Dangers du Régime Cétogène pour le cancer. Étude publiée par Maurice Israël & Laurent Schwartz

Dangers du Régime Cétogène pour le cancer. Étude publiée par Maurice Israël & Laurent Schwartz

Laurent Schwartz fait le point sur le cancer et le régime cétogène.

 

L’étude de Maurice Israël et Laurent Schwartz est ICI (en anglais)

 

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Témoignage : stabilisation d’un cancer métastatique par le régime cétogène entrecoupé de périodes de jeune

Témoignage : stabilisation d’un cancer métastatique par le régime cétogène entrecoupé de périodes de jeune

Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

J’ai 52 ans, 2 grands enfants adultes, dont mon aînée avec un chromosome 21 de plus que nous ; je suis divorcée, je travaille à temps plein et je suis une surfeuse passionnée.

Depuis 2007 (à 40 ans) j’ai un cancer du sein qui, tous les 2 ans quasiment, évoluait en métastases : les ovaires (que l’on m’a enlevés l’un après l’autre), les os de la colonne et des côtes, puis le foie et un poumon (très peu touché). Avec son chapelet de chirurgie, de chimios, et de radiothérapie. …

D’un naturel optimiste avec une forte confiance dans la vie, je me bats depuis le début, en profitant un max de la vie.

J’ai un super oncologue et notre team fonctionne bien. Mais il est assez conventionnel malgré tout. 

Alors voilà, j’ai avancé par moi-même et voici mon parcours.

Pour m’aider je me suis mise à travailler mes énergies en me formant au Reiki. Je suis devenue Maître et je continue de travailler le magnétisme spirituel. C’est plus un mode de vie, qui avec le yoga (que je pratique depuis 2 ans), me fait travailler à tous les niveaux ; cela me conforte dans ma sérénité et m’aide à soulager les douleurs (des métastases osseuses). Le Reiki est une aide pour se guérir soi-même, car toute maladie physique ou psychique puise son origine bien plus profondément que notre matière. Pour moi c’est une façon de vivre qui permet un équilibre avec soi-même et aussi avec l’univers. Ce n’est pas juste un soin, mais un véritable travail sur soi -même en lien avec le nécessaire lâcher-prise et la pleine conscience. Et nos cellules, nos mitochondries en bénéficient pleinement, elles sentent bien qu’on les aime.

Ma formation scientifique (ingénieur et docteur en chimie-physique) m’a poussée à rechercher ce qui pourrait me permettre de vivre plus longtemps, de ralentir la croissance du crabus, en plus de mon travail spirituel.

Après lecture de quelques articles et livres (dont plusieurs articles du Dr Laurent Schwartz), je décide il y a 3 ans d’arrêter complètement de consommer des glucides sous toutes ses formes : sucre ajouté, féculents…. les cellules cancéreuses se nourrissent au sucre….alors qu’elles meurent de faim !!

Je me mets au ‘very low carb’, avec des périodes de jeûne.

Et depuis près de 2 ans je suis passée à  l’alimentation cétogène : mon carburant est le bon gras (huile de coco/d’olive, avocats et beurre, charcuterie, poisson gras…) et toujours sans glucide.

En moyenne par jour je consomme 75-80% de lipides, 2% de carbohydrate, et 13-18% de protéines. Ce sont les macros qui me conviennent.

Afin d’équilibrer mon corps, je me supplémente en sel (4 à 8 g en comprimé NaCl par jour suivant mes activités physiques et la chaleur). Tous les matins je prends du magnésium bisglycinate (3 comprimés). L’automne et l’hiver je prends de la vitamine D3 (forme huileuse) et je fais de la luminothérapie en prenant mon p’tit déjeuner.

Et comme notre microbiote est un des maîtres du jeu, j ‘en prends grand soin depuis le début de mon passage à l’alimentation cétogène : j’ai arrêté le café, le thé, les aliments qui déstabilisaient mon microbiote (après tests/essais, car on est tous différent), et surtout tous les matins je prends minimum 2 grosses cuillères à soupe de cidre Bio dans un verre d’eau.

Depuis 20 mois je suis en hypoglycémie constante, et mes cellules fonctionnent aux cétones…Et tant pis pour mes métastases…ah ah…

(Je contrôle, dans mon sang, ma glycémie tous les matins et ma cétonémie une fois/ semaine).

Je suis passée d’un système catabolique à un système anabolique, et j’ai la super pêche.

