Ma croisade contre le cancer: Survivre pour guérir autrement

Ma croisade contre le cancer: Survivre pour guérir autrement

 

Cet article relate une expérience personnelle, il ne doit en aucun cas être pris comme exemple, sans un avis et un suivi médical, chaque cas étant différent.

Ce livre raconte mon histoire, l’histoire d’un homme insouciant menant une vie heureuse à Miami, qui, d’un coup, va basculer dans le cauchemar de la maladie dont le seul nom fait peur : le cancer. Le mien est incurable, ou plutôt les miens car la prostate, les os et les ganglions lymphatiques sont touchés. Malgré le très mauvais pronostic de mes oncologues j’ai décidé que je ne mourrai pas du cancer. Vous pensez que c’est impossible ? Pourtant je devrais être en soins palliatifs ou mort au moment où j’écris ces lignes. Le fait est que je ne me suis jamais senti aussi bien depuis des années. Cet ouvrage retrace ma quête pour essayer de survivre plus longtemps et je l’espère guérir. Tout ce que j’ai mis en application dans cette optique se trouve dans ce petit livre-témoignage, que j’ai écrit avant tout dans le but d’aider et de redonner espoir à tous les malades, abandonnés comme moi à leur triste sort par la médecine officielle.

Ce livre est disponible sur Amazon en format Kindle

L’approche du Dr Schwartz

L’approche du Dr Schwartz

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Régime cétogène et cancer : l’expérience de la diététicienne

Régime cétogène et cancer : l’expérience de la diététicienne

 
Par Lanutrition.fr Publié le 27/01/2016 Mis à jour le 18/02/2019
Magali Walkowicz, diététicienne-nutritionniste, suit des patients atteints de cancer qui ont opté pour un régime cétogène. Elle témoigne, ici et dans son dernier ouvrage Combattre le cancer avec le régime cétogène.
 

Le régime cétogène, pauvre en sucres, riche en graisses, fait un nombre croissant d’adeptes chez les personnes ayant eu un diagnostic de cancer. Ils doivent savoir qu’on ne dispose pas à ce jour des preuves scientifiques que cette approche diététique est efficace ; ils doivent aussi savoir que c’est un régime contraignant pour lequel il peut y avoir des contre-indications et des effets indésirables. Dans cet entretien exclusif, la diététicenne-nutritionniste française Magali Walkowicz, qui suit depuis plusieurs années des malades (et des personnes en bonne santé) ayant opté pour le régime cétogène, fait part de son expérience. Un témoignage important, dans la mesure où peu d’études sont encore disponibles. Dans un article associé (abonnés), nous répondons à 8 questions qui sont souvent posées sur l’état des connaissances scientifiques sur le régime cétogène et le cancer. LaNutrition.fr recommande au patient qui souhaiterait suivre une diète cétogène de recueillir au préalable l’avis de l’équipe soignante (avantages et risques potentiels, état des connaissances), et, dans le cas où le régime est mis en place, s’assurer du suivi et du conseil d’un médecin nutritionniste ou d’un diététicien-nutritionniste connaissant la diète cétogène.

LaNutrition.fr : Magali Walkowicz, qui vous consulte ?

Magali Walkowicz : Pour l’essentiel, des patients ayant eu un diagnostic de cancer mais pas seulement. Certaines personnes souhaitent simplement optimiser leur santé en suivant un régime cétogène. J’ai maintenant une patientèle dans toute la France mais aussi dans d’autres pays. J’ai dû m’adapter et proposer des consultations via Skype et Facetime.

Ce sont généralement des personnes « informées », qui ont lu des livres, des articles de presse sur le régime cétogène ou qui connaissent quelqu’un qui suit ce régime. Car côté professionnels de santé, le régime a encore du chemin à faire. Il n’est tout simplement pas connu et par conséquent rejeté. Certains oncologues ou médecins traitants entrent en contact avec moi afin de discuter de la prise en charge de patients que nous avons en commun. C’est un vrai plus dans l’accompagnement thérapeutique. Des oncologues me sollicitent directement. Mais tout cela reste marginal. Depuis quelque temps, j’ai des patients qui sont eux-mêmes professionnels de santé, y compris des médecins. Il me semble donc que les choses commencent à bouger.

Lire : Le régime cétogène est encore trop peu connu des malades

Quels résultats constatez-vous chez les patients ?

Les résultats sont généralement positifs. L’expérience me montre que lors d’un cancer, très souvent, la progression des tumeurs est soit en régression, soit stoppée, soit ralentie, par rapport à la période antérieure à la mise en place du régime. Certains patients qui avaient dû arrêter leurs traitements car ils ne les supportaient plus, ont pu les prendre à nouveau après avoir suivi le régime cétogène. Mais les résultats ne sont pas égaux pour tous. Les effets secondaires des traitements classiques sont souvent atténués. Je fais certaines adaptations au régime, au cas par cas pour les jours qui entourent les chimiothérapies afin de minimiser le plus possible les effets indésirables. Le regain d’énergie est impressionnant. Beaucoup arrivent à refaire du sport ou à travailler tout en poursuivant les traitements alors qu’ils étaient en arrêt maladie jusque-là.

