations de traitement n’affectent pas la survie. »

Ces constatations n’ont abouti ni à une remise en question du schéma retenu de l’histoire naturelle des cancers du sein ni à un changement des pratiques. Pourtant, il est évident que petit ne signifie pas précoce, volumineux n’exclut pas un diagnostic précoce, petit ne signifie pas obligatoirement bon pronostic.

Deux constatations paraissent totalement contradictoires :

  1. Plus petite est la lésion découverte, meilleur est le pronostic.
  2. La diminution de la taille moyenne des lésions obtenue en population ne s’accompagne pas d’une baisse significative de la mortalité.
    Par ailleurs, parallèlement à cette diminution de taille, on constate une augmentation considérable de l’incidence de la maladie, c’est-à-dire du nombre de nouveaux cas découverts chaque année. L’incidence des cancers du sein en France a été multipliée par 2,3 entre 1980 et 2000.

Deux hypothèses sont envisageables : une simple coïncidence entre la mise en place du dépistage et la survenue d’une épidémie de cancers du sein ou l’apparition de diagnostics de cancer du sein en excès liée au dépistage : le surdiagnostic. (8)

Si l’accroissement continu des nouveaux diagnostics annuels correspondait à une épidémie de cancers à évolution létale, il faudrait alors que la réduction de mortalité grâce au dépistage soit considérable : on aurait un cancer guéri pour un décès en 1980 et trois cancers guéris pour un décès en 2000. Or ni les résultats les plus optimistes des essais contrôlés concernant la réduction de mortalité ni les progrès thérapeutiques durant cette période ne peuvent soutenir cette hypothèse.

En outre, les études épidémiologiques et les résultats d’autopsies systématiques dans une population sans pathologie mammaire connue montrent un excès de cancers par rapport à ce qui est observé dans le même temps dans la population générale. (9) Plus on cherche, plus on trouve !

L’hypothèse d’une majoration du surdiagnostic liée au dépistage n’a pas de contre argument objectif. L’augmentation de l’incidence est essentiellement due au surdiagnostic même si des facteurs environnementaux interviennent également. Mais les facteurs environnementaux ne peuvent pas expliquer la brutalité de l’accélération. (10) (11)

Le surdiagnostic a une définition encore trop vague.

Le surdiagnostic est le diagnostic histologique d’une “maladie” qui, si elle était restée inconnue, n’aurait jamais entraîné d’inconvénients durant la vie de la patiente.

Dans le contexte de nos connaissances actuelles, ce n’est pas une erreur de diagnostic, c’est un diagnostic correct mais sans utilité pour la patiente. (12) (13)

Ce concept pose un problème, il est totalement contre intuitif. Le surdiagnostic n’est identifiable ni par le soignant ni par l’anatomopathologiste ni par la patiente. Pour eux, il n’y a que des diagnostics.

Sa réalité est mise en lumière par l’épidémiologie, en comparant des populations soumises à un dépistage d’intensité variable. Sans l’aide de l’épidémiologiste, la confusion entre taux de létalité et taux de mortalité est inévitable et elle masque la réalité du surdiagnostic.

Le taux de létalité est le nombre de décès rapporté au nombre de diagnostics de cancer du sein. L’augmentation de l’activité diagnostique (dépistage) induit une augmentation des cas prévalents et du surdiagnostic noyé dans la masse des diagnostics, elle contribue ainsi à la diminution du taux de létalité et à l’impression d’un succès.

C’est la perception qu’a le clinicien de la maladie chez un individu.

Le taux de mortalité est le nombre de décès rapporté à l’ensemble de la population. C’est ce qui mesure vraiment l’efficacité d’une opération de santé publique. C’est la perception qu’a l’épidémiologiste de la maladie en population.

Ce sont deux approches différentes de la maladie. En prendre conscience permet de comprendre la difficulté qu’éprouve le clinicien à ne pas se laisser égarer par le surdiagnostic.