Pour l’instant je ne prends pas de traitement métabolique, mais je me dis que si mon cancer évolue, je prendrai un mixte (Acide Lipoïque / L’Hydroxicitrate / Bleu de méthylène). J’avoue que je ne le fais pas car c’est un peu cher pour moi. Et les bandes pour mon lecteur sanguin de glycémie et de cétonémie me coûtent assez cher aussi (rien n’est remboursé …).

Cela fait maintenant 2 ans que j’ai stoppé la chimio, car mon dernier protocole me brûlait aussi bien les bonnes et les mauvaises cellules, …, plus des allergies carabinées….

Je suis très bien suivie, et tous les 4-6 mois j’ai un contrôle au Tepscan. Et cela semble fonctionner : crabus n’avance plus … youpie ;-). Mon oncologue ne comprend pas pourquoi ‘cela’ ne revient pas. Il ne croit pas aux bienfaits de l’alimentation cétogène…, pas encore ;-)).

Mon cancer du sein, stade IV n’évolue plus et mes métastases sont stabilisées (rachis, foie, poumon). Je travaille à temps plein et je vie très normalement avec une pêche énorme. Mon hobby c’est le surf et tous les WE, si la houle est là, je vais à l’eau. 

Aussi je suis abonnée à quelques chaines très intéressantes telles que ‘Law Carb Down Under’ et ‘Virta Health’, que je recommande, tout comme le site http://dr-laurentschwartz.com

Si mon témoignage peut aider, alors n’hésitez pas à faire passer….

Encore bravo et Merci à vous Laurent Schwartz, et vivement que la recherche avance.

Moi je continue avec plaisir cette vie (que j’adore), et surtout je me dis chaque année que c’est génial, encore une belle de passée…à surfer ;-).

Nathalie Leroux

http://surflavie.blogspot.com/

 

Régime Cétogène : vive le gras ?

Régime Cétogène : vive le gras ?

Publié dans ROSE octobre 2017

Attaquer les cellules cancéreuses à coups d’avocat et d’huile de coco ? C’est l’objectif du régime cétogène, auquel l’institut Gustave-Roussy vient de consacrer un colloque. Enquête.

 

Le régime cétogène serait-il le dernier régime miracle ?

En tout cas, cette diète très riche en gras et  pauvre en sucre – carburant des cellules cancéreuses – suscite beaucoup d’intérêt. Au point que le Pr Ulrike Kämmerer, du CHU de Würtzburg, en Allemagne, a coécrit avec les Drs Christina Schlatterer et Gerd Knoll Le Régime cétogène contre le cancer (Thierry Souccar Éditions).

Magali Walkowicz, nutritionniste près de Toulouse et auteure de Céto Cuisine, en explique l’idée : comme les cellules cancéreuses consommeraient dix fois plus de glucose qu’un tissu sain, on leur « ferme le robinet ». Mais, en contrepartie, on fournit à l’organisme 80 % de lipides. Pourquoi des lipides ? Parce que, s’il est privé de sucre, le corps se tourne naturellement vers la graisse, que le foie transforme en corps cétoniques, une source d’énergie transportée par le sang.

Un pari qui se veut gagnant-gagnant : les cellules cancéreuses seraient privées de leur alimentation préférée et le patient ne manquerait pas d’énergies. «Comme le jeûne, la diète cétogène diminue la croissance des cellules cancéreuses et potentialise les effets de la chimiothérapie, confirme Magali Walkowicz. Mais elle n’engendre ni fonte musculaire, ni fatigue car il y a une prise alimentaire intégrant un apport de protéines, nécessaires au maintien de la masse maigre. » 

« Associée à une activité physique régulière, c’est même aujourd’hui l’une des meilleures stratégies contre le cancer, ajoute carrément le Pr Ulrike Kämmerer. En Allemagne, de nombreux patients suivent déjà ce type de régime en accompagnement de leurs traitements médicaux. » 

En France, certains hôpitaux, comme le CHU de Hautepierre, à Strasbourg, et l’hôpital Necker-Enfants Malades, à Paris, y ont également recours, mais pour soigner les enfants épileptiques. « Ce pourrait aussi être une approche en cancérologie, reconnaît le Dr Suzette Delaloge, responsable du comité de pathologie mammaire à l’institut Gustave-Roussy. Mais dans quels cas, on ne sait pas encore bien. Pour l’instant, les données dont nous disposons ne suffisent pas pour évaluer l’impact de ce régime sur la maladie et sur la qualité de vie. » 

ENCADREMENT MÉDICAL

Néanmoins, la piste du régime cétogène semble suffisamment sérieuse pour avoir fait l’objet d’un colloque à Gustave-Roussy en septembre.