Ce que j’ai observé chez mes patients à partir du moment où ils introduisaient le régime :

  • une meilleure tolérance des soins classiques : chimiothérapie, radiothérapie, avec moins d’effets secondaires ;
  • un regain d’énergie ;
  • un meilleur profil nutritionnel – en consultation je ne me focalise pas que sur la cétose mais sur la cétose et sur l’amélioration de l’état nutritionnel. Les deux sont très compatibles ; je prends soin également d’introduire des aliments ou compléments alimentaires antiangiogéniques et de maintenir le pH ;
  • une attitude plus positive, à la fois parce que les cétones amènent une sensation de bien-être, mais aussi parce que suivre le régime les rend acteurs de leur traitement ;
  • une régression ou une stabilisation ou un ralentissement de la progression de la maladie.

Quels sont les cancers contre lesquels le régime cétogène paraît le plus efficace ?

Deux types de tumeurs semblent particulièrement bien répondre à l’introduction du régime cétogène : il s’agit des tumeurs cérébrales et des tumeurs pancréatiques. Je n’en connais pas les raisons mais les faits sont là. En général, très rapidement, les examens de contrôle le soulignent, de même que l’état général du patient. Cela ne signifie pas que le régime ne fonctionne pas sur les autres cancers, mais sur ces deux localisations, très souvent, la réponse est plus forte et plus rapide.

Le régime cétogène peut-il être le seul traitement, en cas de diagnostic de cancer ?

Non. Le régime ne peut être dissocié des traitements classiques. C’est la réunion des deux qui fonctionne et je le rappelle sans arrêt aux patients. Beaucoup pensent se soigner juste comme ça. Je n’y crois pas du tout. Je vois des patients qui arrivent très affaiblis, avec une dénutrition grave, due à un jeûne drastique qu’ils ont initié sans avoir un état nutritionnel suffisamment satisfaisant pour le supporter, ou à des diètes à base de jus et à une absence totale de traitement. Là c’est difficile de remonter leur statut nutritionnel. Il existe des « spécialistes » qui prônent d’autres méthodes de soin et incitent les patients à stopper les traitements classiques et même à stopper les examens de contrôle. Cela est très dommageable. Le résultat sur le long terme est catastrophique, et c’est difficile ensuite de convaincre les patients de s’y remettre. Je ne dis pas qu’il faut tout accepter les yeux fermés mais tout rejeter est dangereux, et je le vois. Ce qu’il faut, c’est s’informer, questionner pour bien saisir le rôle de chaque action thérapeutique mise en place. Certains disent qu’être patient est un métier. Il y a du vrai là-dedans. Autre point qu’il me paraît important de rappeler : ne pas mettre le régime cétogène en place seul, car il doit respecter les besoins de l’organisme, qui diffèrent d’une personne à l’autre et qui peuvent être modifiés dans le cadre de certaines pathologies et notamment du cancer. Certains cancers comme celui du sein, de la prostate, de la tête du pancréas, du foie, des reins par exemple nécessitent aussi des adaptations.

Donc un régime cétogène seul ne suffit pas à enrayer la maladie. Il potentialise les chances de rémission ou chez des patients considérés en fin de vie, qui n’ont plus aucun autre traitement, avec une échéance courte annoncée par l’oncologue, dans certains cas des mois, voire quelques années de vie supplémentaires tout en restant asymptomatiques.

Quels sont les effets indésirables ?

Je continue à constater qu’il y a une accentuation des symptômes d’allergie, de douleurs chroniques, lors de la mise en cétose, mais ils disparaissent après. Définitivement selon certains patients. Je n’ai pas réussi à échanger sur ce point avec d’autres praticiens. Je n’ai pas non plus trouvé d’études qui mentionnent cela. C’est juste un retour d’expérience.

En quatre ans de prises en charge, je n’ai jamais constaté la plupart des effets secondaires évoqués dans un article de 2017. Il me semble que le problème dans cet article, vient d’une une mauvaise façon de mener le régime mais pas du régime en lui-même.