Le surdiagnostic est une explication de la contradiction entre le succès apparent des traitements sur des cancers diagnostiqués soi-disant “précocément” grâce au dépistage et l’absence de réduction significative de la mortalité en population. (14)

Le surdiagnostic, plus fréquent parmi les petites tumeurs sans envahissement ganglionnaire, donne l’illusion de l’efficacité d’un diagnostic précoce, du dépistage et des traitements inutiles subis par les patientes surdiagnostiquées. (15)

Dans l’état actuel de nos connaissances, il nous est impossible de différencier un cancer évolutif létal d’un cancer surdiagnostiqué mais ce que nous pouvons dire, pour en finir avec des pratiques médicales qui détruisent la vie de femmes bien portantes, c’est qu’une femme asymptomatique n’a aucun intérêt à risquer un surdiagnostic par le dépistage, qu’il soit de masse ou individuel, dans l’espoir d’un diagnostic précoce car le dépistage n’a aucun résultat probant, qu’il s’agisse de la baisse de mortalité ou de la réduction des formes avancées.

La recherche d’un diagnostic précoce par le dépistage de masse organisé a été le catalyseur du surdiagnostic mais, en même temps, ce dépistage de masse a permis grâce aux études épidémiologiques qu’il a suscitées, d’apporter des éléments de preuve supérieurs à la simple observation clinique et il a mis en lumière la nécessité d’une nouvelle définition de la maladie cancéreuse du sein et de son histoire naturelle.

Une conception de la définition et de l’histoire naturelle de la maladie à réécrire.

Les pratiques diagnostiques et thérapeutiques actuelles sont liées à une définition de la maladie et à une hypothèse de son histoire naturelle erronées, qui perdurent depuis la fin du XIX siècle bien qu’elles soient contredites depuis des décennies par les faits et bien que leur bilan soit désastreux : la mortalité par cancer du sein a peu baissé, celui-ci reste un des cancers féminins les plus meurtriers, alors qu’on lui a consacré plus de moyens qu’à d’autres pathologies. (16)

Rien dans l’histoire naturelle de la maladie que l’on observe avec les outils d’aujourd’hui ne permet de caractériser la notion de précocité du diagnostic. On ne connait pas l’élément fondateur de la maladie.

Par ailleurs, il n’y a pas de lien de proportionnalité entre la taille tumorale et l’écoulement du temps. Du lien constaté entre la taille de la tumeur et le pronostic, on a déduit abusivement une corrélation entre petite taille tumorale et précocité du diagnostic, sous prétexte qu’une lésion a été petite avant d’être grosse.

Or l’évolution de la maladie n’est pas linéaire : des tumeurs peuvent rester stables, régresser, disparaître, devenir grosses en quelques jours, des tumeurs millimétriques être métastasées. L’augmentation considérable du nombre de cancers in situ diagnostiqués et traités ne s’est pas accompagnée d’une diminution du nombre des cancers invasifs.

La présence du surdiagnostic est la preuve que la maladie évolutive ne débute pas obligatoirement avec la découverte de l’anomalie histologique qui fait porter le diagnostic de cancer du sein. Cela vaut aussi bien pour des cancers invasifs que des in situ. Comment dans ces conditions parler de diagnostic précoce qui améliorerait le pronostic ?

La quête d’un diagnostic précoce réalise simplement un biais de sélection, qui favorise le surdiagnostic. Cela explique que la mortalité ne soit pas influencée par le dépistage dans la population malgré la diminution de la taille tumorale observée en moyenne.

La spécificité du dépistage de masse organisé est le paradoxe suivant : plus il s’améliore techniquement (et on ne cesse de l’améliorer), plus il devient pervers.

En effet, la définition purement histologique du cancer du sein est insuffisante pour caractériser la maladie mortelle. Avec un même symptôme, la tumeur épithéliale, le cancer du sein apparaît comme une maladie hétérogène aux modalités évolutives multiples et opposées, allant de la régression à la mort, sans lien avec la précocité du diagnostic.

Conclusion :

Ces positions à contre courant découlent simplement de l’observation des résultats du dépistage. Le choix de celui-ci dans l’optique d’un diagnostic le plus précoce possible est un cul de sac.

Le diagnostic « précoce » obtenu par la mammographie de dépistage est un leurre qui catalyse l’effet pervers le plus grave du dépistage : le surdiagnostic avec son corollaire, le surtraitement, intolérable compte-tenu de la nature des soins prodigués.

Différer le diagnostic chez des femmes asymptomatiques est sans conséquence sur leur avenir, bien au contraire. L’heure est à la reconstruction d’une théorie de l’histoire naturelle du cancer du sein plus conforme aux faits et connaissances actuelles.