À l’origine de cette grand-messe de la nutrition, un patient, Jean-Jacques Trochon. Soigné pour un cancer du rein très agressif en 2003, puis victime d’une récidive en 2012 (avec 26 nodules dans les poumons), ce pilote d’Airbus s’estime « rescapé du cancer ». Refusant un traitement de fond pourtant recommandé par son médecin, le Dr Escudier, oncologue à Gustave-Roussy, il a été traité par chirurgie. « Mais après m’être beaucoup documenté, ajoute-t-il, j’ai aussi alterné régime cétogène et jeûne, et pris de la spiruline sous forme liquide, une algue naturellement riche en vitamines et minéraux. »

Aujourd’hui guéri, Jean-Jacques Trochon a souhaité que des chercheurs internationaux, travaillant tous sur la diète cétogène, viennent exposer leurs résultats cliniques. Car, pour l’instant, la communauté médicale, plutôt réservée, met en avant le manque de preuves. Rappelant que « 40 % des patients sont dénutris », le Dr Bruno Raynard, responsable de l’Unité transversale de diététique et de nutrition de Gustave-Roussy, estime ainsi que « ce régime n’est pas dénué de risques. En attendant les résultats des études en cours, il faut vrai- ment qu’il soit très encadré ». Ce que conforme également le Dr Delaloge.

Lorsque ses patients envisagent de le suivre, elle ne les en dissuade pas, mais les met en garde : « Exigeant et assez difficile à tenir sur le long terme, ce régime peut poser quelques problèmes sur le plan social et, surtout, nécessite un encadrement médical. » 

Pour l’instant, on dénombre une trentaine d’études sur le sujet. Parmi les plus avancées, Kolibri, menée à Bad Kissingen, en Allemagne, chez des femmes ayant eu un cancer du sein, et Ergo, en cours à Francfort chez des patients atteints d’une tumeur cérébrale.

« Il est urgent de mener des études cliniques de grande ampleur, en double aveugle, pour que ce mode d’alimentation puisse se faire admettre en cancérologie, indique Jean-Jacques Trochon. C’est ce que l’on voudrait initier à Gustave-Roussy. » 

CHANTILLY, MASCARPONE…

En France, certains patients n’ont pas attendu d’être inclus dans une étude pour s’y mettre.

C’est le cas de Patricia, 68 ans, qui alterne jeûne intermittent et diète cétogène. Opérée en 2015, aujourd’hui sous hormonothérapie, elle est suivie par Magali Walkowicz.

« Au début, c’est assez déroutant, reconnaît-elle. Pour que le corps entre en cétose, il a fallu que je change radicalement mes habitudes alimentaires : mettre de l’huile de coco dans mon café, manger beaucoup de viandes grasses, très peu de glucides… Mais on s’habitue ! Je me régale maintenant avec une salade de tomates et de haricots verts, des sardines et du saumon. J’ajoute des herbes, du curcuma… En faisant attention à ce que je mange, je deviens proactive. Je le fais pour moi, en plus des traitements, pour lutter contre la maladie et contre la douleur. Car depuis que je suis ce régime, ma tendinite me fait beaucoup moins souffrir. »

Seul bémol : « Mon mari ne s’est pas du tout céto-adapté ! » Et son équipe médicale reste vigilante. « À un moment, j’avais perdu trop de poids et mon médecin est intervenu pour que j’en reprenne, ce qui a été possible en cadrant bien le régime cétogène dans ma consultation diététique. » 

Même démarche pour Michèle, 70 ans, suivie à la clinique Labrouste, à Paris. « J’ai eu un double cancer du sein en 2003, raconte-t-elle. Et une récidive il y a cinq ans, avec de nombreuses métastases. En cherchant ce que je pouvais faire, je suis tombée sur le livre du Dr Schwartz, Cancer. Un traitement simple et non toxique (Thierry Souccar Éditions). J’ai commencé le régime cétogène et mes marqueurs sont passés de 411 à 35 après quatre mois de chimio. Mon cancérologue était stupéfait. Je ne me suis jamais sentie mal, bien au contraire. J’ai arrêté ma chimio il y a quatre mois et je fais six heures de jardinage par jour. Alors que j’avais un léger surpoids, ce régime m’a permis de perdre 11 kg. Mes triglycérides et mon cholestérol ont baissé, alors que je mange beaucoup de chantilly et de mascarpone ! ».