Il y a des effets secondaires la première semaine du régime, tels que fatigue, nausées, vomissements, manque d’énergie, risque d’hypoglycémie si une activité physique est pratiquée en parallèle, le temps que les cellules changent de carburant, mais pas au-delà. Au contraire, le régime apporte ensuite un regain d’énergie, même chez les plus faibles. Si les nausées persistent, c’est que la cétose est trop forte. Il faut la baisser. Si l’énergie ne revient pas, ce n’est pas le régime qui est en cause, c’est qu’il y a autre chose derrière : peut-être une perte de masse musculaire, un foie fatigué par la chimiothérapie sans le secours d’une supplémentation adéquate…

Je n’ai de mon côté, jamais relevé de carence en calcium : le régime en apporte par les oléagineux, les sardines, eaux calciques, légumes et pour certains même les produits laitiers… Le régime valorisant les aliments gras, la vitamine D liposoluble est bien présente dans l’alimentation, et comme pour n’importe quel autre Français, quel que soit son régime alimentaire, une supplémentation est prescrite en hiver. Pour ce qui est de la densité minérale osseuse, il faut noter que beaucoup de patients prennent des corticoïdes au long cours qui ne sont pas étrangers au problème – idem pour l’hormonothérapie parfois prescrite. Le risque de déficit (et non de carence) en magnésium et potassium qui peut être induit au début du régime est compensé par une supplémentation. Il n’y a pas de risque de déshydratation si le patient ne retire pas le sel de son alimentation. Mes patients sont invités à surveiller leur pH urinaire, et, en cas d’acidité trop importante, amenée avant tout par le cancer notamment métastasé (l’acidité apparaît dans ce cas quel que soit le régime), on veille à augmenter la part des légumes porteurs de minéraux basifiants, à prendre du jus de citron pressé avec des bicarbonates de sodium/potassium. On met éventuellement en place une supplémentation nutritionnelle qui apporte des minéraux basifiants.

Les syndrômes gastro-intestinaux peuvent apparaître surtout si trop d’huile de coco est consommée et/ou en fonction des techniques culinaires utilisées (huile cuite ou crue). Ils peuvent aussi être liés à l’état de la flore et la perméabilité intestinale… Mais tout cela peut se corriger en consultation. Ce n’est pas le régime qui induit l’état ; il le révèle.

Les problèmes de cholestérol sont propres à la façon de mener le régime. Là aussi on peut les corriger le cas échéant en veillant à privilégier les graisses végétales.
Si on veille bien aux apports en potassium, il n’y a pas de calculs rénaux. J’ai rarement eu des patients avec des calculs rénaux. En fait, il n’y a pas plus de calculs avec le régime cétogène qu’avec un autre régime si le régime est bien cadré.

Y a-t-il des contre-indications ?

Très rares sont les patients qui ne peuvent pas suivre le régime. On lit parfois que les patients souffrant des reins, du pancréas, du foie, ou maladies graves touchant d’autres organes ne peuvent pas suivre de régime cétogène. Certes, certains d’entre eux ne le peuvent pas si par exemple la tête du pancréas est touché et que les voies biliaires sont obstruées, s’il y a eu une duodénopancréatectomie céphalique récente, s’il y a insuffisance rénale… C’est-à-dire si l’organisme ne peut pas fabriquer les corps cétoniques et ne peut pas les éliminer. Mais dans les autres cas, même avec une tumeur touchant ces organes ou des métastases, la pratique du régime est possible. Cela se détermine au cas par cas. La cétose n’est pas un état pathologique et ne va pas stresser les organes malades.

Dans tous les cas, en cas de déficience des voies métaboliques, comme un déficit en pyruvate carboxylase, il ne faut surtout pas se lancer dans ce régime. En cas de doute, je conseille d’interroger le soignant susceptible d’accompagner le patient dans la mise en place du régime.

Les patients perdent-ils du poids lorsqu’ils suivent un régime cétogène ?

A quantité de calories égales, entre un régime classique et un régime cétogène, le poids ne varie pas de la même façon. Plus les calories seront apportées par les graisses et protéines et moins elles le seront par des glucides, plus le régime cétogène peut engendrer une perte de poids. Pour maintenir le poids, il faut donc jouer sur la répartition de ces trois macronutriments, ce qui se fait au cas par cas, sans entraver la cétose. En réalité, avec le régime cétogène, on fait ce qu’on veut sur le poids, on peut en faire perdre, on peut le maintenir, voire en faire prendre à un patient. Pour cela il faut être suivi car trouver la bonne répartition n’est pas facile pour quelqu’un qui ne maîtrise pas le régime.

Mais n’est-ce pas dangereux de perdre du poids quand on a un cancer ?