Il faut en premier lieu répondre aux questions suivantes :

– Qu’est – ce qu’un cancer ? Une maladie mortelle qui finit par tout envahir ou une anomalie cellulaire repérée au microscope à un moment t sans préjuger de son devenir ?

– A partir de quand est-on malade ?

– Pourquoi certains cancers ne se développent-ils pas ou régressent ?

– Quel est le rôle réel de la tumeur épithéliale dans la maladie cancéreuse ?

D’ores et déjà, la reconnaissance du surdiagnostic et de toutes ses conséquences devrait modifier les pratiques médicales, les résultats thérapeutiques étant actuellement mal interprétés du fait du surdiagnostic, dédramatiser l’urgence diagnostique, déculpabiliser les sceptiques, inciter le corps médical à être moins péremptoire dans ses propositions diagnostiques et thérapeutiques.

Biblio

(1) – BMJ 2014; 349 doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.g6358 (Published 26 November 2014) Cite this as: BMJ 2014;349:g6358 Mammography screening Stable incidence of advanced breast cancer argues against screening effectiveness. Philippe Autier, Cécile Pizot, Mathieu Boniol, professor and senior statistician1

(2) – Autier P., Boniol M., Gavin A., Vatten L. J. « Breast cancer mortality in neighbouring European countries with different levels of screening but similar access to treatment: trend analysis of WHO mortality database » BMJ 2011;343:d4411

(3) – « Mammography screening. Truth, lies and controversy » ; P.C. Gotzsche ; Radcliffe Publishing, Londres, Prix Prescrire 2012

(4) – Nikola Biller-Andorno,MD. Ph.D, Peter Jüni,MD ; “Abolishing Mammography Screening Programs ? A View from the Swiss Medical Board. N Engl J Med 2014 ;370 :1967 ; May 22, 2014 ; DOI : 10.1056/ NEJM p 140 1875.

(5) – GOTZSCHE PC NIELSEN M Screening with mammography (Review) Cochrane 7 octobre 2009 issue 4

(6) – Commentary on: Does screening for disease save lives in asymptomatic adults? Systematic review of 5 meta-analyses and randomized trials ; Paul G. Shekelle. International Journal of Epidemiology, 2015, 1–2 doi: 10.1093/ije/dyu267

(7) – Revue Prescrire, (mars, avril, mai 2006, oct 2007)

(8) – Overdiagnosed: Making People Sick in the Pursuit of Health ; H. Gilbert Welch (Author), Lisa Schwartz (Author), Steve Woloshin (Author)

(9) – Nielsen M, Thomsen JL, Primdahls et al. Breast cancer and atypia among young and middle-aged women : a study of 110 medicolegal autopsies. Br J Cancer 1987 ; 56 : 814-819.

(10) – Jorgensen K J, Gotzsche P C Overdiagnosis in publicly organised mammography screening programmes: systematic review of incidence trends BMJ 2009 ; 339:b2587

(11) – Overdiagnosis and Overtreatment in Cancer An Opportunity for improvement. » Laura J. Esserman, MD, MBA, Ian M Thompson, Jr, MD, Brian Reid, JAMA. August 28, 2013; 310(8)

(12) – BMJ 2016 ; 352:h6080 doi: 10.1136/bmj.h6080 (Published 6 January 2016) Why cancer screening has never been shown to “save lives”—and what we can do about it

(13) – « Dois je me faire tester pour le cancer ? Peut-être pas et voici pourquoi. » G. Welch, Les presses de l’université de Laval. 2005

(14) – Médecine (vol 2 N° 8 2006) « Le dépistage : Une bonne intention, une mauvaise théorie de l’histoire naturelle de la maladie, un résultat absurde » Duperray B, Junod B.

(15) – « Twenty five year fellow-up for breast cancer incidence and mortality of Canadian National Breast Screening Study : randomised screening trial » Anthony B Miller, C Wall, C J Baines, P Sun, T To, BMJ / 2014, 348 g366 doi : 10.1136

(16) – Harding C et coll. et coll. Breast Cancer Screening, Incidence, and Mortality Across US Counties. JAMA Intern Med. Published online July 06, 2015. doi:10.1001/jamainternmed.2015.3043

Source : https://www.cancer-rose.fr/le-sur-diagnostic-par-dr-bernard-duperray/