Marie, 41 ans, en rémission d’un cancer du sein hormonodépendant et elle-même médecin, suit un régime cétogène depuis quatorze mois et n’envisage pas d’arrêter. « D’autant que mon mari suit le mouvement, pour que je sois moins tentée ! En hiver, il est facile d’organiser une raclette avec des amis : pour moi, les champignons remplacent juste les pommes de terre ! Plutôt bec sucré, j’adorais croquer dans une poire, un abricot ou une nectarine. Alors, parfois, je me l’autorise. L’objectif est de tenir sur le long terme et je sais que, s’il y a trop de frustration, je tiendrai moins longtemps. ».

Déterminée à ne pas nourrir le crabe, et convaincue du lien entre index de masse corporelle et risque de cancer du sein, Marie souhaite rester dans la maîtrise de sa maladie.

« Si le fait de renoncer à quelques gourmandises peut m’aider à voir grandir mes enfants, je n’ai aucune hésitation. ».

Mais pour ceux qui trouveraient quand même le régime 100 % cétogène difficile à mettre en œuvre, il existe une alternative, le régime low-carb high- fat (faible en glucides et riche en gras), plus bénéfique que l’alimentation dite saine, qui limite la plupart des graisses et fait la part belle aux glucides. C’est le credo de Catherine Malpas, naturopathe, auteure de Faites la paix avec votre assiette (Éditions de La Martinière).

Pour le Dr Laurent Schwartz, qui poursuit les travaux du Prix Nobel de médecine Otto Warburg, « le cancer est une maladie métabolique, liée à un dysfonctionnement de la digestion cellulaire, et à la fermentation du sucre ». Actuellement, il existe plus de 30 000 publications sur le thème « métabolisme et cancer ». Autant dire qu’il n’est pas le seul à plancher sur le sujet. 

Par Céline Dufranc 

LA JOURNÉE TYPE DE MARIE

PETIT DÉJEUNER : 

1 petit avocat, 1 tisane avec 1c.à café d’huile de noix de coco, 1 yaourt grec avec des graines de sésame, quelques amandes 

DÉJEUNER : 

Entrée (champignons à la crème par exemple) et plat chaud (viande blanche avec sauce au roquefort, par exemple, et légumes verts) 

COLLATION :
1 carré de chocolat à 90 % et quelques amandes ou 1c. à café de pâte d’arachide 

DINER : 

Légumes agrémentés de lipides (par exemple soupe de courgettes au curry et à la crème de coco), et de la vitamine c 

A LIRE :

Céto Cuisine de Magali WalkoWicz, Thierry Souccar Éditions

Vous envisagez de vous y mettre ? Après en avoir discuté avec votre oncologue, plongez-vous dans cet ouvrage.
Au menu ? Velouté d’avocat au lait de coco, escalope panée aux noix de pécan, gratin de courgettes au mascarpone, pancakes à l’huile d’olive, tarte fraises chantilly…
Soit 150 recettes sans pain ni pâtes pour passer rapidement en état de cétose.

« Mais, recommande Magali Walkowicz, ne vous lancez pas toute seule car le régime cétogène doit respecter les besoins de l’organisme, qui diffèrent d’une personne à l’autre et peuvent être modifiés par certaines pathologies comme le cancer. »  

Mis à jour le 11 oct. 2017

Les polyphénols du thé vert et du vin rouge contre les maladies métaboliques

Les polyphénols du thé vert et du vin rouge contre les maladies métaboliques

Publié par Blog Nutrition Santé le 3 juillet 2018

Les composés présents dans le thé vert et le vin rouge, connus sous le nom de polyphénols, peuvent bloquer la formation de métabolites toxiques.

Cette découverte pourrait ouvrir la voie à des thérapies pour traiter les troubles métaboliques congénitaux.

Une étude de l’Université de Tel Aviv (Israël), publiée le 3 mai 2018 dans la revue Communications Chemistry, suggère qu’il existe un espoir de traiter certaines maladies métaboliques congénitales innées.