La plus grande confusion règne sur ce point. Ce qui devrait alerter n’est pas la perte de poids mais la perte de masse musculaire. La masse grasse ne renforce pas la résistance à la maladie. J’ai souvent entendu mes patients dire « la diététicienne, l’infirmière, l’oncologue… m’a dit qu’il fallait que je grossisse sinon je ne tiendrai pas. Pour cela il faut que je mange, et surtout ce qui me fait plaisir. » C’est une erreur. Manger n’importe quoi, en n’importe quelle quantité peut faire prendre du poids mais par l’augmentation de la masse grasse et non de la masse musculaire, ce qui peut favoriser le cancer. Au final, les patients sont affaiblis. Avec ce type de raisonnement, certains patients obèses sont considérés comme pouvant résister à la maladie, aux traitements, alors que derrière cette obésité se cache un manqueou une perte de masse musculaire. On appelle cela l’obésité sarcopénique. Or la masse musculaire est très importante. Perdre de la masse musculaire, c’est être asthénié, c’est également affaiblir les cellules immunitaires et avoir une moindre résistance à la maladie. Le cancer par lui-même est une maladie catabolisante (elle favorise la perte de masse musculaire). Le régime cétogène, au contraire, ne favorise pas la perte de masse musculaire. Systématiquement et pour chacun de mes patients, j’évalue leur besoin en protéines car ce sont elles qui permettent d’entretenir la masse musculaire ou de la développer. On vérifie que tout va bien sur ce point en mesurant le taux d’albumine sanguin. Dans les études prises en référence dans un article récent, la plupart des patients ont cadré leur régime seuls. On peut aisément imaginer qu’ils ont commis de nombreuses erreurs. Une des erreurs les plus fréquentes, est que beaucoup croient que 100 g de viande = 100 g de protéines or 100 g de viande c’est en moyenne 18-20 g de protéines. Ce n’est qu’une erreur parmi d’autres.

Il est souvent rapporté que les patients ont du mal à suivre un régime cétogène sur le long terme.

Je suis très étonnée des chiffres avancés dans l’article de 2017 concernant la non-compliance au régime. Je travaille quasi exclusivement avec ce régime depuis près de 4 ans et le nombre de personnes n’ayant pas réussi à le suivre se compte sur les doigts d’une main. Passés les 15 premiers jours du régime, les patients me disent généralement que ce n’est pas si dur que ça finalement. Beaucoup rapportent prendre du plaisir même. L’échec vient certainement soit d’un manque de prise en compte des habitudes/préférences du patient par le professionnel qui a cadré le régime car tout régime, et pas seulement cétogène, qui ne prend pas en compte les préférences du patient est voué à échouer. Cela peut aussi venir du fait que le patient n’a pas su se l‘approprier. Il faut dire que cela bouleverse tellement les habitudes alimentaires, tant au niveau du choix des aliments que des techniques culinaires à mettre en œuvre, que certains n’osent pas diversifier leur alimentation par peur de sortir de la cétose et restent de fait sur une alimentation monotone. C’est alors forcément lassant. Dans ma pratique, quand après quelques mois de régime, mon patient en a assez de manger gras, on décide communément d’une pause low carb d’une semaine à un mois pour mieux s’y remettre ensuite.

Et combien de temps faut-il suivre un régime cétogène quand on souffre de cancer ?

Il n’y a pas de réponse précise à cette question. Le régime cétogène doit au moins être suivi trois mois pour que de vrais résultats se manifestent. Le conseil que je donne à mes patients est de le suivre le temps que les résultats de contrôle soient bons. Éventuellement, s’ils en ont la volonté, je leur demande de poursuivre ensuite trois à six mois de plus. Au-delà de six mois, ils peuvent basculer sur un régime low carb, qui est beaucoup plus souple et qui autorise des écarts de temps en temps. On peut alors manger un fruit tous les jours et éventuellement certains féculents non transformés et riches en fibres comme du riz complet, des légumineuses. De manière générale, je conseille de contrôler la consommation de glucides à vie, surtout les glucides qui sont digérés rapidement (à index glycémique élevé), de conserver de bonnes graisses à chaque repas et de garder certaines pratiques alimentaires que nous avons mises en place.

Pour en savoir plus : Combattre le cancer avec le régime cétogène de Magali Walkowicz
Lire le Communiqué de presse

Pour des recettes cétogènes : 

Régime Cétogène : vive le gras ?

Régime Cétogène : vive le gras ?

Publié dans ROSE octobre 2017

Attaquer les cellules cancéreuses à coups d’avocat et d’huile de coco ? C’est l’objectif du régime cétogène, auquel l’institut Gustave-Roussy vient de consacrer un colloque. Enquête.

 

Le régime cétogène serait-il le dernier régime miracle ?

En tout cas, cette diète très riche en gras et  pauvre en sucre – carburant des cellules cancéreuses – suscite beaucoup d’intérêt. Au point que le Pr Ulrike Kämmerer, du CHU de Würtzburg, en Allemagne, a coécrit avec les Drs Christina Schlatterer et Gerd Knoll Le Régime cétogène contre le cancer (Thierry Souccar Éditions).

Magali Walkowicz, nutritionniste près de Toulouse et auteure de Céto Cuisine, en explique l’idée : comme les cellules cancéreuses consommeraient dix fois plus de glucose qu’un tissu sain, on leur « ferme le robinet ». Mais, en contrepartie, on fournit à l’organisme 80 % de lipides. Pourquoi des lipides ? Parce que, s’il est privé de sucre, le corps se tourne naturellement vers la graisse, que le foie transforme en corps cétoniques, une source d’énergie transportée par le sang.

Un pari qui se veut gagnant-gagnant : les cellules cancéreuses seraient privées de leur alimentation préférée et le patient ne manquerait pas d’énergies. «Comme le jeûne, la diète cétogène diminue la croissance des cellules cancéreuses et potentialise les effets de la chimiothérapie, confirme Magali Walkowicz. Mais elle n’engendre ni fonte musculaire, ni fatigue car il y a une prise alimentaire intégrant un apport de protéines, nécessaires au maintien de la masse maigre. » 

« Associée à une activité physique régulière, c’est même aujourd’hui l’une des meilleures stratégies contre le cancer, ajoute carrément le Pr Ulrike Kämmerer. En Allemagne, de nombreux patients suivent déjà ce type de régime en accompagnement de leurs traitements médicaux. » 

En France, certains hôpitaux, comme le CHU de Hautepierre, à Strasbourg, et l’hôpital Necker-Enfants Malades, à Paris, y ont également recours, mais pour soigner les enfants épileptiques. « Ce pourrait aussi être une approche en cancérologie, reconnaît le Dr Suzette Delaloge, responsable du comité de pathologie mammaire à l’institut Gustave-Roussy. Mais dans quels cas, on ne sait pas encore bien. Pour l’instant, les données dont nous disposons ne suffisent pas pour évaluer l’impact de ce régime sur la maladie et sur la qualité de vie. » 

ENCADREMENT MÉDICAL

Néanmoins, la piste du régime cétogène semble suffisamment sérieuse pour avoir fait l’objet d’un colloque à Gustave-Roussy en septembre.

À l’origine de cette grand-messe de la nutrition, un patient, Jean-Jacques Trochon. Soigné pour un cancer du rein très agressif en 2003, puis victime d’une récidive en 2012 (avec 26 nodules dans les poumons), ce pilote d’Airbus s’estime « rescapé du cancer ». Refusant un traitement de fond pourtant recommandé par son médecin, le Dr Escudier, oncologue à Gustave-Roussy, il a été traité par chirurgie. « Mais après m’être beaucoup documenté, ajoute-t-il, j’ai aussi alterné régime cétogène et jeûne, et pris de la spiruline sous forme liquide, une algue naturellement riche en vitamines et minéraux. »

Aujourd’hui guéri, Jean-Jacques Trochon a souhaité que des chercheurs internationaux, travaillant tous sur la diète cétogène, viennent exposer leurs résultats cliniques. Car, pour l’instant, la communauté médicale, plutôt réservée, met en avant le manque de preuves. Rappelant que « 40 % des patients sont dénutris », le Dr Bruno Raynard, responsable de l’Unité transversale de diététique et de nutrition de Gustave-Roussy, estime ainsi que « ce régime n’est pas dénué de risques. En attendant les résultats des études en cours, il faut vrai- ment qu’il soit très encadré ». Ce que conforme également le Dr Delaloge.

Lorsque ses patients envisagent de le suivre, elle ne les en dissuade pas, mais les met en garde : « Exigeant et assez difficile à tenir sur le long terme, ce régime peut poser quelques problèmes sur le plan social et, surtout, nécessite un encadrement médical. » 

Pour l’instant, on dénombre une trentaine d’études sur le sujet. Parmi les plus avancées, Kolibri, menée à Bad Kissingen, en Allemagne, chez des femmes ayant eu un cancer du sein, et Ergo, en cours à Francfort chez des patients atteints d’une tumeur cérébrale.

« Il est urgent de mener des études cliniques de grande ampleur, en double aveugle, pour que ce mode d’alimentation puisse se faire admettre en cancérologie, indique Jean-Jacques Trochon. C’est ce que l’on voudrait initier à Gustave-Roussy. » 

CHANTILLY, MASCARPONE…

En France, certains patients n’ont pas attendu d’être inclus dans une étude pour s’y mettre.

C’est le cas de Patricia, 68 ans, qui alterne jeûne intermittent et diète cétogène. Opérée en 2015, aujourd’hui sous hormonothérapie, elle est suivie par Magali Walkowicz.

« Au début, c’est assez déroutant, reconnaît-elle. Pour que le corps entre en cétose, il a fallu que je change radicalement mes habitudes alimentaires : mettre de l’huile de coco dans mon café, manger beaucoup de viandes grasses, très peu de glucides… Mais on s’habitue ! Je me régale maintenant avec une salade de tomates et de haricots verts, des sardines et du saumon. J’ajoute des herbes, du curcuma… En faisant attention à ce que je mange, je deviens proactive. Je le fais pour moi, en plus des traitements, pour lutter contre la maladie et contre la douleur. Car depuis que je suis ce régime, ma tendinite me fait beaucoup moins souffrir. »

Seul bémol : « Mon mari ne s’est pas du tout céto-adapté ! » Et son équipe médicale reste vigilante. « À un moment, j’avais perdu trop de poids et mon médecin est intervenu pour que j’en reprenne, ce qui a été possible en cadrant bien le régime cétogène dans ma consultation diététique. » 