Un espoir trouvé dans le thé vert et dans le vin rouge, qui font déjà l’objet de nombreuses études pour leurs bienfaits sur la santé et le bien-être.

Le pouvoir des polyphénols

Les polyphénols du thé vert et du vin rouge peuvent aider à combattre les troubles métaboliques congénitaux.


La plupart des personnes ayant des troubles métaboliques héréditaires naissent avec un gène défectueux qui entraîne une déficience enzymatique critique.

En l’absence de remède, de nombreux patients atteints de troubles métaboliques congénitaux doivent suivre une alimentation stricte et exigeante durant toute leur vie.

Cette recherche montre que certains composés trouvés naturellement dans le thé vert et le vin rouge peuvent bloquer la formation de métabolites toxiques.

Menée par le professeur Ehud Gazit de la faculté des sciences de la vie de TAU (Tel Aviv University), la recherche a examiné deux composés : le gallate d’épigallocatéchine, connu sous le nom de EGCG, trouvé naturellement dans le thé vert, qui a attiré l’attention au sein de la communauté médicale pour ses avantages potentiels pour la santé ; et l’acide tannique, présent dans le vin rouge, qui est connu pour empêcher la formation de structures amyloïdes toxiques qui provoquent des troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

La capacité de la nature à produire des médicaments puissants


Dans le cas des maladies métaboliques congénitales, le corps ne produit pas d’enzymes métaboliques vitales. En conséquence, les métabolites — des substances qui sont, entre autres, les éléments constitutifs de l’ADN et des protéines — s’accumulent dans le corps, une accumulation incontrôlée qui est toxique et peut causer de graves troubles du développement et des troubles mentaux.

« Cette nouvelle étude démontre une fois de plus la capacité de la nature à produire le meilleur candidat de médicaments pour traiter certaines des pires maladies humaines » précisent les auteurs.

Collectivement, ce groupe de troubles constitue une partie importante des maladies génétiques en pédiatrie. La maladie phénylcétonurie (PCU, maladie génétique rare et grave), qui produit l’agrégation du métabolite phénylalanine, est une maladie métabolique innée commune.

Les nourrissons atteints de PCU doivent suivre un régime strict sans phénylalanine (acide aminé essentiel à l’organisme) pour le reste de leur vie. S’ils ne le font pas, ils peuvent être confrontés à de graves problèmes de développement débilitants.

« Mais c’est une tâche incroyablement difficile, puisque la phénylalanine se trouve dans la plupart des produits alimentaires que nous consommons« , précise l’étude. « L’évitement de certaines substances est le seul moyen de prévenir les effets débilitants à long terme des maladies métaboliques congénitales. Nous espérons que notre nouvelle approche facilitera le développement de nouveaux médicaments pour traiter ces troubles. »

La recherche est basée sur deux études antérieures menées au laboratoire TAU. Dans la première étude, la phénylalanine s’est révélée capable de s’auto-assembler et de former des structures amyloïdes comme celles observées dans les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres maladies neurodégénératives. Dans la seconde étude, d’autres métabolites qui s’accumulent dans d’autres maladies métaboliques congénitales ont également été soumis à des processus d’auto-assemblage et forment des agrégats amyloïdes toxiques.

Les deux études ont conduit à une refonte de la compréhension de la communauté de recherche sur les maladies métaboliques. « Dans notre nouvelle étude, nous avons examiné si les molécules identifiées dans des études antérieures sur la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies amyloïdes, qui inhibent la formation d’agrégats amyloïdes, pourraient également aider à contrer le processus de formation de métabolites amyloïdes dans les maladies métaboliques » indiquent les auteurs.

EGCG et acide tannique : des alliés révolutionnaires


La nouvelle recherche s’est concentrée sur l’EGCG et l’acide tannique en utilisant des tubes à essai et des systèmes de culture cellulaire. Les deux substances ont été testées sur trois métabolites (l’adénine, la tyrosine cumulée et la phénylalanine) liés à trois maladies métaboliques innées.

Les résultats étaient prometteurs. L’acide tannique et l’EGCG sont tous deux efficaces pour bloquer la formation de structures amyloïdes toxiques. Les chercheurs ont également utilisé des simulations informatiques pour vérifier le mécanisme qui entraîne les composés.