Même démarche pour Michèle, 70 ans, suivie à la clinique Labrouste, à Paris. « J’ai eu un double cancer du sein en 2003, raconte-t-elle. Et une récidive il y a cinq ans, avec de nombreuses métastases. En cherchant ce que je pouvais faire, je suis tombée sur le livre du Dr Schwartz, Cancer. Un traitement simple et non toxique (Thierry Souccar Éditions). J’ai commencé le régime cétogène et mes marqueurs sont passés de 411 à 35 après quatre mois de chimio. Mon cancérologue était stupéfait. Je ne me suis jamais sentie mal, bien au contraire. J’ai arrêté ma chimio il y a quatre mois et je fais six heures de jardinage par jour. Alors que j’avais un léger surpoids, ce régime m’a permis de perdre 11 kg. Mes triglycérides et mon cholestérol ont baissé, alors que je mange beaucoup de chantilly et de mascarpone ! ».

Marie, 41 ans, en rémission d’un cancer du sein hormonodépendant et elle-même médecin, suit un régime cétogène depuis quatorze mois et n’envisage pas d’arrêter. « D’autant que mon mari suit le mouvement, pour que je sois moins tentée ! En hiver, il est facile d’organiser une raclette avec des amis : pour moi, les champignons remplacent juste les pommes de terre ! Plutôt bec sucré, j’adorais croquer dans une poire, un abricot ou une nectarine. Alors, parfois, je me l’autorise. L’objectif est de tenir sur le long terme et je sais que, s’il y a trop de frustration, je tiendrai moins longtemps. ».

Déterminée à ne pas nourrir le crabe, et convaincue du lien entre index de masse corporelle et risque de cancer du sein, Marie souhaite rester dans la maîtrise de sa maladie.

« Si le fait de renoncer à quelques gourmandises peut m’aider à voir grandir mes enfants, je n’ai aucune hésitation. ».

Mais pour ceux qui trouveraient quand même le régime 100 % cétogène difficile à mettre en œuvre, il existe une alternative, le régime low-carb high- fat (faible en glucides et riche en gras), plus bénéfique que l’alimentation dite saine, qui limite la plupart des graisses et fait la part belle aux glucides. C’est le credo de Catherine Malpas, naturopathe, auteure de Faites la paix avec votre assiette (Éditions de La Martinière).

Pour le Dr Laurent Schwartz, qui poursuit les travaux du Prix Nobel de médecine Otto Warburg, « le cancer est une maladie métabolique, liée à un dysfonctionnement de la digestion cellulaire, et à la fermentation du sucre ». Actuellement, il existe plus de 30 000 publications sur le thème « métabolisme et cancer ». Autant dire qu’il n’est pas le seul à plancher sur le sujet. 

Par Céline Dufranc 

LA JOURNÉE TYPE DE MARIE

PETIT DÉJEUNER : 

1 petit avocat, 1 tisane avec 1c.à café d’huile de noix de coco, 1 yaourt grec avec des graines de sésame, quelques amandes 

DÉJEUNER : 

Entrée (champignons à la crème par exemple) et plat chaud (viande blanche avec sauce au roquefort, par exemple, et légumes verts) 

COLLATION :
1 carré de chocolat à 90 % et quelques amandes ou 1c. à café de pâte d’arachide 

DINER : 

Légumes agrémentés de lipides (par exemple soupe de courgettes au curry et à la crème de coco), et de la vitamine c 

A LIRE :

Céto Cuisine de Magali WalkoWicz, Thierry Souccar Éditions

Vous envisagez de vous y mettre ? Après en avoir discuté avec votre oncologue, plongez-vous dans cet ouvrage.
Au menu ? Velouté d’avocat au lait de coco, escalope panée aux noix de pécan, gratin de courgettes au mascarpone, pancakes à l’huile d’olive, tarte fraises chantilly…
Soit 150 recettes sans pain ni pâtes pour passer rapidement en état de cétose.

« Mais, recommande Magali Walkowicz, ne vous lancez pas toute seule car le régime cétogène doit respecter les besoins de l’organisme, qui diffèrent d’une personne à l’autre et peuvent être modifiés par certaines pathologies comme le cancer. »  

Mis à jour le 11 oct. 2017

Tabac, alcool et cancer : testez vos connaissances

Tabac, alcool et cancer : testez vos connaissances

Par Camille Gaubert le 30.05.2018 à 09h08 sur Sciences et Avenir  


40% des cancers sont évitables par un changement de nos comportements. Premiers sur la liste : le tabac et l’alcool, respectivement responsables du tiers et de 10% des décès par cancer. L’Institut national du cancer lance notamment deux mini-quiz interactifs pour tester ses connaissances.

Quand il s’agit du cancer, est-il plus dangereux de fumer beaucoup mais peu de temps, ou peu sur la durée ? La bière est-elle moins dangereuse que le whisky ? Vous pourrez tester vos réponses sur le site de l’Institut national du cancer (Inca) dans deux mini-quiz très interactifs. Mis en place dans le cadre de la campagne de l’Inca et du ministère de la Santé « Savoir, c’est pouvoir agir« , qui vise à sensibiliser aux habitudes à risque, il vise les 40% de cancers qui pourraient être évités par des changements de comportements… Notamment vis-à-vis du tabac et de l’alcool.