« Nous entrons dans une nouvelle ère de compréhension du rôle et de l’importance des métabolites dans diverses maladies, y compris les maladies métaboliques, les maladies neurodégénératives et même le cancer », concluent les auteurs. « Les outils que nous avons développés sont révolutionnaires et ont un énorme potentiel pour aider un large éventail de patients à l’avenir. »

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Juillet 2018

Sources externes

Quatre cancers sur dix jugés « évitables » par des organismes de santé

Quatre cancers sur dix jugés « évitables » par des organismes de santé

Publié par franceinfo:

Santé publique France et le Centre international de recherche sur le cancer estiment que le tabac, l’alcool, une mauvaise alimentation et l’obésité sont les facteurs principaux de cancers dans l’Hexagone, et qu’ils pourraient donc être évités.

Tabac, alcool, mauvaise alimentation et obésité : ce sont les quatre facteurs principaux en France de 40% des cancers. Ils seraient donc « évitables », estiment Santé publique France et le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé. Chacun de ces risques tue beaucoup plus qu’il ne devrait, soulignent ces deux organismes dans des études publiées lundi 25 juin.

Ainsi, sur les 346 000 cas de cancer diagnostiqués en 2015 chez les 30 ans et plus, « 142 000 (41%) auraient pu être évités si l’ensemble de la population n’avait pas été exposée aux facteurs de risque étudiés, ou si son exposition avait été limitée », écrit le Circ. « Pour agir efficacement, il faut mettre l’accent sur la prévention, et c’est à cela que les résultats de cette étude doivent servir, pour élaborer des campagnes ciblées de prévention et de sensibilisation du grand public », explique à 20 Minutes Isabelle Soerjomataram, membre du Circ et coauteure de cette étude, qui liste, au total, 13 facteurs de risque.

Une prévention de l’alcoolisme insuffisante

En 2015, plus de 54 000 cas de cancer chez les hommes et plus de 14 000 chez les femmes étaient attribuables au tabagisme (soit respectivement 28,5% et 9,3% de tous les nouveaux cas de cancer). Ces cancers (poumon, bouche, larynx, œsophage…) touchent surtout les classes populaires, avec un risque « de 1,5 à 2 fois plus élevé chez les 20% les plus défavorisés, par rapport aux 20% les plus favorisés », souligne le Circ. Si les hommes fument de moins en moins depuis les années 1950, Santé publique France rappelle « l’entrée en masse des femmes dans le tabagisme » parmi la génération du « baby-boom » (née entre 1945 et 1965). En nombre de cancers, cet attrait de la cigarette chez les femmes « aura des conséquences néfastes qui vont augmenter » jusqu’aux alentours de 2045.

Les auteurs de cette étude estiment par ailleurs que la France peut beaucoup mieux faire dans la prévention de l’alcoolisme, responsable de 8% des nouveaux cas de cancer (28 000 cas en 2015). Santé publique France juge que « les actions de prévention ne sont à ce jour pas aussi développées que celles qui visent la réduction du tabagisme ». Elle souligne la prépondérance du vin dans la consommation d’alcool du pays (59% du volume), loin devant les alcools forts (21%) et la bière (19%).

Le surpoids responsable de 18 600 cas en 2015

L’alimentation déséquilibrée et le surpoids (incluant l’obésité) sont chacun responsables de 5,4% des nouveaux cas de cancer (respectivement 18 800 et 18 600 en 2015). Côté « malbouffe », le Circ pointe le risque d’une « faible consommation de fruits, de légumes, de fibres alimentaires et de produits laitiers, ainsi qu’une consommation élevée de viandes rouges et de viandes transformées ». Ce phénomène touche davantage les hommes. Côté surpoids et obésité, c’est l’inverse : les femmes sont plus concernées, ce facteur de risque étant important dans les cancers du sein et de l’endomètre.

Les autres facteurs de risque « évitables » sont moins fréquents. On y trouve les « agents infectieux » (4% des nouveaux cas) tels que le papillomavirus humain ou la bactérie Helicobacter pylori (responsable de cancers gastriques), et les « expositions professionnelles » (3,6%), à l’amiante ou aux pesticides par exemple. Viennent ensuite d’autres facteurs : rayonnement UV (3% des nouveaux cas de cancer), radon dans l’air intérieur, pollution atmosphérique, substances chimiques dans l’environnement, etc.

Comprendre une intolérance au gluten

Comprendre une intolérance au gluten

 

Et si c’était plus simple qu’on ne le pense.

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