Principaux facteurs de risque de développer un cancer, la consommation de tabac et d’alcool est en effet responsable de près 60.000 décès par cancers chaque année en France. Pourtant, il s’agit de facteurs de risque modifiables, c’est-à-dire que l’on peut contrôler – contrairement à l’âge, au sexe ou aux antécédents génétiques, par exemple. En adoptant de nouvelles habitudes de vies, 40% de l’ensemble des cancers détectés par an pourraient donc être évités.

Tabac : premier facteur de risque, il est à l’origine d’un tiers des décès par cancer

Les cancers liés au tabac sont dus à de nombreuses substances cancérigènes comme le benzène, l’arsenic, le chrome, mais aussi à la fumée contenant du monoxyde de carbone et des particules fines (principaux responsables des maladies cardiovasculaires) et solides (liées aux insuffisances respiratoires). Sur les 150.000 décès par cancers recensés chaque année, 45.000 sont directement attribuables à la consommation du tabac, qui peut être à l’origine de 17 localisations de cancers. A l’origine de 80% des cancers du poumon, le tabac est notamment responsable de 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage), de 50 % des cancers de la vessie et de 30 % des cancers du pancréas. La meilleure stratégie pour réduire son risque individuel de cancers est de ne pas commencer à fumer, ou de s’arrêter, conseille l’Inca.

 

E-CIGARETTE. Les produits toxiques contenus dans la cigarette n’existent pas à des taux significatifs dans la « vapeur » des e-cigarettes, explique l’Inca, qui s’attend donc à une réduction de ces risques chez les fumeurs de tabac qui passent à l’e-cigarette. Cependant, les données sur les effets d’une utilisation prolongée de ce dispositif sur la santé sont encore insuffisantes pour l’affirmer. Elle est donc déconseillée aux non-fumeurs. D’après le Haut Conseil de santé public (HCSP), l’e-cigarette peut toutefois constituer une aide pour arrêter ou réduire sa consommation de tabac, bien qu’elle ne soit pas officiellement considérée comme un produit d’aide au sevrage tabagique.

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Alcool : responsable de 10% des décès par cancer

L’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées est transformé dans l’organisme en composés favorisant le développement de cancers, explique l’Inca. Souvent nié ou méconnu, le caractère cancérigène de l’alcool est pourtant clairement établi. Il est responsable de 10 % des décès par cancer, soit environ 15.000 décès chaque année, ce qui en fait le deuxième facteur de risque évitable de cancers. Il est responsable de 58 % des cancers de l’œsophage, 16 % des cancers du côlon et du rectum et 15 % des cancers du sein parmi les 7 localisations de cancers qui lui sont attribuables. Ce risque de cancer augmente dès la consommation moyenne d’un verre par jour – quelle que soit la nature de l’alcool, vin, bière ou alcool fort – et de façon proportionnelle à la quantité consommée. Ainsi, toute consommation régulière d’alcool, même faible, est à risque, rappelle l’Inca. Pour diminuer efficacement son risque de cancers, pas de secret : il faut réduire autant que possible la quantité et la fréquence de sa consommation. Ainsi, le risque de développer un cancer des voies aérodigestives supérieures diminue après 10 ans d’arrêt de la consommation d’alcool. Après 20 ans, il est similaire à celui des personnes qui n’ont jamais bu.

Testez vos connaissances sur l’alcool et le cancer

FRANCE. Nous les Français sommes de gros buveurs par rapport aux autres pays. La consommation d’alcool dans l’Hexagone était ainsi estimée à 11,6 litres d’alcool pur par habitant en 2013, soit environ 2,5 verres de 10g d’alcool par jour et par habitant, d’après l’Inca. En baisse par rapport au début des années 1960 – où nous atteignions les 26 litres d’alcool pur par habitant et par an – cette consommation demeure néanmoins l’une des plus élevées en Europe et dans le monde.

TABAC + ALCOOL. Les effets de l’alcool sont renforcés quand ils sont associés à ceux du tabac : leurs actions conjointes augmentent considérablement les risques de cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage). Le risque de développer un cancer de la cavité buccale peut être multiplié par 45 chez les grands consommateurs de tabac et d’alcool.

Les polyphénols du thé vert et du vin rouge contre les maladies métaboliques

Les polyphénols du thé vert et du vin rouge contre les maladies métaboliques

Publié par Blog Nutrition Santé le 3 juillet 2018

Les composés présents dans le thé vert et le vin rouge, connus sous le nom de polyphénols, peuvent bloquer la formation de métabolites toxiques.

Cette découverte pourrait ouvrir la voie à des thérapies pour traiter les troubles métaboliques congénitaux.

Une étude de l’Université de Tel Aviv (Israël), publiée le 3 mai 2018 dans la revue Communications Chemistry, suggère qu’il existe un espoir de traiter certaines maladies métaboliques congénitales innées.

Un espoir trouvé dans le thé vert et dans le vin rouge, qui font déjà l’objet de nombreuses études pour leurs bienfaits sur la santé et le bien-être.

Le pouvoir des polyphénols

Les polyphénols du thé vert et du vin rouge peuvent aider à combattre les troubles métaboliques congénitaux.


La plupart des personnes ayant des troubles métaboliques héréditaires naissent avec un gène défectueux qui entraîne une déficience enzymatique critique.

En l’absence de remède, de nombreux patients atteints de troubles métaboliques congénitaux doivent suivre une alimentation stricte et exigeante durant toute leur vie.

Cette recherche montre que certains composés trouvés naturellement dans le thé vert et le vin rouge peuvent bloquer la formation de métabolites toxiques.

Menée par le professeur Ehud Gazit de la faculté des sciences de la vie de TAU (Tel Aviv University), la recherche a examiné deux composés : le gallate d’épigallocatéchine, connu sous le nom de EGCG, trouvé naturellement dans le thé vert, qui a attiré l’attention au sein de la communauté médicale pour ses avantages potentiels pour la santé ; et l’acide tannique, présent dans le vin rouge, qui est connu pour empêcher la formation de structures amyloïdes toxiques qui provoquent des troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

La capacité de la nature à produire des médicaments puissants


Dans le cas des maladies métaboliques congénitales, le corps ne produit pas d’enzymes métaboliques vitales. En conséquence, les métabolites — des substances qui sont, entre autres, les éléments constitutifs de l’ADN et des protéines — s’accumulent dans le corps, une accumulation incontrôlée qui est toxique et peut causer de graves troubles du développement et des troubles mentaux.

« Cette nouvelle étude démontre une fois de plus la capacité de la nature à produire le meilleur candidat de médicaments pour traiter certaines des pires maladies humaines » précisent les auteurs.

Collectivement, ce groupe de troubles constitue une partie importante des maladies génétiques en pédiatrie. La maladie phénylcétonurie (PCU, maladie génétique rare et grave), qui produit l’agrégation du métabolite phénylalanine, est une maladie métabolique innée commune.

Les nourrissons atteints de PCU doivent suivre un régime strict sans phénylalanine (acide aminé essentiel à l’organisme) pour le reste de leur vie. S’ils ne le font pas, ils peuvent être confrontés à de graves problèmes de développement débilitants.

« Mais c’est une tâche incroyablement difficile, puisque la phénylalanine se trouve dans la plupart des produits alimentaires que nous consommons« , précise l’étude. « L’évitement de certaines substances est le seul moyen de prévenir les effets débilitants à long terme des maladies métaboliques congénitales. Nous espérons que notre nouvelle approche facilitera le développement de nouveaux médicaments pour traiter ces troubles. »

La recherche est basée sur deux études antérieures menées au laboratoire TAU. Dans la première étude, la phénylalanine s’est révélée capable de s’auto-assembler et de former des structures amyloïdes comme celles observées dans les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres maladies neurodégénératives. Dans la seconde étude, d’autres métabolites qui s’accumulent dans d’autres maladies métaboliques congénitales ont également été soumis à des processus d’auto-assemblage et forment des agrégats amyloïdes toxiques.

Les deux études ont conduit à une refonte de la compréhension de la communauté de recherche sur les maladies métaboliques. « Dans notre nouvelle étude, nous avons examiné si les molécules identifiées dans des études antérieures sur la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies amyloïdes, qui inhibent la formation d’agrégats amyloïdes, pourraient également aider à contrer le processus de formation de métabolites amyloïdes dans les maladies métaboliques » indiquent les auteurs.

EGCG et acide tannique : des alliés révolutionnaires


La nouvelle recherche s’est concentrée sur l’EGCG et l’acide tannique en utilisant des tubes à essai et des systèmes de culture cellulaire. Les deux substances ont été testées sur trois métabolites (l’adénine, la tyrosine cumulée et la phénylalanine) liés à trois maladies métaboliques innées.

Les résultats étaient prometteurs. L’acide tannique et l’EGCG sont tous deux efficaces pour bloquer la formation de structures amyloïdes toxiques. Les chercheurs ont également utilisé des simulations informatiques pour vérifier le mécanisme qui entraîne les composés.

« Nous entrons dans une nouvelle ère de compréhension du rôle et de l’importance des métabolites dans diverses maladies, y compris les maladies métaboliques, les maladies neurodégénératives et même le cancer », concluent les auteurs. « Les outils que nous avons développés sont révolutionnaires et ont un énorme potentiel pour aider un large éventail de patients à l’avenir. »

© Blog Nutrition Santé – Jimmy Braun – Juillet 2018

Sources externes